Contexte
Les pollinisateurs, ce sont des abeilles, des mouches, des papillons diurnes ou nocturnes, des coléoptères, des colibris et même de petits mammifères. Il s’agit d’animaux qui transportent, sur leur corps, du pollen d’une fleur à l’autre. Cet acte presque invisible se produit des millions de fois chaque jour et crée un tiers de notre nourriture. Il assure également l’existence des plantes indigènes et des milieux naturels dont dépendent les humains et la faune.
À l’échelle nationale comme mondiale, les populations de pollinisateurs sauvages sont en décroissance. C’est une situation très préoccupante puisque nous devons aux pollinisateurs un tiers de toutes les bouchées de nourriture que nous mangeons. Les pollinisateurs assurent la reproduction de plus de 90 p. 100 des plantes à fleurs du monde. C’est une tâche impressionnante! Ces animaux jouent un rôle vital non seulement pour notre existence d’êtres humains, mais aussi pour notre planète.
La décroissance des populations de pollinisateurs sauvages est attribuable aux menaces suivantes : perte d’habitat, exposition aux pesticides, transfert de maladies par les abeilles domestiques et changements climatiques. On a constaté que la perte d’habitat et l’intensification de l’agriculture réduisaient l’abondance et la diversité des pollinisateurs. La décroissance des populations de pollinisateurs constitue un problème grave qui exige des mesures immédiates pour protéger l’environnement naturel, ainsi que le système alimentaire canadien.
La FCF est active sur divers plans pour favoriser le rétablissement des pollinisateurs sauvages du Canada : recherches sur le terrain, sensibilisation du public, soutien technique et transfert de connaissances aux agriculteurs, partenariat avec l’industrie alimentaire, élaboration de pratiques favorables aux pollinisateurs et recommandations de politique agricole. Nous demandons en outre aux gouvernements de créer des corridors pour les pollinisateurs en restaurant les milieux herbeux le long des routes, des voies ferrées et des parcs urbains. Pour leur part, les particuliers peuvent jouer un rôle utile en cultivant des jardins de fleurs indigènes, en contribuant à l’aménagement de jardins sur les terrains d’écoles ou de centres communautaires locaux et en demandant à leurs gouvernements locaux et provinciaux de créer des corridors pour les pollinisateurs le long des emprises routières et ferroviaires.

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Aperçu du programme
La FCF veut s’occuper de la décroissance que subissent les populations de pollinisateurs à l’échelle mondiale. Nous travaillons en collaboration avec des agriculteurs et Agriculture et Agroalimentaire Canada pour apprendre comment concevoir les exploitations agricoles de manière à maximiser les populations de pollinisateurs sauvages et les services de pollinisation. La première étape consiste à répondre à la question suivante : quelle sont la composition et la configuration de l’ensemble d’éléments naturels qui est utile aux pollinisateurs sauvages sur les terres agricoles? Nous capturons des insectes pollinisateurs le long des haies et des forêts, ainsi que dans les espaces où poussent des fleurs sauvages en bordure des cultures pour déterminer lesquels de ces milieux permettent la plus grande abondance et la plus grande diversité de pollinisateurs sauvages. Nous chercherons également à savoir quelle combinaison de ces habitats naturels est la plus utile aux pollinisateurs. Les résultats de ces recherches guideront les décisions que prendront les agriculteurs quant à l’utilisation des terres et elles orienteront aussi les politiques et programmes agricoles. Nous avons bon espoir que nos recherches guideront l’élaboration de mesures incitant les agriculteurs à restaurer l’habitat des pollinisateurs et à réduire le plus possible l’incidence des pesticides.

Réalisations importantes
- 2018 : début de la capture d’insectes sur le terrain.
- 2019 : achèvement du tri, de l’épinglage et de l’étiquetage de la collection d’insectes.
- 2020 : Laisser pousser pour la pérennité!
Faits intéressants

Il y a plus de 800 espèces d’abeilles indigènes au Canada. Dans la plupart des cas, il s’agit d’abeilles solitaires qui creusent des terriers et déposent leurs œufs accompagnés d’un approvisionnement en nectar et en pollen pour l’alimentation des larves.

Les mouches effectuent environ un tiers des services de pollinisation; elles sont donc très importantes pour notre nourriture et nos écosystèmes. La famille des Syrphidés (syrphes, syrphides) compte plus de 800 espèces dans la partie continentale du Canada et des États-Unis.

C’est aux insectes pollinisateurs que nous devons la pollinisation de la plupart de nos fruits et de nos légumes, de nos noix, du fourrage que mangent les vaches laitières et de notre café. Ils améliorent également le rendement en soya. La valeur économique que les services de pollinisation apportent à l’agriculture chaque année est supérieure à 200 milliards de dollars américains.
Quelques-uns des pollinisateurs formidables du Canada
Bourdon à tache rousse
Bombus affinis
COSEWIC status: En voie de disparition
Rayé jaune et noir. Les mâles et les ouvrières ont une tache rousse caractéristique sur le second segment de l’abdomen.
HABITAT: Milieux dégagés, notamment les terres agricoles, les forêts claires, les prés et les dunes de sable.
RANGE: Dans les années 1970, le bourdon à tache rousse était commun dans l’ensemble de son aire de répartition au Canada (Sud de l’Ontario et Sud-Ouest du Québec). Cette espèce est disparue de presque 90 p. 100 de son aire historique en Amérique du Nord à cause de la propagation de maladies par les abeilles domestiques, de la perte d’habitat, de l’utilisation de pesticides et des changements climatiques.


Syrphe d’Amérique
Eupeodes americanus
COSEWIC status: Espèce non inscrite
Syrphe à rayures jaunes et brunes qui pollinise de nombreuses plantes cultivées et dont les larves se nourrissent de ravageurs des cultures, notamment de pucerons.
HABITAT: Forêts, champs, plantations, prés, dunes de sable.
RANGE: On trouve le syrphe d’Amérique dans la majeure partie du Canada.
Papillon du céleri
Papilio polyxenes
COSEWIC status: Espèce non inscrite
Le dessus de ses ailes est noir avec des rangées de taches jaunes sur les bords (ailes postérieures et antérieures). Ses ailes postérieures se prolongent par deux pointes bien visibles qui évoquent la queue d’une hirondelle. Il possède aussi une rangée de taches bleues et des ocelles orange rougeâtre sur les ailes postérieures.
HABITAT: Espaces dégagés, notamment les champs, les parcs et les prés.
RANGE: En Ontario et au Québec


Laisser pousser pour la pérennité!
Des paysages utilitaires aux États-Unis et en Grande-Bretagne ont été transformés en prés de fleurs, contribuant ainsi au rétablissement des populations de pollinisateurs. Le Canada peut faire de même. Les pelouses dans nos parcs urbains et arrière-cours offrent aussi l’occasion de fournir des espaces aux plantes et animaux qui y étaient avant nous. En tant qu’intendants des terres, nous pouvons choisir d’accueillir les animaux sauvages dans nos quartiers et corridors de services publics.
Ce que vous pouvez faire maintenant

utiles aux pollinisateurs
Vous pouvez aider les pollinisateurs dans votre cour!
En savoir plus >

cultivés sans pesticides
Pour votre jardin, achetez des plants chez des détaillants de bonne réputation qui peuvent vous garantir qu’aucun pesticide de la classe des néonicotinoïdes n’a été utilisé dans leur production.
Trouver un magasin >

Prenez part au plan en cinq étapes qui contribuera à arrêter la décroissance de nos populations de pollinisateurs causée par les pesticides de la classe des néonicotinoïdes.
Signer la pétition >

Vous pouvez aider nos pollinisateurs lorsque vous promettez de vous engager dans la campagne #Faislepourlafaune.
Passer à l’action >
Documents
Ressources supplémentaires
Responsable du programme

My work focuses on the conservation of species at risk in Canada. I am interested in understanding the factors that put species at risk and then determining how to reduce the impact of these factors to recover populations. My team and I look for compatibility with farming practices and business practices on roadways and rights-of-way with the recovery of species at risk.
“It is imperative that we invest in initiatives to reverse the effects that pesticides and habitat loss have had on our pollinators. Together, we can do something about it and that is why planting a pollinator pathway across Canada and building a national monitoring program are key initiatives to stem the decline and build the numbers back up.”