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Syrphes (Syrphidae)

Meliscaeva cinctella
De nombreuses espèces de syrphes ont cette forme générale avec des abdominaux jaunes et noirs rayés. Ce sont les espèces les plus difficiles à identifier, mais avec un peu de pratique, vous pourrez identifier des espèces comme ce syrphe profilé (Meliscaeva cinctella)) sur le terrain. Photo de Steve Marshall, baie Dunks, Ontario.
Toxomerus marginatus
Le syrphe marginé (Toxomerus marginatus) est sans doute le syrphe le plus commun en Amérique du Nord. Photo de Steve Marshall, lac Cameron, Ontario.
Sericomyia-chrysotoxoides
On peut souvent observer le syrphe oblique (Sericomyia chrysotoxoides), excellent imitateur de la guêpe, dans les régions boisées. Photo de Steve Marshall, White River, Ontario.
Microdon Ant Fly larva
Les fourmis ignorent cette larve de syrphe Microdon (Microdon sp.), car elle imite les phéromones des fourmis et semble être une fourmi pour tous les habitants du nid malgré son apparence très différente. Elle traverse le nid sans être dérangée et se nourrit des œufs et des larves des fourmis. Photo de Steve Marshall, Elmira, Ontario.
Helophilus fasciatus
Le syrphe rubané (Helophilus fasciatus) est une espèce commune dans les régions boisées du Canada et à proximité de celles-ci. Bien qu'il ne soit jamais mentionné dans la littérature, nous avons constaté qu’il s’agit d’une espèce migratrice commune à l'automne le long des Grands Lacs. Photo d'Alexander Skevington, parc provincial Murphys Point, Ontario.
Helophilus fasciatus
Le syrphe tenace (Eristalis tenax). Test une des rares espèces introduites de syrphes. Cette espèce est désormais cosmopolite et nous avons constaté qu'au Canada, au moins quelques individus migrent vers le sud en hiver. Photo d'Alexander Skevington, chemin Zion près de Leamington, Ontario.

Les syrphes forment l'un des groupes d'insectes pollinisateurs les plus importants au monde. Avec 556 espèces au Canada, leur diversité est comparable à celle des oiseaux et constitue donc un bon point de départ pour votre aventure de découverte des mouches. Une fois que saurez quoi chercher, vous verrez que les syrphes abondent dans et autour des jardins, le long des cours d'eau et dans les zones humides. Les syrphes vivant dans les forêts sont plus difficiles à trouver, même si elles sont abondantes, car elles passent beaucoup de temps dans la canopée. Recherchez ces espèces dans des parcelles ouvertes et ensoleillées ou sur des fleurs près du sol dans la forêt.

Environ un tiers des espèces de syrphes de la planète sont des prédateurs à l'état larvaire et passent leur période juvénile à se nourrir de pucerons, de cochenilles et d'autres insectes nuisibles à corps mou. La plupart de ces espèces appartiennent au groupe appelé Syrphinae et les adultes sont des copies imparfaites qui ont la même forme générale (petites avec des bandes noires et jaunes). Ce sont les plus difficiles à identifier, mais aussi parmi les plus visibles et les plus abondantes dans les jardins. La plupart des autres espèces ont tendance à être plus grandes et plus distinctives. Les larves de ces mouches se nourrissent de végétation en décomposition, de plantes et d'autres insectes, elles filtrent les bactéries dans les trous de pourriture des arbres, les étangs ou les grandes étendues d'eau et mangent aussi des champignons. Certaines de mes mouches préférées appartiennent à ce groupe et nombre d'entre elles imitent de manière spectaculaire les abeilles et les guêpes.

Les syrphes de genre Microdon vivent également dans nos jardins et dans les environs et possèdent une histoire naturelle remarquable. Les adultes ne visitent pas les fleurs et peuvent donc être difficiles à trouver. Les larves vivent dans les nids de fourmis où elles se nourrissent des œufs et de larves de fourmis. Ces larves de mouches ont développé des phéromones similaires à celles des espèces de fourmis qu'elles attaquent. Elles peuvent ainsi imiter chimiquement les larves de fourmis et éviter ainsi d'être attaquées par les fourmis adultes lorsqu'elles se nourrissent dans la colonie. Les fourmis ne les considèrent tout simplement pas comme une menace.

Plus de 6 200 espèces de syrphes ont été identifiées dans le monde et nous pensons qu'il pourrait y en avoir jusqu'à 10 000. Pour être sûr d'avoir affaire à un syrphe, vérifiez la nervation des ailes (voir la figure 3 ci-dessus). Presque tous les syrphes ont une fausse nervure qui n'est pas reliée à d'autres veines. Certains conopidés présentent aussi cette caractéristique, mais elles ont des rostres distincts.

There are over 6,200 identified species of flower flies worldwide and we think as many as 10,000 may exist. To be sure you are looking at a flower fly, check the wing venation (see Figure 3 above). Almost all flower flies have a spurious vein that doesn’t connect to other veins. Some thick-headed flies are the only other flies to show this characteristic, but they have distinctive mouthparts.

Les syrphes effectuent certaines des migrations les mieux documentées du monde des insectes. Par exemple, on a observé des dizaines de milliers de syrphes ceinturés (Episyrphus balteatus) quittant le Royaume-Uni l'automne et d'autres individus qui revenaient au printemps. Au Canada, nous savons que les papillons monarques migrent, mais il en va de même pour de nombreux autres insectes peu étudiés. Certaines libellules et de nombreuses mouches migrent. Par exemple, nous avons observé des milliers de syrphes rubanés (Helophilus fasciatus) et de syrphes tenaces (Eristalis tenax) qui migrent vers le sud le long du lac Érié en automne, mais il reste encore beaucoup à apprendre sur les espèces qui migrent ici, où elles vont et si elles reviennent.

Vous pouvez voir un collage de quelques images de syrphes en cliquant ici .