C’est difficile d’être optimiste vis-à-vis l’avenir lorsque autant d’espèces et leurs habitats subissent des torts irréparables ou disparaissent de plus en plus. Le rétablissement des espèces demande du temps, de l’argent, de l’expertise et beaucoup d’effort et de travail d’équipe. Heureusement, nous avons des nouvelles encourageantes.
Par exemple, des équipes de rétablissement travaillent depuis des décennies à réintroduire le renard véloce en Saskatchewan et en Alberta. Ce petit animal de la race canine, pas plus gros qu’un chat domestique, est disparu des Prairies durant les années 1930 lorsque la majeure partie de son habitat a été labouré. Il a également été capturé dans des pièges pour sa fourrure ou empoisonné lorsqu’il mangeait des appâts toxiques qui visaient à se débarrasser de loups, de coyotes et des écureuils terrestres. Tous les ordres de gouvernement, des entreprises et des organismes privés et des centaines de bénévoles ont collaboré à divers efforts visant à aider cet animal et aujourd’hui, le renard véloce parcourt à nouveau les Prairies à la vitesse de l’éclair. Toutefois, malgré ce progrès, cela prendra des années de travail avant que l’espèce ne soit complètement rétablie.
Il y a 50 ans, il ne restait plus que 21 grues blanches dans le monde entier. Grâce aux efforts de rétablissement particuliers à cette espèce, plus de 400 de ces oiseaux majestueux sont en vie aujourd’hui. La grue blanche, le plus grand oiseau d’Amérique du Nord, préfère les zones marécageuses et a besoin de grandes étendues d’habitat. Elle a commencé à disparaître lorsque son habitat estival en Alberta et dans les Territoires du Nord-Ouest, de même que ses aires d’hivernage au Texas, ont été envahis par les établissements humains. Jusqu’en 1917, lorsque cet oiseau est devenu une espèce protégée en vertu de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs, une autre cause importante de son déclin était qu’elle était une cible de choix des armes à feu de l’être humain.
Pour contribuer au rétablissement de l’espèce, les gouvernements canadiens et américains et de nombreux organismes ont réalisé des efforts de conservation ambitieux. La grue blanche d’Amérique est toutefois toujours en voie de disparition et une calamité environnementale, comme une grosse tempête ou un déversement important de pétrole, pourrait décimer sa population.
Certains efforts de rétablissement sont modestes et d’envergure assez locale, comme le déplacement de 18 marmottes à ventre jaune qui vivaient sur un terrain vacant à North Vancouver. Lorsque leur habitat a été menacé par la construction d’un immense centre commercial, la Wildlife Rescue Association of British Columbia est intervenue. Les promoteurs ont convenu de retarder la construction jusqu’à ce que la petite colonie de rongeurs fouisseurs puisse être déplacée. En peu de temps, ces marmottes se sont adaptées à leur nouvel habitat dans un refuge protégé situé à 160 kilomètres à l’est de la ville.
C’est inspirant d’entendre parler de programmes de rétablissement fructueux, mais c’est la prévention et non le rétablissement qui protégera le mieux notre patrimoine naturel. C’est beaucoup plus simple d’empêcher les espèces sauvages de disparaître que de les réintroduire et une fois disparues, plusieurs espèces ne pourront jamais être rétablies.
Consultez votre service de la faune provincial ou territorial situé le plus près de chez vous pour obtenir des conseils sur des plans de rétablissement précis pour votre région. Plusieurs efforts sont trop complexes pour que le grand public puisse y participer, mais les responsables de certains projets accepteront non seulement volontiers l’aide de groupes communautaires ou de personnes, ils en dépendent!