La Fédérationn des Pêcheurs et Chaasseurs, de Nouvelle-Écosse |
Ce prix est accordé à un affilié de la Fédération canadienne de la faune, ou à l’un de ses clubs ou de ses membres, qui s’est distingué au cours de l’année par la réalisation d’un projet remarquable de conservation des espèces sauvages.
Avec une population totale évaluée entre 500 000 et 1 million d’individus, l’orignal n’est généralement pas considéré comme une espèce en péril au Canada. Mais, en Nouvelle-Écosse, la population continentale est considérée comme en voie de disparition par la loi provinciale. On peut blâmer divers facteurs pour le déclin de cette espèce autrefois abondante, depuis les maladies et la prédation jusqu’au braconnage et à la discontinuité des habitats.
Le gouvernement provincial essaie depuis des décennies de protéger les orignaux, et a même tenté, dans les années 1940, de rétablir la population disparue de l’île du Cap Breton avec des orignaux venus d’Alberta. Mais aucune mesure n’a réussi à renverser le destin de la population néo-écossaise, qui se chiffre aujourd’hui entre 1 000 et 1 200 individus.
Malgré ces défis, la Nouvelle-Écosse poursuit des efforts dans plusieurs directions pour protéger les populations d’orignaux, y compris par de la recherche scientifique et de l’information du public. Des groupes communautaires apportent aussi des contributions significatives et, parmi eux, la Fédération des pêcheurs et chasseurs de Nouvelle-Écosse.
En 2014, le ministère provincial des Ressources naturelles a demandé à la Fédération de s’engager à l’égard d’un enjeu particulier. Vingt-cinq ans auparavant, le Ministère avait construit des trottoirs par-dessus une tourbière du comté de Cumberland, où les orignaux se noyaient. Mais les passerelles se sont détériorées, et le Ministère n’avait plus d’argent pour les remplacer. C’est alors qu’il a demandé l’aide de la Fédération.
L’organisme était tout disposé à aider. Il a acheté tous les matériaux nécessaires et a réuni une équipe de travail pour rebâtir les trottoirs. Compte tenu de l’éloignement, le Ministère a fourni un hélicoptère et une équipe pour transporter les matériaux jusqu’au marécage. Les passerelles ont été remplacées et une surveillance continue fait la preuve de leur efficacité par la diminution du nombre des noyades d’orignaux.