Voilà déjà quelque temps que les cigales chantent. Il y a une multitude de papillons et de libellules. À proximité, un petit champ de verges d’or et d’eupatoires mélange joliment le jaune et le violet. Tandis que vous tondez le gazon, vous remarquez une couleuvre qui s’éloigne du bruit. Son mouvement soudain vous a fait sursauter, mais vous vous réjouissez de la présence de cet animal qui se nourrit de déprédateurs des cultures. Certains passereaux commencent déjà leur migration vers le sud. Le temps très chaud devient peut-être sec, mais les tournesols de votre jardin sont encore splendides. Perchée sur une échinacée, une punaise embusquée attend très patiemment son prochain repas; pendant ce temps, des oiseaux se régalent de raisins sauvages, de merises et de mûres. Voici des moyens de joindre l’utile à l’agréable dans votre jardin en cette période :
Travaux d’utilité faunique
- Aménager un gîte où des amphibiens ou des reptiles pourront passer l’hiver.
- Ajouter de l’eau aux étangs pendant les périodes sèches.
- Nettoyer les mangeoires à colibris et changer le nectar souvent par temps très chaud. De jolies plantes indigènes peuvent être ajoutées au jardin pour y attirer ces oiseaux.
- Si des mouffettes creusent la pelouse pour trouver des larves de coléoptères (il s’agit en fait d’une forme très utile de lutte contre les insectes), on peut remettre le gazon en place à l’aide d’un râteau et l’arroser. L’herbe repoussera aux endroits dénudés. Dans les cas sévères d’infestations de larves, il est possible d’épandre des nématodes (des microorganismes qui mangent ces larves), au lieu d’utiliser des poisons qui peuvent être nocifs pour les insectes utiles, tels les pollinisateurs, et les oiseaux insectivores, notamment les colibris.
- Examiner régulièrement le jardin afin de détecter les signes d’éventuels dommages causés par les insectes et éviter d’utiliser des pesticides.
Travaux d’ordre général
- Si l’alimentation en eau dont on dispose est limitée, on peut sans risque laisser le gazon brunir. Il entre alors en dormance, un processus naturel et protecteur. L’évolution des herbes leur a donné les moyens de survivre à des sécheresses estivales; les pluies et le temps plus frais les raviveront par la suite.
- Si le jardin est arrosé avec des asperseurs, il est préférable de les faire fonctionner le matin pour éviter une trop grande déperdition d’eau par évaporation. En outre, les feuillages qui passent la nuit mouillée sont davantage vulnérables au mildiou, aux champignons et aux maladies.
- Arroser quotidiennement les plantes cultivées dans des récipients et leur ajouter de l’engrais aux deux semaines.
- Continuer à examiner régulièrement les plantes pour détecter tout signe d’infestation par les insectes ou de maladie et pouvoir prendre rapidement les mesures éventuellement nécessaires.
- Remuer le tas de compost.
- Couper le gazon à une hauteur de cinq à sept centimètres afin qu’il résiste mieux aux périodes de sécheresse et que les mauvaises herbes ne l’envahissent pas.
- Préparer, en y ajoutant du compost, les plates-bandes où il y aura plantation automnale.
- Enlever les fleurs fanées de certaines plantes, par exemple les échinacées et les monardes fistuleuses, afin de favoriser une seconde floraison.
- Émonder les arbres des pousses non désirées.
Plantation
- Éviter de déplacer les plantes pendant les chaleurs de l’été. Marquer les plantes qu’il faut séparer ou déplacer afin de les retrouver lorsque le temps automnal plus frais sera arrivé.
- Les phlox paniculés qui sont atteints de mildiou devraient être replantés dans un endroit aéré, exposés à un bon vent.