Résultats d’apprentissage
Les élèves devraient pouvoir découvrir certains effets défavorables de nourrir la faune en hiver.
Méthode
Les élèves participent à une simulation en classe des conditions d’alimentation de la faune en hiver.
Matériel
Trois ou quatre boîtes de différentes céréales sans sucre ajouté; une boîte de céréales sucrées ou enrobées de sucre; quatre contenants vides de crème glacée; une sonnette ou une cloche; une montre indiquant les secondes.
Contexte
Nourrir la faune en hiver est une activité populaire dans de nombreuses régions. C’est un excellent moyen de sensibiliser les jeunes à la nature et de leur enseigner un comportement responsable envers les espèces sauvages. Nourrir la faune en hiver peut être une activité intéressante pour les jeunes et avantageuse pour les espèces sauvages, pourvu que les jeunes respectent quelques lignes directrices très simples.
Il faut éviter d’attirer des espèces indésirables comme les ratons laveurs et les rats lorsqu’on entreprend un programme d’alimentation des oiseaux. C’est pourquoi il est important que la mangeoire soit nettoyée souvent et placée hors de portée des animaux indésirables. Certaines personnes cherchent à attirer les ratons laveurs afin de les voir de près. (Il faut bien avouer que ces petites bêtes sont amusantes à observer et bien jolies.) Toutefois, ces animaux peuvent causer beaucoup de problèmes. S’ils prennent l’habitude d’être nourris quelque part, ils deviennent très audacieux. Les ratons laveurs sont agressifs, surtout s’ils se sentent coincés, et ils n’hésitent pas à attaquer les animaux de compagnie. Ils sont aussi porteurs de parasites et de maladies comme la rage, qu’ils peuvent transmettre aux êtres humains, aux chiens et aux chats. Ils fouillent dans les garages, les remises et même les maisons à la recherche d’autres délices. Si les gens qui les nourrissent cessent de le faire ou déménagent, les ratons laveurs n’hésiteront pas à fouiller dans les bacs à ordures.
Le nourrissage des ratons laveurs (accidentel ou intentionnel) peut entraîner un accroissement de la population locale. Lorsque les jeunes ont l’âge de subvenir à leurs besoins, ils sont chassés par leurs mères. Toutefois, s’il y a un bon approvisionnement de nourriture dans le voisinage, les mères permettent aux jeunes de rester. De plus, les femelles bien nourries donnent souvent naissance à un plus grand nombre de petits.
Lorsqu’une mangeoire attire beaucoup d’oiseaux, elle doit être bien garnie jusqu’au printemps. Vers la fin de l’hiver, les sources naturelles de nourriture se font rares et les oiseaux comptent sur les postes d’alimentation. Chaque hiver, on aperçoit autour des mangeoires des espèces d’oiseaux qui migrent habituellement vers des lieux plus chauds. Cela pourrait indiquer qu’ils ont choisi de rester parce qu’ils trouvent suffisamment de nourriture dans les mangeoires.
Parfois, des gens bien intentionnés s’adonnent au nourrissage hivernal des cerfs de Virginie. Le foin qu’ils leur offrent peut faire beaucoup de tort à ces animaux. En hiver, des bactéries particulières sont présentes dans le système digestif des cerfs pour les aider à digérer les ramilles et les bourgeons dont ils se nourrissent. Par conséquent, leur organisme ne parvient pas à assimiler certains aliments comme le foin.
Marche à suivre
NOTA : Cette simulation représente une durée de plusieurs années, étant donné qu’une population d’animaux n’augmentera pas au cours d’un seul hiver, à moins que de nouveaux animaux s’installent dans la région.
- Placez un assortiment de céréales sans sucre dans chacun des quatre contenants – total de six morceaux par contenant.
- Désignez quatre élèves qui seront responsables de rajouter de la nourriture pour que la quantité soit la même qu’au départ, après chaque manche (après trois sonneries).
- Choisissez huit élèves pour représenter la population animale (différentes espèces sauvages qui sont attirées par les programmes de nourrissage comme les oiseaux, les ratons laveurs et les cerfs). Expliquez que les élèves représentent des animaux en hiver et que les céréales sans sucre représentent les aliments naturels présents dans leur habitat. Les élèves peuvent manger les céréales qu’ils désirent mais, à mesure que l’approvisionnement diminue, il se pourrait qu’il ne reste plus de leur nourriture « préférée ».
- Les élèves ne peuvent manger qu’un seul morceau de céréale chaque fois qu’ils entendent la cloche. Sonnez la cloche trois fois, à dix secondes d’intervalles. Après la troisième sonnerie, les quatre élèves désignés rajoutent de la nourriture. Invitez d’autres élèves à se joindre au groupe. Jouez une autre manche. Lorsqu’il n’y a plus de nourriture, le système ne peut plus subvenir aux besoins d’un nombre accru d’animaux. Lorsqu’un animal ne peut plus trouver de nourriture, il meurt de faim et l’élève doit alors s’asseoir.
- De temps à autre, demandez à un des quatre responsables du réapprovisionnement de mettre plus de nourriture dans les contenants (pour favoriser la survie et l’accroissement de la population) ou de mettre moins de nourriture (pour simuler une cause de mortalité). Cette activité illustre comment les populations de cerfs ou d’autres espèces fluctuent naturellement, en fonction de la disponibilité de nourriture.
- Lorsque la population se stabilise (les élèves devraient savoir combien d’animaux pourraient survivre dans ces conditions d’alimentation – à peu près huit, comme au début du jeu), ajoutez un contenant de céréales sucrées. Ces céréales représentent des aliments délicieux et abondants fournis par les êtres humains au cours de l’hiver, lorsque la nourriture naturelle se fait rare. Jouez plusieurs manches. La population d’animaux, comblée par cette nouvelle nourriture et l’approvisionnement d’aliments naturels, augmente rapidement (d’autres élèves se joignent au groupe d’animaux).
- Enlevez les céréales sucrées pour obliger les animaux à se nourrir strictement d’aliments naturels. L’approvisionnement de nourriture est vite épuisé et de nombreux animaux meurent. Les animaux qui survivent ont alors trois choix : ils peuvent quitter les lieux, se faire concurrence pour le peu de nourriture qu’il reste ou jeûner.
- Discutez des problèmes qui peuvent survenir quand les gens nourrissent des animaux sauvages en hiver.
Autres possibilités
- Les élèves font un sondage pour déterminer combien de familles de leur localité participent à un programme d’alimentation d’animaux en hiver et leur remettent les feuillets d’information (voir sous la rubrique « Évaluation » ci-après.)
- Les élèves font des recherches pour savoir s’il y a un programme de nourrissage hivernal des cerfs de Virginie dans leur région, géré par des particuliers, des clubs de chasse et pêche ou le ministère provincial ou territorial des ressources naturelles.
- Les élèves font des recherches sur le problème des ours qui fréquentent les dépotoirs publics et qui s’habituent à l’odeur des êtres humains.
Évaluation
- Les élèves créent un feuillet illustré d’une page pour informer les gens de leur localité des conséquences du nourrissage hivernal des espèces sauvages.
- Les élèves écrivent une lettre au rédacteur du journal local ou lui envoient un article expliquant le pour et le contre du nourrissage hivernal.
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