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Joignez-vous aux forces de la nature

Faites équipe avec la nature!
Misez sur l'esprit d'équipe! Jumelez des élèves du secondaire avec des petits. Les adolescents fournissent les muscles et le savoir-faire pour les tâches plus difficiles, tandis que les plus jeunes se chargent des choses plus simples. Les deux groupes d'âge apprendront à mieux se connaître et se sensibiliseront aux besoins des espèces sauvages.

Est-ce que l'idée d'entreprendre un projet ambitieux avec votre classe vous décourage? N'oubliez pas les personnes à la retraite, car elles forment une source intarissable de soutien. Demandez aux aînés de votre localité de vous faire des suggestions en matière de remue-méninges, de planification, de publicité et d'exécution des tâches.

Rétablissement ou prévention?
Il est difficile d'être optimiste face au déclin ou à la disparition de tant d'espèces et de leur habitat. Pourtant, nous avons des nouvelles encourageantes.

Dans tout le Canada, un nombre croissant de groupes viennent en aide aux espèces en péril. Certaines activités ont une envergure locale, comme le déménagement de 18 marmottes à ventre jaune de leur terrain vacant au nord de Vancouver. Puisque leur habitat était menacé par la construction d'un immense centre commercial, la Wildlife Rescue Association de la Colombie-Britannique est venue à la rescousse. Les promoteurs ont accepté de retarder la construction jusqu'à ce que la petite population de rongeurs fouisseurs puisse être relogée ailleurs. Les marmottes se sont vite adaptées à leur nouveau refuge protégé, à 160 km à l’est de la ville.

II est très stimulant d'entendre parler de programmes de rétablissement couronnés de succès. Toutefois, la prévention — non le rétablissement — constitue la meilleure solution. Il est beaucoup plus simple de prévenir la disparition des espèces sauvages que de leur redonner vie. Une fois disparues, de nombreuses espèces ne pourront jamais être rétablies quoi que nous fassions. Donc, côté nature, une once de prévention vaut mille remèdes.

Le rétablissement : synonyme de travail d'équipe
Le rétablissement exige du temps, de l'argent, des compétences, ainsi que beaucoup de travail et d'esprit d'équipe. Par exemple, une équipe de rétablissement a employée plus de dix ans à rétablir le renard véloce en Saskatchewan et en Alberta. Tous les paliers de gouvernement, les entreprises et organismes privés, ainsi que des centaines de bénévoles ont uni leurs efforts pour cette cause.

Ce petit canidé pas plus gros qu'un chat est disparu des Prairies dans les années 30, en raison du labourage pratiqué sur la majeure partie de son habitat. Il a aussi été piégé pour sa fourrure ou empoisonné accidentellement en avalant l'appât destiné aux loups, aux coyotes et aux spermophiles. Aujourd'hui, le renard véloce parcourt de nouveau les Prairies comme un éclair.

Cinq questions concernant le rétablissement des espèces sauvages
1. Où se trouvent votre localité, votre école ou votre maison?
2. Quelles espèces sauvages ont été perturbées dans votre région?
3. A quand remonte cette perturbation?
4. Pourquoi devriez-vous encourager le rétablissement des espèces sauvages?
5. Comment pouvez-vous contribuer au rétablissement des espèces sauvages?

Certains intervenants clés
Pour vous aider à donner un coup de main aux espèces sauvages, il est important de connaître certains groupes voués à la protection des espèces canadiennes en péril. Tous accordent une attention particulière à la conservation des habitats, puisque chaque espèce dépend d'un habitat spécifique pour sa survie. Alors, pour contrer la disparition des espèces sauvages, leur habitat doit d'abord être sain. Voici quelques grands noms de la protection des espèces sauvages au Canada.

CSEMDC
Le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (CSEMDC) est un organisme fédéral qui identifie les espèces disparues au Canada, en danger de disparition, menacées ou vulnérables et fournit des renseignements essentiels sur chacune d’elles. Grâce à ces données, les gouvernements et d’autres organismes établissent des programmes de protection des espèces sauvages en péril. La plupart des provinces ont aussi leurs propres désignations pour ces espèces, car les populations varient d'une région à l'autre.

Définitions du CSEMDC
Voici les catégories du CSEMDC :
Disparue
: une espèce, autrefois indigène au Canada, qui n'existe plus nulle part, tels la tourte, le Grand pingouin et le vison de mer.
Disparue au Canada
: une espèce qui n'existe plus à l'état sauvage au Canada, mais qui se trouve ailleurs, comme le spatulaire, la Grande poule-des-prairies et le putois d'Amérique.
En danger de disparition
: une espèce qui risque l'extinction ou la disparition imminente dans l'ensemble ou une partie importante de son aire de distribution au Canada, tels le couguar de l'Est, le carcajou (population de l'Est), la tortue luth et le cypripède blanc.
Menacée 
: une espèce susceptible de devenir en danger de disparition au Canada si les facteurs qui la bois, la tortue de Blanding, et le corégone du lac Simcoe en sont quelques exemples.
Vulnérable 
: une espèce particulièrement fragile ou en déclin, en raison de son nombre insuffisant, d’une pas menacée, tels l’ours grizzli, la musaraigne de Gaspé et le scinque des Prairies.
Non menacée
 : une espèce qui a été examinée et ne figure dans aucune catégorie.
Indéterminée 
: une espèce qui a été examinée et ne figure dans aucune catégorie en raison de données insuffisantes.

En savoir plus : Registre public des espèces en péril. 

Centres de données sur le patrimoine naturel (CDPN)
Souvent, des populations d'espèces sauvages sont anéanties accidentellement simplement parce que personne n'en soupçonnait l'existence. Imaginez-vous un lotissement prévu sur un marais où vivent de rares espèces de batraciens, ou un peuplement forestier menacé qui est abattu pour faire place à une route. Croyez-nous — cela se produit régulièrement!

Une petite parcelle d'une espèce rare de lupin (Lupinus lepidus) a failli être détruite il y a quelques années. La B.C. Tel comptait poser une ligne de transmission souterraine dans l’île de Vancouver. L'entreprise n'avait pas la moindre idée que cette plante sauvage inusitée poussait à cet endroit. Heureusement, la province a conçu une base de données informatisée, ou un centre de données sur le patrimoine naturel, pour repérer les espèces rares et menacées. Lorsqu'on l'a interrogé sur l'emplacement prévu de la ligne de transmission, l'ordinateur a immédiatement identifié l'erreur qui aurait pu être commise. Les ingénieurs de la B.C. Tel ont alors modifié le parcours du sillon pour que l'espèce rare de lupin puisse pousser paisiblement.

Voici des suggestions pour donner un coup de main aux CDPN :
• En informant les propriétaires fonciers et d'autres membres de la collectivité de l'existence d'un CDPN dans votre province. En les incitants à vérifier d'abord avec leur CDPN avant d'entreprendre des travaux de construction ou d'agriculture.
• En posant des affiches autour des habitats spéciaux.
• En informant votre collectivité et le CDPN de votre province des plantes ou habitats rares de la région.
• En recueillant des fonds pour le CDPN de votre province.
• En organisant une « surveillance de quartier» pour un habitat nécessitant une protection contre le braconnage ou le vandalisme.
• S'il n'existe pas de CDPN dans votre coin de pays, écrivez à votre gouvernement provincial ou territorial en le pressant d'en ouvrir un.

Veuillez communiquer avec un CDPN pour savoir de quelle autre façon vous pouvez apporter votre concours!

Espèces migratrices : un éternel recommencement
Quand une espèce se déplace d'un lieu à un autre au rythme des saisons, elle migre. La migration peut se faire sur de longues ou de courtes distances. Beaucoup d'animaux se rendent dans un nouvel endroit pour se reproduire, se nourrir ou donner naissance. La sterne arctique, par exemple, parcourt des distances phénoménales. Elle se reproduit dans l'Arctique, puis vole en direction sud, avec à peine quelques escales, pour hiverner dans l'Antarctique. Cela s’ajoute à quelque 40 000 km de battements d’ailes par année! D’autres migrations sont bien anodines par comparaison. Certains crapauds, grenouilles, salamandres, serpents et couleuvres ne font qu'une centaine de mètres pour se rendre dans des marais et s'y reproduire. Après la ponte des œufs ou l'incubation, ils retournent en forêt. Les chauves-souris, caribous, phoques, anguilles et bien d'autres animaux migrent aussi!

Magnifiques monarques migrateurs
La survie de nombreux oiseaux et insectes migrateurs dépend de deux habitats ou plus — souvent séparés par des milliers de kilomètres. Le monarque, un papillon, en est un bon exemple. Les monarques de l'Ouest vont passer l'hiver sur les côtes ensoleillées de la Californie, tandis que ceux de l'est et du centre de l'Amérique du Nord volent jusqu'aux forêts montagneuses du Mexique. Depuis longtemps, ces forêts étaient constamment abattues. Maintenant, le gouvernement mexicain protège l'habitat du monarque. Au même moment, cependant, les provinces canadiennes ont des lois stipulant que les plantes dites « nuisibles » comme le chardon, l'asclépiade et la chicorée sauvage doivent être détruites. (Une plante est jugée nuisible si elle est difficile à supprimer et nuit à l'agriculture.) Cependant, la larve du monarque se nourrit exclusivement d'asclépiade. Il est clair que nous avons le devoir de protéger tous les habitats des espèces migratrices.

Voici comment il vous est possible de contribuer:
• Vérifiez si, dans votre région, des lois exigent la destruction de plantes nuisibles.
• S'il existe de telles lois, quelles plantes votre municipalité considère-t-elle comme problématique et pourquoi? (La liste peut varier d'une municipalité à l'autre.)
• Trouvez tous les renseignements possibles sur ces plantes. Quelles espèces en dépendent pour leur nourriture? Est-ce que certaines de ces espèces sont migratrices?
• Croyez-vous que les espèces sauvages pourraient souffrir parce que ces plantes sont traitées comme des « hors-la-loi »? Si oui, préparez le changement par une campagne de lettres. Faites connaître vos préoccupations aux medias, aux propriétaires fonciers et au bureau local du gouvernement qui est responsable de l'élimination des mauvaises herbes.
• Présentez vos conclusions au conseil municipal.

Migration funeste
La majorité des oiseaux migrent la nuit et utilisent la rotation des étoiles pour ajuster leur « compas magnétique ». Souvent, ces voyageurs à plumes ne trouvent plus leur chemin en raison des lumières scintillantes des édifices urbains. Puis ils se frappent aux fenêtres jusqu'à ce qu'ils tombent d'épuisement. Le brouillard, la pluie et les nuages peuvent aggraver le problème. Souvent, des milliers d'oiseaux migrateurs meurent en un seul endroit au cours d'une même nuit. Les survivants deviennent complètement désorientés dans un labyrinthe de gratte-ciel et finissent par mourir de faim. L'un des cas les plus tragiques survient en 1981, année où 10 000 oiseaux ont percuté près de Kingston deux grandes cheminées de Hydro-Ontario éclairées par des projecteurs. Ce n'est qu'après de vives protestations du public que la société d'État a opté pour l'éclairage stroboscopique sur les cheminées, ce qui a eu pour effet de diminuer de beaucoup ce genre d'accidents mettant la vie des oiseaux en danger.

Bon nombre des victimes sont des espèces en sérieux déclin, telles que le viréo aux yeux rouges, la paruline couronnée et la grive à dos olive. À Toronto seulement, on a repéré plus de 100 espèces d'oiseaux morts de cette façon.

Dans cette ville, le groupe FLAP (programme de sensibilisation à la lumière mortelle) vise à sensibiliser la population aux dangers de la lumière pour les oiseaux migrateurs. Les bénévoles vont chercher les victimes ailées au pied des gratte-ciel du centre-ville entre 4 h et 8 h pendant les périodes de migration (d'avril à juin et d'août à novembre). Les oiseaux qui se sont simplement assommés sont placés en lieu sûr, puis relâches par la suite à l'extérieur de la ville. Ceux qui sont sérieusement blessés sont envoyés dans un centre de réadaptation pour oiseaux. Les spécimens morts sont conservés pour la recherche scientifique.

À Toronto et dans d'autres villes, il existe plusieurs façons d'aider les oiseaux migrateurs, notamment:
• Écrire aux propriétaires et aux gestionnaires de grands édifices illumines la nuit. Expliquez-leur le problème et demandez-leur d'éteindre les lumières entre minuit et le lever du soleil.
• Écrire au siège social de la société hydroélectrique de votre province en demandant d'encourager les responsables des grands édifices à éteindre leurs lumières la nuit. Cela sauvera la vie de nombreux oiseaux et économisera de l'énergie précieuse.
• Préparer un feuillet de renseignements sur le problème. En parler aux experts et réunir les détails.
• Si les membres de votre famille ou vos voisins travaillent dans un édifice urbain bien illuminé, donnez- leur des copies de votre feuillet de renseignements pour qu'ils les distribuent à leurs collègues de travail. Pour chaque étage, une personne pourrait s'occuper d'éteindre les lumières ou de fermer les stores après les heures de travail.
• Faites connaître vos intentions aux médias locaux.
• Présentez un exposé devant votre conseil municipal en sollicitant son appui.
• Contact FLAP au sujet d'autres groupes ou personnes qui viennent au secours des oiseaux migrateurs de façon similaire.

Que faire en cas de collision?
Si un oiseau se heurte à une fenêtre, voici comment l'aider :
• Soulever l'oiseau avec soin s'il est blessé ou assommé. Le placer dans un essuie-tout plié et mettre le tout à l'intérieur d'un sac ou d'une petite boîte. Utiliser un linge ou un gant si vous voulez éviter de prendre le « malade » à main nue.

• Installer l'oiseau pour qu'il repose sur son abdomen. (Il pourrait suffoquer s'il reste sur le dos ou le côté.)

• Laisser l'oiseau se reposer dans i un endroit chaud et sûr pendant environ une heure.

• Ne pas essayer de le faire boire ou manger.

• Apres une heure, si l'oiseau n'est pas encore éveillé, ne peut voler ou si vous croyez qu'il est blessé, demandez de l'aide. Votre organisme provincial de protection de la faune peut vous diriger vers un centre de réadaptation pour oiseaux près de chez vous.

• S'il n'y a pas de centre à proximité, communiquez avec les vétérinaires de votre localité ou un refuge d'animaux afin d'obtenir des conseils. Certains vétérinaires acceptent des animaux sauvages blessés.

• Si l'oiseau est mort, vérifiez s'il porte une bague numérotée et expédiez-la au Bureau de baguage des oiseaux
, Service canadien de la faune, Environnement Canada, Ottawa (Ontario) K1A0H3, ou au bureau de la protection de la faune de votre localité. Indiquez vos nom et adresse, de même que la date, l'heure et le lieu où vous avez trouvé l'oiseau.
• D
e plus, communiquez avec votre musée local pour savoir si le spécimen mort peut servir à la recherche ou à l'éducation.
• Placez des serpentins de papier ou du grillage devant vos fenêtres pour éviter que les oiseaux ne s'y heurtent.