Résultats d’apprentissage
Les élèves devraient pouvoir :
- savoir faire la distinction entre certaines espèces indigènes et non indigènes;
- recenser leur région pour déceler la présence d'espèces indigènes et exotiques;
- examiner les rapports mutuels entre les choses vivantes;
- évaluer les répercussions positives et négatives des espèces étrangères sur les espèces sauvages indigènes et l'habitat;
- dessiner une carte des caractéristiques principales de la cour d'école ou du site de recensement.
Méthode
Les élèves font des recherches sur les espèces indigènes et non indigènes présentes dans leur région, les répercussions des espèces exotiques sur la faune et les habitats locaux, les rapports mutuels entre les plantes et les animaux et d'autres observations concernant les espèces étrangères. Les élèves présentent les résultats de leurs recherches devant la classe et participent à une discussion.
Matériel
matériel d'écriture, y compris des crayons, des fiches d'observation et du papier quadrillé pour dessiner une carte; planchettes à pince; guides des espèces de l'Amérique du Nord
Contexte
Il y a une lutte en cours et elle a lieu dans votre propre voisinage. Des formes de vie étrangères font la guerre aux espèces indigènes pour contrôler l'habitat (nourriture, eau, abri et espace) et s'emparer des lieux qu'elles occupent. Chaque organisme a sa propre niche écologique - un habitat comportant la combinaison idéale d'éléments nécessaires à sa stabilité. L'arrivée d'envahisseurs étrangers signifie que les espèces indigènes doivent faire face à la concurrence pour leur habitat. Les nouveaux venus ont moins de maladies et d'ennemis ici qu'ils n'en avaient dans leur lieu d'origine, ce qui leur donne un avantage carrément inéquitable. Lorsqu'une espèce exotique se met à prospérer dans un nouvel endroit, certains animaux ou plantes indigènes diminuent en nombre et finissent par disparaître. Les rapports mutuels entre les espèces qui font encore partie de l'habitat ne seront plus jamais comme auparavant. L'équilibre de la nature est perturbé et la biodiversité qui maintient le réseau de vie est affaiblie.
Un bon exemple de ce genre de déséquilibre est l'écrevisse américaine (Orconectes rusticus), un crustacé vorace aux pinces énormes, importé du sud-est des États-Unis comme appât. Cette écrevisse querelleuse supplante les écrevisses indigènes, les contraignant à quitter leur habitat et les rendant vulnérables aux prédateurs. Elle dévore les plantes aquatiques indigènes, réduisant leur abondance et leur diversité, détruisant les abris des invertébrés et des jeunes poissons. L'hydrocharis grenouillère, la salicaire, la tortue à oreilles rouges et la moule zébrée sont d'autres exemples d'envahisseurs étrangers qui supplantent les espèces indigènes et causent le déséquilibre des écosystèmes.
Marche à suivre
- En vous fondant sur le contenu du « Contexte » et « Des étrangers parmi nous », faites une révision en classe des principales répercussions des espèces envahissantes sur les espèces sauvages indigènes et l'habitat.
- Dites aux élèves qu'ils vont faire des recherches sur la présence de certaines espèces indigènes et non indigènes dans leur région et possiblement faire un recensement dans la cour de l'école ou ailleurs. Ils vont recueillir des données sur les éléments des habitats - nourriture, eau, abri et espace - ainsi que sur les rapports mutuels entre les espèces indigènes et exotiques.
- Les élèves commencent par apprendre à identifier certaines espèces indigènes et non indigènes dans leur région. A cette fin, ils consultent des guides sur les oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, crustacés, mollusques, poissons et plantes.
- S'il n'est pas possible d'aller sur le terrain avec vos élèves ou s'il n'y a pas d'endroit convenable, les élèves travaillent alors deux par deux ou en petits groupes et font une « excursion virtuelle », tenant compte des observations antérieures et des données disponibles sur les espèces et les espaces dans votre région.
- S'il est possible de faire une excursion, demandez aux élèves de proposer un site de recensement - de préférence un milieu humide, un pré, une forêt, un rivage marin ou autre lieu naturel. Un parc ou la cour de l'école conviennent également.
- Avant l'excursion réelle ou virtuelle, préparez une fiche d'observation qui permettra aux élèves de noter quelques exemples des éléments suivants
- Espèces indigènes : Quelles plantes et animaux indigènes sont présents? Y a-t-il des espèces rares ou menacés?
- Espèces étrangères : Quelles formes de vie envahissantes ou naturalisées sont présentes? Où se trouvent-elles et combien d'espace occupent-elles?
- Rapports mutuels : Y a-t-il des preuves d'interaction entre les espèces? Y a-t-il des signes de prédation ou de concurrence entre les formes de vie indigènes et non indigènes?
- Répercussions positives : Comment les espèces étrangères semblent-elles avantageuses pour d'autres animaux et plantes? Par exemple, les insectes pollinisateurs sont-ils attirés par la salicaire et le butome à ombelle?
- Répercussions négatives : Quels effets négatifs peuvent être attribués aux formes de vie exotiques? Y a-t-il des signes de monocultures (peuplement dense d'une seule espèce de plante) et de plantes ou d'animaux indigènes qui ont été délogés de leur habitat?
- Éléments de l'habitat : Y a-t-il des sources naturelles de nourriture comme des fruits, des graines et du nectar? Y a-t-il une rivière, un marrais ou autre source d'eau? La faune peut- elle trouver des abris dans des amas de roches ou de broussailles, des creux d'arbres ou des rondins submergés? Y a-t-il de l'espace pour grandir et se multiplier?
- Durant l'excursion, les élèves travaillent deux par deux ou en petits groupes pour recueillir des données et remplir leur fiche d'observation. S'ils sont dehors, ils dessinent une carte du site de recensement - périphérie, éléments de l'habitat, plantes et animaux indigènes et non indigènes, preuves des répercussions positives et négatives, de même que les éléments humains comme les clôtures, les bâtiments et les parcs de stationnement - sur une feuille de papier quadrillé.
- Apres l'excursion, les groupes préparent un rapport résumant les résultats du recensement. Les élèves font part de leurs observations à la classe, comparent les cartes du site, posent des questions pour obtenir des éclaircissements sur les recensements effectués par les autres élèves et discutent des divergences d'opinions concernant la présence et les répercussions environnementales des espèces étrangères.
Autres possibilités
- Chaque élève peut faire des recherches approfondies sur une seule espèce étrangère observée dans votre région et rédiger une brève dissertation comprenant les éléments suivants : d'où vient-elle, comment et quand est-elle arrivée ici, comment vient-elle en aide ou fait-elle du tort aux espèces indigènes et à l'habitat.
- Vos élèves participent à un recensement biologique en cours d'une espèce exotique ou amorcent leur propre étude de surveillance pour déceler la présence et la propagation d'envahisseurs étrangers dans votre collectivité.
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