Même si vous ne connaissez pas le nom de Paul Nicklen, vous avez certainement vu son travail, que nous avons présenté à l’occasion dans Biosphère. Mais la réputation de Nicklen dépasse largement les pages de notre humble magazine. Il est, sans conteste, le plus connu des photographes animaliers canadiens, avec 13 reportages publiés dans National Geographic, deux livres publiés et plus de 20 récompenses internationales.
Nicklen, qui a grandi au Nunavut et a commencé sa carrière comme biologiste aux T. N.-O., se décrit comme un interprète et un traducteur, utilisant la photo pour apporter au regard du public le travail des scientifiques dans une imagerie quasiment surnaturelle. Parmi ses projets, il a plongé au milieu des phoques-léopards en Antarctique, il a documenté la vie de l’ours Kermode (ou ours esprit) en Colombie-Britannique, il a exploré la vie au rebord de la banquise dans l’Arctique canadien et photographié les lamantins de Floride. Même s’il a connu une carrière diversifiée, Nicklen avoue que sa passion principale est l’Arctique, alors que son travail dans la région apporte un éclairage unique sur les défis qui se posent à cet habitat irremplaçable et les créatures qui en dépendent. Les changements climatiques — et leur impact sur la banquise, une composante critique de l’écosystème polaire — sont au centre des préoccupations du photographe. Il espère que ses photos aideront le public à comprendre l’importance de la couverture glaciaire pour les espèces de la région.
Si l’on en juge par la reconnaissance internationale qu’il reçoit et par sa popularité comme conférencier et porte-parole dans les médias, ses images et son message atteignent l’auditoire qui leur revient de droit.