Contexte
Vous voyez donc tout le bien que vous faites en plantant des arbres. Au printemps et à l’été, ils offrent l’abri de leurs branches aux créatures qui font un nid. À l’automne et à l’hiver, ils fournissent des mets comestibles comme des noix, des graines et des baies. En fait, les arbres font leur part toute l’année durant pour aider plus de créatures sauvages qu’il n’y a de feuilles sur leurs branches.
Procédure
Plantez un arbre dans votre cour. Consultez la section « Comment planter des arbres et des arbustes pour les espèces sauvages » pour obtenir des lignes directrices sur la plantation de semis et de gaulis. À mesure que votre arbre croît, prêtez attention aux manières fascinantes dont il aide les espèces sauvages. Voici une liste de points à surveiller :
• Une fois que vous avez planté l’arbre, un grand nombre d’espèces sauvages y éliront domicile. Au printemps, des oiseaux et des écureuils feront leur nid dans les branches. Des insectes sortiront de l’œuf sous l’écorce et serviront bientôt de nourriture aux pique-bois et aux sittelles torchepots voraces. Éventuellement, l’arbre fleurira, offrant un festin de nectar aux papillons et aux colibris. Les abeilles feront du miel, qui servira peut-être de nourriture à un ours ou à une moufette quelconque, quoique pas nécessairement dans votre cour.
• Plus tard au printemps, les feuilles de votre arbre seront grignotées par des chenilles colorées, qui serviront de repas aux oiseaux comme les parulines jaunes et les viréos aux yeux rouges.
• Un arbre est un poste de surveillance idéal pour les prédateurs. Vous pourriez avoir la chance de voir un hibou dans les branches inférieures, attendant de bondir sur une souris imprudente. Les éperviers de Cooper restent perchés patiemment dans les arbres pendant des heures, attendant le passage de mésanges non méfiantes ou d’autres oiseaux.
• À mesure que les mois passeront, votre arbre deviendra un restaurant de première classe pour les espèces sauvages. Les baies, les graines, les noix ou les cônes seront une source de protéines et d’énergie pour les oiseaux en vue de la longue migration vers le sud. Ces mêmes aliments aideront des oiseaux à survivre aux hivers canadiens rigoureux, lorsque votre arbre deviendra un centre d’accueil pour des résidents comme les jaseurs d’Amérique, les gros-becs errants et les écureuils.
• L’hiver, les conifères serviront d’abri utile aux tétras, aux oiseaux chanteurs et aux cerfs de Virginie.
• Prenez note que différentes espèces utiliseront les différents niveaux d’un arbre, presque comme un immeuble d’appartements. Les faucons, les hiboux et les oiseaux de plus grande taille utilisent les branches les plus élevées pour se percher. Les écureuils, les oiseaux chanteurs et certaines espèces de serpents, comme la couleuvre nord-américaine, utilisent les branches de l’arbre pour se déplacer, faire leur nid et se nourrir. L’écorce décollée sur le tronc fournit des lieux de repos aux chauves-souris, alors que les sittelles torchepots et les pique-bois cognent sur le tronc en cherchant des insectes. Les champignons et la mousse poussent aux niveaux inférieurs, les fourmis et les termites aident à désagréger les souches en décomposition, et les taupes et les insectes fouissent parmi les racines.
Compte tenu du travail utile que les arbres font pour la planète, chacun d’eux devrait recevoir une médaille. En plus de servir d’abri et de nourriture à toutes sortes d’espèces sauvages, allant des champignons, aux coléoptères, aux souris et aux orignaux, les arbres contribuent à un environnement propre et sain. Ils gardent notre air frais en absorbant le dioxyde de carbone et produisent l’oxygène dont nous avons besoin pour respirer.
Plus l’arbre est grand, plus il absorbe de dioxyde de carbone. Croyez-le ou non, en une seule année, un seul arbre peut absorber la quantité de dioxyde de carbone produite par une automobile conduite sur 41 600 km. De plus, les arbres contribuent à réduire la température de l’air en évaporant l’eau dans leurs feuilles. Ils jouent le rôle de barrière contre la pollution par le bruit, stabilisent le sol, empêchant ainsi l’érosion, et réduisent nos frais de chauffage et de climatisation grâce à leur abri et à leur ombre.
Le monde a besoin de beaucoup plus d’arbres. La survie même des êtres humains et des espèces sauvages serait impossible sans eux. Saviez-vous que, chaque année, 400 000 hectares de forêt sont anéantis par l’expansion des villes et que seulement un arbre enlevé sur quatre est remplacé?
On pourrait dire que les arbres sont comme des « hôtels de la biodiversité » pour les espèces sauvages. Même les arbres morts et en décomposition, ou chicots, servent à une gamme impressionnante d’espèces; et plus l’arbre est grand, plus il est utile. Les faucons, les hiboux et les autres prédateurs utilisent les chicots comme perchoirs de surveillance. Certaines espèces, comme les pique-bois, grugent des espaces de nidification. Une fois abandonnés, ces trous servent souvent aux créatures comme les écureuils volants, les hiboux, les merles-bleus, les mésanges, les sittelles torchepots et les ratons laveurs. Les chauves-souris se reposent sous l’écorce décollée ou à l’intérieur des troncs creux. Les animaux de plus grande taille ont également besoin des arbres. Les caribous mangent le lichen qui pousse sur les arbres en décomposition, et les ours utilisent parfois les grands arbres creux pour hiverner. Lorsqu’un arbre devient une souche pourrie et spongieuse, les salamandres, les scinques, les crapauds, les taupes, les musaraignes, les champignons et les insectes y trouvent également leur compte.