Plantez des racines pour l’avenir
Il y a à peine quelques centaines d’années, la majeure partie du Canada était une immense forêt. D’un bout à l’autre du pays, nous avons abattu des arbres pour fabriquer du papier et du bois d’œuvre ou pour faire de la place aux terres agricoles, aux villes et aux autoroutes. La façon la plus efficace d’inverser cette tendance, tout en créant un habitat dans la cour d’école, est de planter des arbres. Dans une vingtaine d’années, les anciens élèves pourraient retourner à leur école avec leurs propres enfants et énumérer les bienfaits étonnants en matière de viabilité, des racines qu’ils ont plantées lorsqu’ils étaient jeunes.
Les arbres offrent un choix remarquable de nourriture et de gîte à un nombre incalculable d’espèces sauvages. Ils rehaussent et embellissent le paysage; réduisent la pollution en absorbant le dioxyde de carbone et en dégageant de l’air et de l’eau propre; empêchent l’érosion du sol causée par le vent et l’eau; étouffent le bruit en absorbant et en détournant les sons; et économisent l’énergie utilisée pour le chauffage et la climatisation, en bloquant les vents d’hiver et en projetant de l’ombre en été.
- Favorisez la viabilité en choisissant des arbres indigènes résistant à la sécheresse qui fournissent nourriture et abri. Les conifères, comme la pruche du Canada, l’épinette blanche, le pin blanc, le sapin baumier et le genévrier rouge, poussent plus vite que les feuillus, exigent moins de soins et protègent la faune tout au long de l’année. D’autre part, les fruits, les noix et les graines des feuillus comme le chêne rouge, le noyer noir, l’érable à sucre, le pommier odorant et l’érable du Manitoba fournissent beaucoup plus de valeur nutritive. Les arbrisseaux et les arbustes (comme le sumac vinaigrier, le cornouiller stolonifère, l’aubépine, le framboisier rouge, le cerisier de Virginie, l’amélanchier et le genévrier commun) poussent plus rapidement que les arbres de grande taille et offrent nourriture et gîte.
- Disposez les arbres séparément ou en massifs, taillis, lisières, brise-vent et haies basses. Plantez les arbres dans une plate-bande surélevée, entourée d’un mur de soutènement, si le sol de votre cour d’école est de qualité médiocre.
- Obtenez des arbres indigènes dans des pépinières, dans des fossés le long des routes, dans les boisés de propriétaires fonciers accommodants, de l’expert-forestier du district ou dans un site d’aménagement local où les arbres périraient autrement. Pour de meilleurs résultats, obtenez des arbres au stade de semis avancé ou de gaulis (hauteur de 0,5 à 2 m).
- Conservez les jeunes arbres dans des endroits frais, à l’abri du soleil et du vent. À ce stade, leurs racines sont très fragiles et ont besoin de soins particuliers. Trempez-les juste avant de les planter.
- Plantez-les le matin, en soirée ou un jour de pluie — de préférence au printemps ou à l’automne, lorsque les arbres sont dormants.
- Creusez un trou légèrement plus profond et plus grand que le réseau de racines. Déposez un peu de terreau et de poudre d’os dans le fond du trou.
- Placez le jeune arbre au milieu du trou, avec ses racines juste sous le niveau du sol. Déployez délicatement les racines et déposez de la terre jusqu’à ce que le trou soit rempli aux deux tiers. Plantez les racines enveloppées de jute sans enlever la toile, après avoir dégagé l’enveloppe du tronc.
- Versez un seau d’eau dans le trou, puis ajoutez le reste de la terre en la tassant délicatement pour enlever les poches d’air. Laissez une dépression peu profonde autour du tronc pour que l’eau puisse s’y recueillir.
- Évitez la concurrence avec d’autres plantes pour l’eau, la lumière et les éléments nutritifs, en enlevant les mauvaises herbes dans un rayon d’un mètre autour du tronc et en y déposant une couche de paillis (matière organique) d’environ 5 cm d’épaisseur.
- Arrosez l’arbre régulièrement au cours du premier été, lorsque les risques de sécheresse sont élevés.
- Au besoin, entourez le jeune arbre d’un treillis métallique ou d’un corset de protection (gaine de plastique en spirale) pour le protéger des tondeuses et des petits rongeurs.
Plantez des graines de viabilité
Un merveilleux moyen de donner de l’élan au cycle de la viabilité écologique est de faire pousser des plantes, des arbres et des arbustes indigènes à partir de graines récoltées dans votre région. Cela stimulera les bienfaits des autres projets de plantation dans la cour d’école en favorisant la flore indigène essentielle à toutes les espèces sauvages.
- Obtenez la permission de cueillir des graines dans des terrains privés et publics, comme des prés, des clôtures de verdure et des lisières de forêt.
- A l’automne, cueillez les graines et les fruits des plantes qui attirent les oiseaux, les papillons et les petits mammifères. Prenez garde d’en cueillir d’espèces de plantes menacées. Rappelez-vous qu’il est dangereux de manger les fruits des cueillettes sans l’approbation d’un expert.
- Cueillez de 10 à 20 espèces différentes de graines et de fruits, et conservez-les séparément dans des sacs de papier. (Consultez un guide du promeneur pour vous assurer qu’il s’agit de plantes indigènes.) Étiquetez chaque sac, indiquant la date et l’endroit de la cueillette, ainsi que le nom de l’espèce.
- Ne cueillez jamais plus de 10 % des graines de semences sauvages. Laissez le reste pour la prochaine génération de plantes et pour nourrir les bêtes comme les écureuils, les renards et les campagnols des champs.
- Enlevez immédiatement les graines des fruits charnus comme les mûres, les sureaux et les airelles, pour éviter qu’elles pourrissent. Laissez-les sécher.
- Beaucoup de graines doivent être soumises à un processus naturel avant de pouvoir germer. Par exemple, la scarification (l’abrasion du tégument) se produit lorsque les graines passent dans le tractus digestif d’un animal. Nous pouvons reproduire ce processus en incisant les téguments durs — en les frottant sur du papier de verre ou en les entaillant avec des pinces. Pour scarifier le tégument de certaines espèces comme le sumac vinaigrier, plongez les graines dans de l’eau bouillante, retirer l’eau de la source de chaleur et laissez tremper les graines toute la nuit.
La stratification — le gel et le dégel répétés durant l’hiver — doit se produire avant que les graines des asclépiades communes et de beaucoup d’autres espèces d’arbres, d’arbustes et de fleurs sauvages indigènes ne puissent germer. Pour imiter les effets de la stratification, placez les graines dans un sac de plastique rempli de sable ou de mousse de tourbière mouillé. Puis, réfrigérez-les pendant deux ou trois mois.
- En règle générale, semez les graines à une profondeur correspondant environ au double de leur épaisseur, en les enfonçant délicatement dans le sol, puis en les recouvrant de terre. Les semences très petites, comme celles des herbes et de la verge d’or, n’ont besoin que d’être raclées légèrement dans le sol et tassées. Arrosez régulièrement jusqu’à ce que les plantes soient enracinées.
- Commencez vos projets de plantation plus tôt en plantant des graines dans la classe à la fin de l’hiver ou au début du printemps. Utilisez des récipients de plantation plats, placez-les dans un endroit éclairé et gardez le sol humide jusqu’à ce que les pousses germent. Les boîtes à œufs en carton sont très utiles à cette fin. Étant donné qu’elles sont biodégradables, leur usage est un modèle de viabilité — vous pouvez les plantez directement dans le sol vers la fin du printemps.
Transformez une clôture en un festin viable
Transformez une jungle de béton en un paradis pour la faune et la flore! Il n’est pas nécessaire d’enlever tout le revêtement pour faire pousser, l’année durant, des sources de nourriture pour les insectes, les oiseaux et les petits mammifères. Peu importe si votre cour d’école est petite, vous pouvez fournir un approvisionnement de nourriture viable à la faune le long des clôtures. Commencez de préférence dans un endroit ensoleillé.
- Si votre cour est revêtue de béton ou d’asphalte, commencez par creuser une bande de 15 cm le long de la clôture, remplissant la tranchée de terre.
- Plantez un assortiment de vignes grimpantes résistant à la sécheresse et aux maladies, le long de la clôture. Le célastre grimpant, le raisin sauvage, la vigne vierge commune et la clématite odorante fourniront de la nourriture et un abri feuillu aux espèces sauvages. Attirez les colibris, les abeilles domestiques et les bourdons en faisant grimper des haricots d’Espagne et du chèvrefeuille le long de la clôture.
- Si vous disposez d’un peu plus d’espace, vous pouvez fournir plus de nourriture et d’abris en plantant des arbustes et petits arbres à fruits et à noix le long des vignes. Les plantes suivantes (dont bon nombre produisent des fleurs qui attirent les abeilles et les papillons avant de produire des fruits) sont d’excellentes sources viables de nourriture :
- Le prunier noir, le sureau, la ronce parviflore, le cerisier des sables, le cassis d’Amérique, le groseillier piquant, le framboisier, le petit merisier et l’amélanchier offrent des fruits, au printemps et à l’été, à un vaste évantail d’espèces sauvages.
- Le cornouiller stolonifère, le sorbier d’Amérique, la shépherdie du Canada, le houx verticillé et le cerisier de Virginie fournissent de la nourriture à l’automne, aidant les oiseaux à se préparer à affronter les froids rigoureux de l’hiver ou la longue migration vers le sud.
- Les airelles, l’aubépine, le pommier odorant, l’épinette blanche, le genévrier rouge, la symphorine, le noisetier à long bec, le genévrier commun et le sumac vinaigrier fournissent les aliments essentiels de l’hiver au printemps, lorsque la nourriture sauvage est la plus rare.
- Enlevez les mauvaises herbes régulièrement. Arrosez les vignes, les arbustes et les arbres nouveaux jusqu’à ce qu’ils soient bien enracinés.
Créez des abris viables pour les oiseaux chanteurs
Dans le sud de l’Ontario, la situation d’un tout petit oiseau chanteur des forêts appelé la paruline orangée est très précaire. Il ne reste à peine que de 4 à 13 couples de ces oiseaux jaune vif au Canada. Comme beaucoup d’autres oiseaux des bois, la paruline orangée est en voie de disparition tandis que nous « découpons » les forêts pour obtenir du bois d’œuvre, aménager des terres agricoles, construire des routes et des habitations pour l’être humain. Cette « fragmentation » réduit la distance entre la lisière et l’intérieur de la forêt, rendant les nids des oiseaux chanteurs plus vulnérables aux prédateurs comme les chats, les mouffettes, les corneilles et les ratons laveurs. En outre, les oiseaux qui nichent dans les cavités naturelles des arbres, comme la paruline orangée, éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver un abri à cause du nombre réduit d’arbres à cavités.
Toutefois, il y a de l’espoir. Le merle bleu de l’Est a déjà été, lui aussi, une espèce rare. Les populations de cet oiseau avaient chuté à cause de la disparition 7 d’habitats et de l’introduction de l’étourneau sansonnet, qui lui a usurpé ses trous d’arbres, privant ainsi les oiseaux indigènes de leurs lieux de nidification. Grâce aux gens qui ont dressé des nichoirs dans son aire de dispersion, le merle bleu de l’Est a fait un retour extraordinaire. Le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada a rayé le merle bleu de l’Est de sa liste d’espèces en péril.
Nous pouvons résoudre la crise du logement des oiseaux chanteurs — tout en exerçant un meilleur mode de viabilité — en transformant nos rebuts en abris pour ces oiseaux, au lieu de les acheminer aux sites d’enfouissement. Ce que nous considérons comme des rebuts peut servir d’abri aux oiseaux!
Transformez des bouts de bois en maisons d’oiseaux :
Installez des nichoirs sur des poteaux ou sous les avant-toits pour abriter les oiseaux chanteurs et accroître leur population. Ces nichoirs attireront des merles bleus, des parulines orangées, des hirondelles bicolores, des sittelles, des mésanges et des roitelets, ainsi que des souris sylvestres et des polatouches. Les étourneaux et les moineaux domestiques envahissants peuvent être exclus en veillant à ce que le diamètre de l’entrée ne soit pas plus gros qu’indiqué ci-après.
- réduisez le gaspillage et le coût des matériaux en utilisant des bouts de bois que vous pouvez obtenir à prix très économique ou gratuitement dans des cours à bois. Les services d’échange de matériaux récupérables dans bon nombre de municipalités offrent également du bois d’œuvre réutilisable à petit prix ou gratuitement.
- commencez avec une seule planche de pin ou de cèdre, mesurant 3/4 po sur 5 1/2 po sur 4 pi (le bois se vend en mesures impériales).
- sciez la planche en six panneaux : 11 po (arrière), 8 po (devant), 8 po (toit), 8 po (côté), 8 po (côté), 4 po (plancher).
- Assemblez les panneaux au moyen de vis enduites de 2 po, à tête plate. Pour éviter que le bois ne se fende, percez d’abord les trous au moyen d’une mèche au diamètre légèrement inférieur à celui de la vis.
- percez une ouverture de 1 1/8 po de diamètre à 1 po du haut du panneau avant (1 1/2 po de diamètre pour les merles bleus et les hirondelles bicolores, 1 1/4 po pour les sittelles et les polatouches).
- percez quatre orifices d’évacuation de 1/4 po de diamètre dans le plancher et deux orifices d’aération de 1/4 po près du haut des panneaux latéraux.
- Installez les nichoirs de 6 à 8 pi du sol, au plus tard à la mi-avril.
- dévissez un panneau latéral et nettoyez l’intérieur du nichoir chaque automne.
Transformez les débris de la cour d’école en un amas de broussailles :
Recyclez les débris de bois, comme les branches tombées ou coupées des arbres et des arbustes, pour offrir un gîte aux oiseaux chanteurs. En plus d’abriter les oiseaux tout au long de l’année, les amas de broussailles servent de nids aux petits mammifères et aux reptiles.
- Pour construire des amas débroussailles pour les oiseaux, choisissez environ huit branches droites non dégarnies, d’environ 2 m de longueur.
- Disposez les branches en forme de tipi, l’extrémité inférieure des branches ancrées dans le sol et les pointes enchevêtrées. L’objectif est de créer un espace intérieur où les occupants peuvent se percher sans danger au-dessus du sol.
- Empilez des rameaux de conifères sur les côtés et le dessus pour former un dôme.
- Pour assurer une meilleure protection, au printemps faites grimper des vignes, comme la vigne vierge commune, le haricot d’Espagne ou le chèvrefeuille, sur l’amas de broussailles.
- Chaque année, ajoutez quelques nouveaux rameaux. Vous pouvez également y ajouter des tiges de maïs à l’automne.
Contribuez au maintien du rétablissement de la sauvagine
La population d'oiseaux aquatiques en Amérique du Nord se rétablit de façon remarquable. Après des décennies de déclin causé par la sécheresse, ainsi que par la perte d’un nombre incalculable d'hectares de terres humides et de prairies herbeuses pour faire place à des exploitations agricoles, les canards réapparaissent en nombre étonnant — surtout dans la région des fondrières des Prairies. Les petits étangs et les marais qui parsèment encore la région regorgent non seulement d’eau, mais de canards colverts, de canards siffleurs d’Amérique, de canards chipeaux et de sarcelles, grâce aux pluies extraordinaires et au mouvement bourgeonnant en vue de récupérer les habitats de la sauvagine. Des programmes d’utilisation plus viable des terres, comme le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine, une campagne de rétablissement de leur habitat au Canada, aux États-Unis et au Mexique, contribuent à cette nouvelle tendance.
Voici l'occasion idéale de vous mettre à l'œuvre et d’aider au maintien du rétablissement de la sauvagine en créant des habitats où les oiseaux aquatiques peuvent se nourrir, se reproduire, nicher et se reposer. Les cylindres de nidification ont connu beaucoup de succès auprès du canard colvert, du canard pilet et de la sarcelle dans les terrains humides découverts, comme la région des fondrières des Prairies. Les matériaux nécessaires à ce projet se vendent en mesures impériales, donc les directives suivantes utilisent des pieds et des pouces.
- Commencez avec un grillage métallique ou un grillage galvanisé enduit de stucco, de 3 pi sur 7 pi de longueur.
- Roulez une longueur de 38 po du grillage en forme de cylindre (environ un pied de diamètre) et fixez-le en place.
- Continuez de rouler le reste du grillage (47 po), garnissant l’espace de 1 1/2 po entre la couche interne et la couche externe d'une généreuse quantité de paille (de préférence du lin).
- Fixez le cylindre à une planche de bois de 1 po sur 8 po sur 3 pi, au moyen de fil métallique ou de deux étriers filetés de 4 po.
- Vissez la bride du plancher au bas de la planche. La dernière étape (l’installation du cylindre sur un poteau de soutien) s’effectue sur le terrain.
- Choisissez un endroit dans un marais bordé de quenouilles et de scirpes, au bord de l’eau libre de 1 à 4 pi de profondeur. L’eau devrait rester au moins jusqu'au milieu de l'été.
- Installez le cylindre de nidification avant le 1er avril, de préférence en hiver lorsque vous pouvez facilement percer un trou dans la glace pour mettre le poteau de soutien en place.
- Enfoncez un poteau de soutien galvanisé de 2 po de diamètre, mesurant environ de 6 à 8 pi de long, à une profondeur d’au moins 2 pi dans le fond de l'étang. Le cylindre de nidification devrait être au moins à 3 pi de la surface de l'eau, alors la longueur requise du poteau dépendra de la profondeur de l’eau. Le poteau devrait être fileté afin d’être raccordé facilement à la bride de plancher fixée au bas de la structure. Protégez le filetage en vissant temporairement un manchon au poteau avant de l'enfoncer dans le fond du marais.
- Fixez le cylindre en place en vissant la bride de plancher au poteau de soutien, orientant le cylindre de nidification « vent de travers » pour éviter les courants d’air.
- Placez de la paille dans le cylindre, sans la comprimer. La femelle pourra alors l’utiliser à son goût.
- Chaque printemps, vérifiez l'état du cylindre et ajoutez d'autres matériaux de construction pour le nid.
Transformez des pneus de tracteurs en résidences pour les crapauds
Les populations de batraciens décroissent fortement au Canada. Leur peau étant délicate, les batraciens n'ont aucun moyen de défense contre les pluies acides, les produits chimiques toxiques ainsi que les rayons ultraviolets plus intenses à cause de l'appauvrissement de la couche d’ozone de la Terre. Les grenouilles, les crapauds et les salamandres sont également victimes de la fragmentation de leur habitat, tandis que l'être humain assèche et détruit les terres humides pour faire place à des routes, des maisons, des chalets, des industries et des écoles. Bon nombre de batraciens qui perdent leur habitat sont forcés de pondre leurs œufs dans des frayées de pneus ou des fossés remplis d’eau de pluie, des flaques d'eau, ainsi que dans l’eau qui s'accumule sur les couvertures des piscines. Un nombre incalculable de têtards meurt chaque année parce qu'ils éclosent au mauvais endroit au mauvais moment.
Le rugissement retentissant du chant d'amour des ouaouarons et le ronflement guttural de la grenouille-léopard sont moins tapageurs qu'autrefois, mais vous pouvez éviter la disparition de ces petites bêtes qui chantent en chœur, en créant des habitats pour les batraciens. Vous pouvez facilement transformer un vieux pneu de tracteur en un étang, en découpant un flanc. Créez un petit univers humide en construisant plusieurs étangs de ce genre dans un endroit où la végétation est dense. En même temps, vous réutiliserez quelques-uns des millions de pneus qui aboutissent aux sites d'enfouissement chaque année.
- choisissez un endroit partiellement ombragé près d’un coin de gazon non coupé.
- si vous utilisez un vieux pneu de tracteur, découpez un flanc au moyen d’un couteau ou d'une scie. Creusez un trou de 0,5 m de profondeur, de forme conique pour y déposer le pneu.
- enlevez les pierres et revêtez les parois d’une toile de piscine ou d'un vieux matelas de lit d’eau.
- placez le pneu sur le revêtement. Couvrez les bords du revêtement et du pneu de roches plates.
- couvrez le fond de l'étang d’une couche de 10 cm de gravier.
- disposez des pierres au bord de l'étang à des profondeurs variées pour permettre aux petits crapauds de sortir de l’eau.
- remplissez l’étang d’eau du robinet. Laissez l'eau reposer pendant au moins une semaine, pour que le chlore s’évapore avant d'y ajouter des plantes ou des animaux.
- submergez des pots de plantes aquatiques qui serviront de lieux de ponte pour les crapauds, d'abris aux têtards et de perchoirs aux libellules.
- plantez des herbages indigènes autour de l'étang, pour abriter les petits crapauds.
- ne prenez jamais des têtards sauvages pour votre étang, à moins qu'il s'agisse de têtards qui périraient autrement.
- rafraîchissez l'eau de l'étang durant les périodes sèches ou si l'eau devient stagnante.
Avis de droit d'auteur
© Fédération canadienne de la faune
Tous droits réservés. Il est permis de copier électroniquement ou d’imprimer le contenu du site Web pour utilisation en classe, utilisation personnelle et utilisation non commerciale.
Pour toute autre utilisation, une autorisation écrite doit être obtenue.