Bienvenue, 

Gagnante 2012 de Le Prix de conservation Roland-Michener

reconnaît l’engagement d’un individu à promouvoir et à faire progresser la conservation des ressources naturelles au Canada.

Dans un monde meilleur, la conservation constituerait une valeur de prévention, une manière de gérer le développement économique pour la prospérité des sociétés, mais pas au détriment des écosystèmes qui les accueillent. Malheureusement, on est loin d’une telle situation aujourd’hui. Dans le monde, le taux d’extinction des espèces est en accélération, et quand une espèce disparaît de son aire géographique historique, la seule manière de la rétablir passe par la science complexe de la réintroduction.  

Au Canada, du moins, les espèces en voie d’extinction ont une chance en matière de réintroduction grâce aux efforts d’une communauté scientifique engagée. Un des membres éminents de cette communauté, Axel Moehrenschlager, Ph. D., spécialiste de la réintroduction d’espèces, est le récipiendaire du Prix de conservation Roland-Michener cette année.

Directeur du Centre de recherche en conservation du zoo de Calgary depuis 1999, Moehrenschlager a piloté un nombre impressionnant de projets de réintroduction. Parmi ses réussites figure la réintroduction du putois d’Amérique dans l’ouest du Canada, qui était disparu du territoire depuis 1938. Comme coprésident de l’équipe nationale de rétablissement du renard véloce, il a aussi contribué à la survie de cette espèce un moment considérée comme disparue dans un programme qui est reconnu mondialement comme un des meilleurs en son genre.

On doit aussi à Moehrenschlager d’importantes contributions à la science de la conservation, particulièrement dans l’élaboration d’outils adoptés par d’autres chercheurs. Dans le cadre d’un projet, il a ainsi créé une base de données de 500 espèces dans le monde qui partagent des niveaux de menace similaires — réintroduites ou à l’état naturel —, base qui est devenue un puissant outil pour déterminer des espèces candidates à la réintroduction.  
Ces projets ne sont qu’un échantillon parmi une longue liste de réussites. Le chercheur a été plusieurs fois récompensé. Pour ses collègues, toutefois, il est apprécié avant tout pour son apport positif en tant que théoricien, chercheur, mentor et naturaliste. Dans leurs mots, il est « un vrai protecteur de l’environnement canadien ».