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Photo : James and Sylvia Barlow |
Texte par James Barlow
Photographie par James and Sylvia Barlow
Sylvia et moi avons toujours été intéressés par la faune, la nature et les jardins. Sylvia a grandi dans le Grand Nord enneigé de la Colombie-Britannique et a passé l’essentiel de sa jeunesse à explorer la nature et à profiter de la faune sauvage en compagnie de ses frères et sœurs. J'ai grandi en Angleterre, et nous avions un grand jardin campagnard rempli d’une immense variété d'espèces communes et rares. Nous recevions souvent des visiteurs qui venaient voir nos plantes. Mon père était un ornithologue et écologiste influent, et il a inculqué les principes de ces domaines à ses enfants. Nous adorions le plein air et la faune, et j'avais un plaisir énorme à observer et à identifier les oiseaux qui m’entouraient.
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J'ai eu le privilège d'être ambassadeur du Galapagos Conservation Trust (les îles qui se situent au large de la côte ouest de l'Amérique du Sud, rendues célèbres par Charles Darwin). Le travail était là-bas divisé entre la surveillance des activités touristiques, de sorte qu’elles ne détruisent pas l'environnement et les espèces que les touristes viennent admirer, et des activités de recherche sur les questions nombreuses et variées liées à l'équilibre et à la survie des espèces qui cohabitent avec les êtres humains. Ces activités nécessitent des fonds, et une partie de mon travail consistait à sensibiliser les gens aux besoins, en vue de soutenir financièrement la conservation et l'écologie. Cela a été un coup de pouce énorme pour moi, qui m’a permis de prendre conscience de la fragilité de l’équilibre entre l'homme et la nature, de nos besoins intenses en matière d’amusements, de carburant et de nourriture, et des interactions délicates avec la nature qui nous permettent de profiter de la diversité de cette planète que nous habitons.
Je suis un membre actif, autant qu’il m’est possible, du club de naturalistes local, ainsi que membre de la FCF et de Canards Illimités. Je contribue aussi un peu aux activités d’Études d’Oiseaux Canada et à leur projet de cartographie.
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Ainsi, lorsque nous avons acheté cette maison en 2005, nous avons été attirés par le jardin (un demi-acre en pleine ville), avec ses arbres matures et la possibilité de le transformer en un lieu où la faune et l'homme peuvent cohabiter (hormis peut-être les taupes!). Nous voulions un jardin qui attire les oiseaux, les papillons et d’autres animaux sauvages. Un jardin qui sent bon toute l'année. Un jardin où la paix de la nature peut prendre le relais de l'agitation de la vie quotidienne. Nous travaillons toujours à cet effet, mais nos cinq années de dur labeur ont porté leurs fruits! L’obtention de la certification de notre habitat favorable à la faune semblait donc une étape naturelle et que je recommande vraiment à toute personne, ville ou pays, grand ou petit, car toute mesure que nous pouvons prendre pour restaurer et défendre l'équilibre naturel dans nos sociétés fort déséquilibrées actuelles en vaut la peine!
Nous avons consulté des experts pour savoir ce qui pouvait pousser ici et ce qui fonctionnerait pour la faune sauvage, et nous avons passé de nombreuses heures à planter et à planifier, à déplacer et à modifier. Nous avons ajouté un ruisseau de recirculation et un étang alimenté par l'eau de pluie du toit, nous avons planté un écran végétal et donné de l’intérêt à nos éléments et, surtout, nous avons observé les espèces locales s’adapter à ce que nous faisions. Nous retirons progressivement les plantes à croissance rapide utilisées initialement pour peupler le jardin, ce qui permet aux espèces à croissance plus lente de prendre leur place sculpturale et de devenir une source de vie pour les diverses espèces fauniques qui en profitent autant que nous.
Nous avons choisi de ne pas utiliser de pesticides ou d’herbicides dès le départ, car ces produits ne profitent pas à l'équilibre naturel. Nous regrettons parfois cette décision lorsque nous observons la mousse dans la pelouse, les limaces ou le dépérissement de certaines plantes, mais la nature a ses méthodes pour résoudre ces problèmes, et ma pelouse parfaite est passée au second plan, d’autant que nous avons une population florissante de taupes de Townsend en voie de disparition qui semble prospérer en dessous!
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Nous avons maintenant la joie d’avoir une grande variété d’espèces fauniques qui a établi domicile chez nous ou qui nous rend visite régulièrement. Nous avons compté plus de 50 espèces d'oiseaux de passage, nidifiant ou se perchant ici. (Malheureusement, cependant, bien que nous ayons construit l'étang à poissons rouges de manière à ce qu’il soit à l'abri des prédateurs, grâce à des parois en surplomb qui ont empêché les ratons laveurs et les hérons de se régaler de poissons, nous n’avions pas compté sur la visite maintenant annuelle d’un martin-pêcheur migrateur, qui est très heureux de déjeuner à nos frais! Nous devons maintenant recouvrir l'étang d’un filet pendant la saison de la migration printanière!) Nous avons des papillons, avons introduit des abeilles pour contribuer à la pollinisation et, sous les rosiers, avons planté des fraisiers qui produisent des fruits trois fois par saison maintenant. Miam!
Nous avons l'intention de permettre à des espèces plus matures de prendre le relais sur les plantes à court terme, d’introduire davantage de fruits et de légumes comestibles au profit de la faune et de nous-mêmes, et de consacrer davantage de temps à profiter des merveilles qui nous entourent.
La propriété des Barlows, en Colombie-Britannique, est certifiée par la FCF dans le cadre du programme de certification Habitat arrière-cour. Cliquez ici pour savoir comment faire certifier votre jardin