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Des jardins à profusion

Texte et photos par Nia et Ralph Massey

La maison de Nia et de Ralph Massey est nichée au milieu des champs et des terres humides du Manitoba. Leur propriété de trois hectares, autrefois recouverte de champs de blé et d’une petite parcelle d'herbe, comprend maintenant un hectare de jardins cultivés, une prairie de fauche et un demi-hectare de brousse originelle en bordure de l'eau (rivière, ruisseau et marais).

Les Massey, qui partagent un amour des fleurs et de la faune sauvage, ont découvert qu'ils peuvent profiter conjointement de leurs magnifiques jardins et de la nature. Ils ont, à leur manière tout à la fois décontractée et créative, rendu leur espace extérieur tout aussi accueillant pour les humains que pour leurs voisins sauvages.

Autour de leur maison et du chalet qu'ils louent pendant l’été se trouvent plus de 25 parterres, tous à des fins diverses. Certains découlent du désir de cultiver certaines plantes, comme des lys, des herbes aromatiques et des jardins potagers, tandis que d'autres poursuivent un objectif plus pratique, comme le « jardin du garage de l'Est », qui abrite des plantes dont les bulbes et les racines doivent être déterrés chaque automne pour être stockés pendant l'hiver.

Et d'autres encore, comme le « jardin de la digue », sont de parfaits exemples de la façon dont les Massey ont transformé l'adversité en opportunité. Ils ont transformé un terrain stérile consécutif au retrait de sacs de sable mis en place en prévision d'une inondation en 1997. Le « jardin de la digue » qui en résulte « est un mélange de tout, mais est axé sur les plantes qui attirent les oiseaux », explique Nia, bien que d’autres créatures ailées comme les papillons en tirent aussi profit. Les plantes de ce jardin comprennent des échinacées, des gaillardes, des genévriers, des monardes, des liatrides, des asclépiades incarnates et des lys.

Le « jardin de la chambre à coucher » est ce que Nia appelle le « jardin de l'esprit libre » car « il fait comme bon lui semble et est différent chaque année ». Il abrite des physostégies de Virginie, des reines-des-prés, des valérianes, des lys et d’autres espèces encore. C’était autrefois la chambre à coucher du chalet, mais en raison de dommages dus aux inondations celle-ci a été déplacée et un nouveau jardin est né.

Certains animaux sont souvent considérés comme une nuisance, mais les Massey travaillent de concert avec la nature pour le meilleur des deux mondes, comme en témoigne le « jardin de l'oie ». « Celui-ci est parti d'un grand morceau de gazon qui avait été décollé et raclé par la glace et qui était difficile à tondre. Il s’appelle le " jardin de l’oie " parce que c'est un endroit de prédilection pour les Bernaches du Canada, qui s’y prélassent à l'ombre pendant l'été. Ce jardin aussi a été élargi au fil des ans. L'année dernière, nous avons installé une clôture en saule autour, pour empêcher que les oies ne se couchent en son centre. Son thème est jaune et orange argenté. »

Tandis que les jardins contiennent de nombreuses plantes exotiques comme les pivoines, les plantes indigènes sont incorporées dans et entre les parterres. Certaines portent des fruits, d'autres des graines, et toutes produisent des fleurs qui sont appréciées par une variété d'insectes bénéfiques et d’autres pollinisateurs, tels que des colibris et des papillons. Les jardins comprennent un mélange d'arbres, d'arbustes, de plantes grimpantes et de vivaces, y compris des roses sauvages, des aubépines, des vignes vierges communes, des noisetiers, des bouleaux, des cerisiers de Virginie, des groseilliers, des verges d'or, des eupatoires maculées, des ancolies du Canada, des épinettes blanches et des sapins baumiers. Toutes les plantes sont laissées en place jusqu'à ce qu’elles produisent des graines pour nourrir les oiseaux en hiver. Il y a aussi un demi-hectare de brousse naturelle le long de la rivière.

Les plantes offrent également un abri — un endroit où s’abriter des vents froids pendant l'hiver ou des chauds après-midi d’été, ainsi qu’un lieu pour nicher, des perchoirs et des cachettes pour se protéger des prédateurs. Les Massey ont complété cet abri naturel avec des boîtes pour chauves-souris et de nombreuses maisons d'oiseaux, y compris certaines pour les Canards branchus. Ils ont également laissé des arbres morts sur pied et ont permis à la végétation de certaines zones de pousser et de retourner à l’état sauvage.

Les sources d'eau naturelle, sous la forme de la rivière et du ruisseau, sont complétées par des bains d'oiseaux et un étang. Le ruisseau artificiel qui s’écoule dans l'étang est un lieu de baignade favori des Tarins des pins, des Moineaux, des Fauvettes et des Chardonnerets élégants. Ils « s'alignent sur la clôture et attendent leur tour pour se baigner », dit Nia. Les Massey emploient également des principes « verts », laissant leurs tontes de gazon sur la pelouse, utilisant un composteur et arrosant leur pelouse le moins possible.

Ces diverses caractéristiques d'habitat, ainsi que les berges de la rivière laissées à l’état naturel, permettent d’accueillir une grande variété d'animaux, comme la liste des visiteurs en témoigne. Ces efforts ont incité des grenouilles, des crapauds, des écureuils, des rats musqués, des renards, des mouffettes, des loutres, des chevreuils, des visons, et entre 80 et 100 espèces d'oiseaux à visiter le jardin chaque année.

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