
En plus de créer des habitats fauniques, nous pouvons entretenir nos terrains de manière utile pour la faune. Nos choix de tous les jours ont une incidence sur l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons et dans laquelle nous nageons, ainsi que la terre sur laquelle nous comptons pour obtenir des plantes saines et des aliments nutritifs. Nous vous invitons donc à envisager de jardiner de façon écologique, c'est-à-dire d'utiliser des méthodes de jardinage biologique qui respectent l’environnement. Prenez plaisir à faire votre part pour créer un monde sain pour nous tous!
Voici un aperçu de pratiques que vous pouvez incorporer dans votre jardinage. Pour des conseils exhaustifs, consultez notre section Jardinage écologique dans notre rubrique Jardinage 101+.
L’eau est une préoccupation majeure dans de nombreuses régions où les habitants sont invités à réduire leur consommation. La conservation de l'eau dans les villes signifie moins de prélèvements dans les rivières locales, et donc moins de perturbations pour celles-ci et la vie aquatique qu’elles abritent. Cela signifie également moins de traitement de l’eau dans des usines avant qu’elle ne soit pompée jusqu’à nos domiciles. Pour ceux qui tirent leur eau d'un puits, cela signifie moins de prélèvements d'eau souterraine – il est difficile de connaître la quantité d'eau dont on dispose dans le cas de ce type d'approvisionnement. Nous pouvons réduire notre consommation d’eau en fertilisant nos pelouses et nos plates-bandes avec du compost et d'autres amendements du sol, afin que les plantes retiennent mieux l’humidité, sans que la terre soit détrempée. Nous pouvons également pailler nos plates-bandes avec les feuilles de nos arbres et recueillir l’eau de nos toits dans des citernes.
Une autre pratique de jardinage écologique consiste à faire du compost. Non seulement le produit fini est fortement valorisé par les jardiniers pour ses propriétés nutritives et d’amendement du sol, mais en mettant nos déchets de cuisine et de jardinage dans un bac à compost plutôt que dans une décharge, nous contribuons à prolonger la durée de vie des décharges. Le compostage contribue ainsi à économiser les fonds publics et à sauvegarder des espaces sauvages susceptibles d’être consacrés à l’implantation de nouvelles décharges. Il permet également de réduire les lixiviats toxiques produits dans les décharges.
L’utilisation de compost ou d’autres engrais naturels contribue à renforcer les plantes, ce qui réduit le besoin de recourir à des engrais synthétiques qui peuvent être trop forts pour les plantes comme pour les organismes du sol. Cela contribue également à limiter le transport de nutriments excédentaires vers des réseaux hydrographiques où ils peuvent être perturbateurs. L’utilisation d’engrais et d’amendements du sol naturels permet également de réduire le recours aux pesticides. Les herbicides et insecticides peuvent nuire à d’autres organismes que ceux visés et avoir des répercussions sur des environnements très éloignés de votre jardin.
Une autre pratique utile est le compagnonnage des plantes. Cette méthode de plantation d’herbes, de légumes et de plantes à fleurs selon certaines combinaisons contribue à maximiser l’assimilation d’éléments nutritifs par les plantes ou à dissuader les organismes nuisibles de s’en alimenter.
Gardez aussi à l’esprit que bien que les pelouses soient un composant utile et agréable d’un jardin, quand nous limitons leur taille et incluons des espaces de végétation naturelle, nous rétablissons un meilleur équilibre qui va dans le sens des autres méthodes de jardinage biologiques décrites ci-dessus. La pollution associée à l'entretien de la pelouse peut également être réduite dans le cas d'une pelouse de taille limitée. Nous pouvons encore réexaminer comment nous arrosons nos pelouses et laisser des tontes de gazon à titre de fertilisant; il s'agit d'autres choix de jardinage favorables à la faune et à l’environnement.
PROCHAINE ÉTAPE du Jardinage pour la faune : Incorporer des plantes indigènes au niveau régional