Un projet de cette nature peut être un objectif intéressant pour les clubs philanthropiques, les instituts féminins, les groupes de jeunes ou de naturalistes, ou les familles de votre quartier. Si vous faites partie d’une organisation, parlez-en aux autres membres. Expliquez-leur pourquoi il est important d’aider les espèces sauvages dans votre région et demandez-leur s’ils sont prêts à participer à un projet communautaire. Si vous ne faites pas déjà partie d’un groupe, vous pouvez toujours en organiser un. Parlez-en à des amis ou des voisins aux vues similaires, publiez une annonce dans le journal local ou affichez un avis à la bibliothèque.
1. Choisissez votre projet
Afin de choisir un projet communautaire pour les espèces sauvages, examinez la vaste sélection de projets sur le présent site Web. Réunissez les membres de votre groupe pour une séance de remue-méninges. Ou bien faites le tour de votre communauté en automobile ou à pieds. Il est probable qu’une idée de projet surgira dans votre esprit. Par exemple, y a-t-il un lot abandonné, un fossé en bordure d’une route ou un ravin qui pourrait être amélioré? Le cas échéant, déterminez les changements qui permettraient d’améliorer l’emplacement pour les espèces sauvages.
Si vous éprouvez toujours de la difficulté à choisir un projet par vous-même, adressez-vous à des biologistes de la faune au ministère de la Faune provincial ou territorial. Demandez des suggestions concernant un projet communautaire au profit des espèces sauvages locales..
2. Demandez conseil avant de commencer
Avant d’entreprendre un plan pour aider des espèces ou des habitats en péril, consultez des experts. Bien que nos intentions soient bonnes, nous occasionnons parfois de graves problèmes pour les espèces sauvages, simplement parce que nous ne savons pas comment nous y prendre. Il est important de demander conseil auprès des autorités compétentes. Commencez par communiquer avec le bureau de la faune du gouvernement fédéral, provincial ou territorial.
3. Établissez un réseau
Vous devrez vous fier à autrui pour obtenir des renseignements et des conseils pour vous aider à réaliser votre projet communautaire.
- Adressez-vous à des biologistes de la faune, à des naturalistes, à des employés municipaux (comme un agent de secteur chargé de faire appliquer le règlement), à des agents de conservation, à des employés de pépinières, à des avocats, à des vétérinaires et à toutes autres personnes qui vous viennent à l’esprit.
- Dressez une liste de personnes-ressources. Commencez par demander aux membres de votre groupe qui ils connaissent : vous pourriez être surpris de leur réponse.
- Demandez aux membres de votre groupe de découper des articles sur les espèces sauvages ou l’environnement dans les journaux locaux. Ces articles pourraient mentionner le nom d’organisations ou de personnes pertinentes.
- Informez-vous s’il y a des groupes environnementalistes ou de naturalistes dans votre municipalité. Communiquez avec l’hôtel de ville ou la chambre de commerce pour obtenir la liste de ces groupes. Les membres de ces organisations en savent souvent beaucoup sur les espèces sauvages et l’environnement, et auront des personnes-ressources utiles à vous faire connaître.
4. Ayez recours aux ministères gouvernementaux
Tôt ou tard, vous devrez demander des renseignements à un ministère gouvernemental. Les gouvernements sont vastes, complexes et constamment en restructuration, donc ne vous sentez pas ridicule si vous devez faire plusieurs appels téléphoniques avant de joindre le bon ministère ou la bonne personne. Voici des conseils qui pourraient être utiles :
- Il existe trois ordres de gouvernement : fédéral, provincial ou territorial, et municipal. Les trois ordres sont affichés séparément dans les pages bleues de votre annuaire téléphonique.
- Si vous ne parvenez pas à trouver les renseignements que vous cherchez, consultez le site Web officiel du gouvernement du Canada ou composez le 1-800-O-CANADA (1-800-622-6232).
5. Élaborez un plan d’action communautaire
Consultez la section « Élaborez un plan d’action » pour obtenir des idées sur la division de votre projet en étapes gérables. Vous aurez besoin également de ce qui suit :
- Demandez aux propriétaires fonciers ou aux autorités compétentes s’ils sont en faveur de votre projet.
- Une fois l’approbation obtenue, préparez un plan écrit détaillé. Indiquez clairement les groupes qui participeront et le nombre de personnes. Décrivez le quoi, le où, le quand et le comment de votre projet. Indiquez qui sera chargé de faire quoi, et les bénéfices pour les espèces sauvages et votre communauté.
- Assurez-vous de tenir les propriétaires fonciers ou les autorités compétentes au courant de vos progrès.
6. Évaluez votre projet
La plupart des provinces et des territoires ont des lois stipulant qu’une évaluation environnementale doit être réalisée avant que des structures comme des ponts, des routes ou des lotissements puissent être construites. Ces évaluations visent à examiner les marécages, les sols, les plantes et les animaux sauvages auxquels l’aménagement de terrains pourrait nuire. Dans certains cas, le projet est annulé si l’évaluation révèle qu’il pourrait nuire à une espèce vulnérable.
Même les plans bien intentionnés visant à aider les espèces sauvages peuvent bouleverser l’équilibre d’un écosystème. Une nouvelle espèce de poissons ajoutée à un étang peut décimer les espèces qui y vivent déjà, ou une jolie fleur sauvage transplantée dans votre jardin peut étouffer les autres plantes qui s’y trouvent, comme la salicaire pourpre, qui fait des ravages dans la végétation indigène. Pour ces raisons, il est recommandé d’effectuer une évaluation environnementale avant d’entamer votre projet. Voici des points à prendre en compte :
- Faites une carte de l’emplacement de votre projet.
- Faites des recherches sur l’historique de la région.
- Expliquez le but de votre projet.
- Dressez une liste des personnes qui participeront à votre projet, comme les membres de l’équipe, les biologistes de la faune et de la végétation et ainsi de suite.
- Dressez une liste des espèces végétales qui poussent sur l’emplacement de votre projet. Certaines sont-elles rares ou inhabituelles dans la région? Les plantes que vous prévoyez introduire s’intégreront-elles bien?
- Dressez une liste des espèces animales qui vivent dans la région. Y en a-t-il des inhabituelles? S’il arrive que vous attiriez d’autres espèces, perturberont-elles l’habitat?
- Y a-t-il de l’eau sur ou à proximité de l’emplacement? Quelle est la qualité de l’eau? Des poissons ou des insectes aquatiques sont-ils présents?
- Comment les êtres humains utilisent-ils actuellement l’emplacement? Des personnes se promènent-elles là, font-elles du vélo ou jettent-elles des déchets?
- Comment votre plan améliorera-t-il l’emplacement pour les espèces sauvages?
- Formulez des recommandations qui permettront de réduire au minimum toute perturbation que votre projet pourrait engendrer. Par exemple, ne tenez pas des séances de travail lorsque les oiseaux sont à nidifier, ou, si vous prévoyez le nettoyage d’un cours d’eau, assurez-vous de ne pas le tenir au cours de la période du frai.
- Organisez une présentation publique. Expliquez vos plans à votre communauté ou au conseil municipal. Prenez en note ses suggestions ou ses préoccupations.
7. Mettez sur pied un comité
Si beaucoup de personnes participent à votre projet, vous devrez mettre sur pied un comité. Des membres aux antécédents divers contribueront au succès du projet.
8. Renforcer l’esprit d’équipe
Ne sous-estimez pas la valeur d’une équipe forte! Un groupe peut réaliser davantage que des personnes isolées. Il est très important que tous les membres aient l’impression de contribuer. La collaboration avec une petite équipe, ou même seulement un ami, suscitera un sentiment de fierté envers votre projet et votre communauté.
9. Cherchez des commanditaires
Les entreprises aiment appuyer les projets communautaires. Demandez-leur si elles seraient disposées à vous fournir des matériaux et du matériel. En retour, vous pouvez leur offrir une publicité gratuite en soulignant leur contribution dans un bulletin de nouvelles. Vous pouvez également poser sur l’emplacement de votre projet une affiche disant : « Ce projet a été rendu possible grâce à (nom du commanditaire) ». N’oubliez pas d’envoyer des notes de remerciement à vos commanditaires..
Voici des exemples d’entreprises que vous pourriez contacter et de matériaux qu’elles pourraient être disposées à fournir :
- Pépinières : des arbres, des arbustes et des plantes.
- Entreprises d’aménagement paysager : de la terre, des plantes et des roches.
- Quincailleries : des pelles, des râteaux et des truelles.
- Coopératives : des graines pour jardins fauniques.
- Pharmacies : des gants de plastique et des sacs pour collecter les déchets.
- Marchands de bois : des résidus de bois pour la construction de mangeoires à oiseaux, de nichoirs, de dortoirs à chauves-souris et d’autres abris.
10. Invitez des aînés
Un projet communautaire est l’occasion idéale d’obtenir l’aide des aînés. Un grand nombre d’aînés ont du temps libre, sont des adeptes de la nature et aiment sortir dehors. Communiquez avec une résidence ou un groupe local d’aînés, décrivez votre projet, puis demandez des bénévoles.
11. N’oubliez pas les menus détails
Alors que vous réalisez toutes les étapes de votre projet, n’oubliez pas les menus détails, qui sont importants.
- Envoyez une note de remerciement à toutes les personnes qui vous aident en cours de route.
- Invitez les personnes qui vous ont donné leur aide à tout événement spécial lié à votre projet. Par exemple, une cérémonie d’inauguration des travaux, ou l’installation du premier nichoir dans un parc municipal.
- Tenez les commanditaires au courant de l’état d’avancement de votre projet au moyen d’une fiche de renseignements brève et dactylographiée. Invitez-les à tous les événements spéciaux.
- Tenez les médias au courant de vos activités. La publicité contribuera à éduquer votre communauté sur les espèces sauvages et à motiver d’autres personnes à agir.
- Prévoyez des séances de photo sur votre projet et invitez les médias.