En eaux de plus en plus troubles
L’eau est nécessaire à la vie et, au Canada, nous vivons dans des bassins versants qui fournissent de l’eau potable, de l’eau d’irrigation, des sources d’eau industrielle, de l’énergie hydroélectrique, des possibilités de loisirs et des habitats pour les espèces sauvages. Un bassin versant est une zone qui canalise les précipitations et la fonte des neiges vers une rivière ou un ruisseau, et cette eau finit par atteindre les réservoirs, les baies et les océans.
Ce qui se passe dans un bassin versant est important pour la santé de nos cours d’eau et des animaux qui y vivent. C’est pourquoi la Loi sur les pêches du Canada exige que tout projet réalisé dans l’eau ou à proximité de l’eau fasse l’objet d’une évaluation pour déterminer s’il est susceptible d’avoir des effets néfastes sur l’environnement.
Les grands projets tels que les barrages et les mines donnent lieu à des examens et à des audiences exhaustifs, mais il arrive que de petits projets passent entre les mailles du filet, comme l’installation d’un tuyau ou d’un ponceau dans un cours d’eau sous une nouvelle route. En soi, les petits projets peuvent sembler anodins, car ils sont souvent considérés comme présentant un faible risque lors de leur examen au titre de la Loi sur les pêches et sont autorisés à aller de l’avant. Cependant, l’approbation au coup par coup de petits projets signifie qu’il y en a des centaines de milliers au Canada et que leurs effets cumulés se font sentir. Chaque année, une superficie équivalant à plus de 1 300 patinoires de hockey est endommagée dans les étendues d’eau douce (soit 2 000 000 m2).