La surpêche
Nos océans nous donnent 90 millions de tonnes de poissons chaque année! Malheureusement, nous avons souvent péché avec négligence sans penser au lendemain. Dernièrement, le Canada a dû abandonner la pêche à la morue, autrefois très prospère. Pourquoi? Parce que les gens ont cru à tort que les océans comptaient un approvisionnement illimité de poisson. De fait, depuis les années 1970, plusieurs pêches parmi les plus importantes au monde ont subi le même sort à cause de la pêche excessive — les anchois au Pérou, les sardines en Californie et le hareng de l'Atlantique Nord.
- Dans toute la planète, plus de 200 millions de gens travaillent dans l'industrie de la pêche. Lorsque le Canada a mis un terme à la pêche à la morue, 50 000 personnes ont perdu leur emploi. Vous voyez comment la surpêche peut nuire à la population et à l'économie.
- La surpêche fait du tort à beaucoup d'espèces sauvages. Par exemple, les populations de dauphins, d'oiseaux et de lions de mer de Steller ont chuté dans le Pacifique Nord. C'est parce que nous avons péché avec excès leur nourriture favorite — la monte du Pacifique occidental.
- Les nouvelles technologies permettent de capturer de plus en plus de poissons. Par exemple, certains filets de chalutage sont si immenses qu'ils pourraient contenir 12 Boeing 747.
- Les poissons font face à d'autres menaces, comme la destruction de leurs habitats à cause de la pollution, du dragage, des exploitations forestières et de l'aménagement du territoire C'est pourquoi nous devons prendre soin des écosystèmes marins et éviter la pêche excessive. En outre, tous les pays de la terre doivent respecter les droits de la mer concernant les captures et les lieux de pêche. Après tout, nos amis à nageoires n'ont pas de passeport!
Les dommages des zones côtières
On appelle zone côtière l'endroit où la terre touche la mer. Les zones côtières abritent la plus grande variété d'espèces sauvages marines, parce qu'on y trouve des écosystèmes extraordinaires comme les récifs, les mangroves et les forêts de varech où vivent une foule de bêtes marines. Les êtres humains aiment également les côtes. Près de 60 % de la population mondiale vit le long des côtes.
Beaucoup d'espèces d'oiseaux migrateurs parcourent des distances considérables et se servent des côtes pour faire le plein de nourriture et se reposer avant les longues envolées. Les bécasseaux semi-palmés, par exemple, se gavent chaque année, en août, dans les vasières riches en nourriture de la baie de Fundy, sur la côte est du Canada. Puis, ils volent pendant trois ou quatre jours, sans escale, jusqu'en Amérique du Sud.
Les phoques, les lions de mer et les baleines sont d'autres animaux migrateurs qui comptent sur des zones côtières saines.
- Les eaux côtières de la planète, riches en espèces sauvages, sont les régions de nos mers qui sont le plus maltraitées. Environ 90 % de tous les déchets rejetés dans l'océan (près de 20 milliards de tonnes de déchets par année) se retrouvent dans les eaux côtières. Ces déchets polluent les aires de reproduction, perturbent les animaux attirés par la mer, font du tort aux êtres humains et ruinent les plages.
- Une grande partie de la population de la planète vit dans des habitats terriblement surpeuplés et dépend entièrement des côtes fragiles et polluées pour sa nourriture et son gagne-pain. Les petits pays insulaires ne pourraient pas survivre sans de saines eaux côtières.
- Près de la moitié des terres humides côtières du monde ont déjà été détruites, de même qu'un grand nombre d'animaux qui y vivent. La moitié des forêts de mangroves ont été ravagées pour faire place à des étangs artificiels de crevettes.
- Plus des deux tiers des plus grandes villes du monde bordent les côtes. Singapour, par exemple, a détruit presque tous ses récifs coralliens et ses mangroves. Et 60 % du plan d'eau de la baie de San Francisco a été rempli pour créer plus de terrain.
Indicateurs de la santé de l’océan
À présent, vous savez qu'il existe une dépendance étroite entre tout ce qui se trouve dans notre monde. Lorsque nous faisons du tort à une espèce ou à un écosystème, d'autres espèces et d'autres lieux en souffrent, tôt ou tard. En protégeant un écosystème (comme l'océan), nous garantissons également un avenir sain pour notre planète.
Chaque fois qu'une espèce sauvage commence à disparaître, cela pourrait être un signe de problème à l'horizon. 11 arrive que des populations d'animaux diminuent temporairement pour des raisons naturelles, comme un hiver très froid. Mais à d'autres moments, la disparition d'animaux peut indiquer que nous avons pollué l'air, l'eau ou la terre dont l'espèce a besoin pour survivre.
Les scientifiques comptent souvent sur les espèces sauvages qui les préviennent des problèmes éventuels. Ils les appellent « espèces indicatrices ». Presque toutes les espèces peuvent servir d'indicateurs de problèmes lorsque leur nombre diminue.
Voici quelques exemples :
- Les moules. Comme celles-ci absorbent une grande quantité de polluants marins, les scientifiques examinent ces crustacés pour évaluer la qualité de l'eau. En outre, les moules indiquent aux scientifiques s'il y a des eaux usées à proximité.
- Le cachalot macrocéphale. Les biologistes surveillent de près cet énorme cachalot, qui est un précieux « système d'alerte rapide » car il se déplace dans toutes les mers du monde et vit en haute mer. Si cette baleine commence à disparaître les biologistes sauront alors que les océans sont en grande difficulté.
- La baleine noire de l'Atlantique Nord. Les scientifiques surveillent de près 300 de ces baleines en danger de disparition dans le nord-ouest de l'Atlantique. Les pires ennemis de ces espèces sont les navires, qui peuvent les heurter, et les filets de pêche, qui peuvent s'entortiller autour d'elles.
- Le béluga. Il y a moins d'un siècle, on comptait plus de 4 000 bélugas dans le fleuve Saint-Laurent. Aujourd'hui, il n'en reste plus qu'environ 500. À leur mort, les bélugas contiennent tellement de substances chimiques toxiques qu'on les considère comme des déchets toxiques. Leur situation critique a obligé le gouvernement canadien à adopter des lois plus rigoureuses sur la pollution industrielle du fleuve.
- Le balbuzard. Cet aigle pêcheur plonge dans des étendues d'eau douce et en bordure de la mer dans le monde entier pour capturer du poisson. Puisqu'il est très sensible aux produits chimiques comme les pesticides, les biologistes le surveillent de près pour déceler des signes de déclin.
- Les plantes. Lorsque les plantes aquatiques se mettent à pousser à un rythme accéléré, cela indique habituellement que des nutriments (provenant des engrais ou des eaux usées, par exemple) sont en train de polluer l'eau. Trop de plantes utilisent l'oxygène qu'elles partagent avec d'autres organismes vivants, causant la suffocation de certaines espèces. Ce processus s'appelle l'eutrophisation.
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