Aidons les abeilles

EN SAVOIR PLUS

Contexte

Les insectes sont un groupe diversifié d’animaux qui fournissent beaucoup de fonctions écosystémiques soutenant la vie sur Terre. Or, malgré leurs rôles essentiels, les insectes ont souvent été ignorés. Comprendre leur façon de vivre et être en mesure de les différencier peut faire une grande différence afin de nous sentir plus en sûreté à l’extérieur, de profiter de l’incroyable biodiversité qui nous entoure et de nous inciter à soutenir ces tout petits alliés.

Les abeilles et leurs sosies (p. ex. beaucoup de guêpes et de mouches) sont d’importants pollinisateurs pour les plantes sauvages et cultivées, y compris la plupart des plantes à fleurs de nos jardins. Beaucoup d’insectes, dont les guêpes solitaires, contrôlent les autres espèces en agissant comme prédateurs – un service sous-estimé favorisant le bien-être de nos écosystèmes. Ce service est maintenant de plus en plus utilisé en contextes agricoles afin de contrôler les insectes nuisibles et il intéresse tant les scientifiques que l’industrie.

Lorsque nous pensons aux abeilles et aux guêpes, nous imaginons habituellement des espèces sociales, c’est-à-dire les abeilles mellifères, les bourdons, les guêpes jaunes et les frelons, et nous avons appris à les craindre en raison de leur dard. Ces quelques espèces cachent cependant la véritable diversité des groupes d’insectes de l’ordre des hyménoptères (qui comprend les fourmis, les abeilles et les guêpes) et leurs grandes variations en matière de morphologie (la forme et la structure du corps) et de styles de vie. Plus important encore, la plupart de ces autres espèces ne sont pas agressives et ne piquent habituellement pas (remarque : seules les femelles peuvent piquer!).

Le groupe composé des abeilles et des insectes qui leur ressemblent est vaste, et la plupart d’entre nous ont de la difficulté à les différencier. À elles seules, les abeilles représentent plus de 20 000 espèces à l’échelle du monde et environ 900 au Canada! Certaines espèces sont endémiques, ce qui signifie qu’elles ne se trouvent que dans certaines régions géographiques précises. De plus, certaines espèces ont des besoins très précis et ne peuvent par exemple faire leur nid que dans certains types de sols. D’autres ne peuvent vivre qu’à proximité d’une plante en particulier – elles sont ce que nous appelons des spécialistes florales. D’autres encore sont plus « généralistes » et peuvent fréquenter de nombreux types de fleurs de la plupart des régions.

Bumblebee
© Kevin Burke

Bumblebee
© Peter Soroye

Sosies

COMMENT DIFFÉRENCIER LES ABEILLES, LES GUÊPES ET LES MOUCHES

Les abeilles et les guêpes sont de proches parentes, ce qui explique leur grande ressemblance. Le corps, les pattes ou l’abdomen des abeilles ont souvent des poils spécialement adaptés à la cueillette et au transport du pollen. De leur côté, les guêpes ne sont généralement pas aussi poilues, puisque la plupart d’entre elles ne cueillent pas de pollen pour nourrir leurs petits. Les membres du groupe appelé abeilles coucous ne recueillent pas le pollen, elles vont plutôt « voler » le nid d’autres abeilles. Ces abeilles ont l’apparence d’une guêpe, ce qui rend ces deux groupes difficiles à différencier pour l’œil inexercé (du moins pour ce groupe d’abeilles).

Les mouches ne sont pas de proches parentes des abeilles, mais certaines ont évolué pour ressembler aux abeilles et aux guêpes afin de déjouer de possibles prédateurs (en leur faisant croire qu’elles peuvent piquer). L’une des principales différences entre les abeilles et les mouches est leur nombre d’ailes : les abeilles en ont quatre – même si leur deuxième paire est généralement difficile à voir, car elle est dissimulée sous la première – alors que les mouches n’ont que deux ailes. En outre, les abeilles ont généralement des antennes plus longues et de plus petits yeux situés sur les côtés de leur tête comparativement aux yeux des mouches, plutôt situés à l’avant.

Bee on Buttonbush
Une abeille sur un céphalante © Sarah Coulber | FCF

Fly on Buttonbush
Une mouche sur un céphalante © Sarah Coulber | FCF

Hylaeus
© Tovah Kashetsky

Ceratina
© Kevin Burke

Cueillette de nourriture

La plupart des abeilles sont reconnues pour cueillir du pollen et du nectar comme ressources alimentaires. Il existe deux principales structures spécialisées pour transporter le pollen et donc, apporter de la nourriture aux petits : le corbicule et les poils récolteurs, ces derniers présentant plus de variations en matière d’emplacement, de forme et de taille.

Seuls les abeilles mellifères et les bourdons ont des corbicules, qui se trouvent sur les tibias (la partie centrale) de leurs pattes arrière. Ces abeilles recueillent du pollen, le mélangent avec du nectar et déposent le tout dans leurs corbicules pour le transporter. Ces corbicules sont aussi appelés corbeilles à pollen ou sacs polliniques. Certaines espèces de bourdons n’ont pas de corbicules, puisque ce sont des espèces coucous qui pondent leurs œufs dans les nids d’autres bourdons, n’ayant donc pas besoin de fournir de la nourriture à leurs petits.

Les autres abeilles qui recueillent le pollen le transportent sec sur leurs poils récolteurs. Ce sont des poils spécialisés recouvrant densément certaines parties du corps. Selon le type d’abeille, les poils récolteurs se trouvent généralement sur la face antérieure de l’abdomen (comme pour la famille des Megachilidae) ou sur les pattes arrière. Ces poils spécialisés sont parfois visibles en raison de leur couleur plus pâle (orange, jaune ou blanc crème). Plus rarement, certaines abeilles transportent le pollen dans leur corps en l’ingurgitant et en le stockant dans leur jabot (comme celles du genre Hylaeus, les abeilles masquées) avant de le régurgiter comme provisions pour leur progéniture.

Toutes les abeilles ont besoin de pollen (comme source de protéine) et de nectar (comme carburant énergétique composé de sucre) pour croître et atteindre le stade de développement adulte, moment à partir duquel elles consomment principalement du nectar. Les abeilles solitaires femelles qui recueillent du pollen emmagasinent leurs provisions dans leur nid, dans ce que l’on appelle une cellule, une toute petite enceinte où se développe leur progéniture. Elles pondent ensuite un œuf sur la boule de pollen avant de refermer la cellule. Ensuite, l’œuf éclot et se développe pour devenir une larve qui se nourrit des ressources alimentaires disponibles dans la cellule. Bien que les abeilles semblent fréquenter toutes les fleurs, elles ont tendance à avoir des préférences alimentaires (comme nous!). Certaines sont généralistes, ce qui signifie que les fleurs qu’elles visitent pour se nourrir sont très variées, alors que d’autres sont plus spécialisées. Les abeilles spécialistes recueillent le pollen d’une seule famille de plantes ou même de quelques genres seulement. Certaines abeilles spécialistes sont très particulières et ne recueillent le pollen que d’un genre végétal précis ou même de quelques espèces de plantes à peine (comme c’est le cas des abeilles de la courge). Cette spécialisation alimentaire rend les abeilles bien adaptées pour recueillir les ressources de ces plantes, mais peut aussi les rendre plus vulnérables aux changements environnementaux et aux effets négatifs de l’activité humaine.

L’EXCEPTION DES ABEILLES COUCOUS

Les femelles des abeilles coucous (aussi appelées abeilles cleptoparasites), un autre groupe d’abeilles mentionné précédemment, ne cueillent ni ne transportent de pollen, pondant plutôt leurs œufs dans les nids d’autres abeilles (la femelle abeille coucou ou ses larves tuent éventuellement les œufs ou les larves de l’autre abeille). Elles se spécialisent généralement dans certaines abeilles « hôtesses » en ne cherchant que leurs nids. Il est possible de les observer en vol stationnaire, survolant le sol à la recherche de nids souterrains ou rôdant près de cavités, bien que ce comportement puisse aussi être observé au printemps chez les reines des bourdons et des autres abeilles qui créent un nid tôt dans la saison alors qu’elles cherchent un site approprié pour le faire ou y entrer. Les abeilles coucous cherchent des nids hôtes et tentent d’y pénétrer lorsque la mère ne s’y trouve pas.

Cycles de vie

ABEILLES SOCIALES

Bombus

    De toutes les abeilles du Canada, seuls l’abeille mellifère, qui a été introduite, la plupart de nos bourdons et quelques abeilles de la sueur (halictes) sont véritablement « eusociales ». Ce terme fait référence à la forme la plus évoluée de sociabilité chez les insectes (les fourmis sont elles aussi eusociales). Les abeilles eusociales vivent en colonie dans un seul nid et ont une division reproductive du travail (les femelles « ouvrières » s’occupent des petits, butinent, nettoient ou gardent le nid, etc.) et la reine est la seule femelle accouplée qui pond des œufs. La seule responsabilité de la reine une fois que le nid est établi est de produire une progéniture et différentes générations qui se chevaucheront.

    D’autres espèces d’abeilles (y compris beaucoup d’abeilles de la sueur) montrent un gradient de sociabilité, ce qui signifie que les femelles peuvent partager des responsabilités dans l’entretien ou la défense du nid et coopérer pour s’occuper des couvains. Pour ces abeilles, la division du travail n’est pas aussi complète que chez les espèces eusociales et, élément plus important encore, les générations des mères et celles de leur progéniture ne se chevauchent pas.

    Photo: Peter Soroye
ABEILLES SOLITAIRES

Osmia

    Plus des trois quarts des abeilles sont solitaires. Une fois que ces abeilles quittent leur nid, elles se reproduisent et la femelle trouve seule un site où nicher. Certaines femelles rassemblent des matières comme des feuilles, des pétales de fleur, de la boue ou de la résine selon leurs besoins pour tapisser les parois de leur nid. Elles pondent ensuite des œufs dans des cellules individuelles où elles ont emmagasiné de la nourriture, puis scellent le nid pour le protéger des éléments et des prédateurs. Ces femelles meurent peu de temps après.

    Ces insectes solitaires nichent parfois en agrégations où de nombreux nids individuels se retrouvent à proximité les uns des autres. Ce comportement a certains avantages comme le partage des conditions les plus appropriées pour l’emplacement d’un nid, le fait que plusieurs femelles peuvent défendre l’entrée des nids contre les prédateurs, etc. Certaines abeilles sont communales, puisqu’elles partagent l’entrée d’un tunnel, mais ne montrent aucune division structurée du travail ni autre forme de sociabilité.

    Photo: Lydia Wong

Habitats

ABEILLES NICHANT AU SOL

Halictus

    La plupart des espèces d’abeilles et de guêpes solitaires nichent au sol, puisqu’elles creusent leur nid sous terre. Elles construisent un tunnel à partir duquel elles créent des cellules individuelles ou d’autres galeries pour agrandir leur nid. Ces abeilles ont tendance à utiliser un mélange de salive et d’une sécrétion cireuse (provenant d’une glande située près de l’abdomen appelée la glande de Dufour) pour doubler et imperméabiliser leur nid, le protégeant des conditions météorologiques extrêmes. Ces nids sont très discrets, mais ils peuvent être repérés grâce au tumulus (monticule) avec un trou au centre formé à l’entrée, indiquant où le sol a été creusé de l’intérieur. Les nids sont cependant fermés la majeure partie de l’année durant le développement de la progéniture.

    Photo: Peter Soroye
ABEILLES NICHANT DANS DES CAVITÉS

Lasioglossum

    D’autres abeilles nichent dans des cavités. Certaines de ces espèces d’abeilles nichent dans des tiges végétales creuses ou à chair assez tendre pour que la femelle puisse la mastiquer afin de former le nid et d’y faire une série de cellules. Voilà une raison importante de laisser les vieilles tiges des végétaux à tiges creuses comme le sureau, le framboisier, le sumac et autres sur la plante, en particulier si l’une des extrémités est ouverte, puisqu’il y a de bonnes probabilités que des abeilles y nichent. D’autres espèces nichent dans des cavités existantes comme des trous dans le bois, des fissures rocheuses, d’anciens nids d’insectes, de l’écorce d’arbre et même des coquilles d’escargot! Enfin, certaines abeilles appelées abeilles charpentières creusent elles-mêmes leur nid dans le bois (remarque : elles font quand même partie de la catégorie des abeilles nichant dans des cavités)!

    Photo: Heather Holm
Honey Bee
Abeille mellifère © Sarah Coulber | FCF

Défis liés à l’industrie apicole gérée

Bien que nous profitions des avantages de l’industrie apicole gérée, elle a des effets négatifs sur nos pollinisateurs indigènes qu’il est important de connaître. La domestication de nos bourdons indigènes utilisés spécifiquement pour polliniser les cultures en serre compte parmi ces préoccupations. Comme une seule colonie d’une ruche d’abeilles mellifères compte des milliers d’individus qui cueillent du pollen et du nectar pour se nourrir, la concurrence qu’elles représentent pour nos abeilles indigènes lorsqu’elles cherchent de la nourriture en est une autre. Cette concurrence comprend celle des abeilles mellifères élevées, mais aussi celles des individus qui quittent la ruche pour établir une nouvelle colonie et redeviennent sauvages. Ces situations ont aussi le potentiel de propager des agents pathogènes entre les abeilles domestiquées et sauvages.

Ces conséquences ne sont pas intentionnelles, mais elles n’en sont pas moins réelles. Certains de nos bourdons indigènes sont maintenant en péril en partie en raison de ces effets. C’est pourquoi il est nécessaire de créer des normes pour l’industrie afin de réduire considérablement ces incidences ou de les éliminer.

Les familles d’abeilles

Au Canada, les abeilles se divisent en six familles (la septième famille qui existe dans le monde ne se trouve qu’en Australie). Les membres d’une famille sont regroupés selon certaines de leurs similarités. Les familles sont séparées en plus petits groupes appelés genres en fonction de caractéristiques communes plus précises. Certains genres, comme celui qui comprend les bourdons (Bombus), comptent beaucoup d’espèces au Canada, alors que d’autres en comptent moins. Pour une explication plus détaillée, consultez la section « Comprendre les noms scientifiques ».

Les six familles d’abeilles qui se trouvent au Canada et des détails sur leurs genres les plus communs sont présentés ci-dessous. Cette liste n’est pas complète et vous pourriez observer des abeilles qui ne correspondent à aucun de ces genres. Si certains genres sont faciles à identifier visuellement (Bombus par exemple), la plupart des espèces sont difficiles à différencier les unes des autres et les spécialistes ont souvent besoin d’un microscope pour le faire.

Cette information comprend également leurs habitudes en matière de nid et d’alimentation pour vous aider à planifier ou à entretenir votre jardin dans l’espoir de les soutenir ou du moins de minimiser les dommages que vos gestes peuvent avoir. Pour obtenir plus d’informations sur le jardinage respectueux de la faune, visiter notre section Jardinage pour la faune.

Anthidium
© Lydia Wong

Bombus
© Peter Soroye

COMPRENDRE LES NOMS SCIENTIFIQUES

Tous les végétaux et les animaux ont des noms, et nous utilisons habituellement leur nom commun pour y faire référence. Bien qu’il soit utile, ce nom tend à varier selon l’emplacement et la langue. C’est pourquoi les scientifiques donnent un nom scientifique, aussi appelé nom latin ou nom d’espèce, à tous les êtres vivants. Le nom scientifique est plus précis et universellement compris, quel que soit l’emplacement dans le monde ou la langue.

Ces noms scientifiques sont créés en regroupant les êtres vivants en fonction de leurs traits communs. À l’échelle générale, les végétaux constituent un groupe, tout comme les animaux. Le groupe des animaux comporte des sous-groupes pour différencier les mammifères, les insectes, les reptiles, etc. Il existe plusieurs niveaux d’information, mais celle présentée ici se concentre sur les regroupements plus précis des familles et des genres. Chaque genre comprend des espèces individuelles. Chaque espèce a un nom scientifique composé de deux mots : le genre et une « épithète spécifique » qui identifie la plante ou l’animal en particulier. Les noms scientifiques sont toujours en latin et en italiques, et la première lettre du genre prend toujours la majuscule.

Par exemple, le nom scientifique du bourdon fébrile est Bombus impatiens. « Bombus » fait référence au groupe des bourdons, et « impatiens » à ce type précis de bourdons.

Du côté des végétaux, la famille des rosacées compte plusieurs genres, dont Rubus (celui des framboisiers et des mûriers), Prunus (celui des pruniers et des cerisiers) et Amelanchier (celui de l’amélanchier). Chacun de ces genres comprend des espèces précises comme le framboisier noir (Rubus occidentalis), le cerisier de Virginie (Prunus virginiana) et l’amélanchier à feuilles d’aulne (Amelanchier alnifolia).

IDENTIFIER LES ABEILLES

Pour vous aider à identifier les abeilles dans votre jardin ou un sentier, prenez une photo ou notez autant de caractéristiques que possible : les couleurs de l’abeille, ses motifs, sa taille et la plante sur laquelle elle se trouvait si vous le savez. Vous pouvez ensuite publier vos observations sur bumblebeewatch.org ou iNaturalist.ca pour obtenir de l’aide. Votre photo pourrait même aider un ou une scientifique à suivre les changements de population dans votre région ou à découvrir qu’une espèce qui n’avait jamais été observée dans les environs s’y trouve dorénavant. Il existe aussi un projet auquel vous pouvez participer si vous souhaitez partager des observations d’espèces sauvages dans votre jardin : la page Jardinage pour la faune de la FCF sur iNaturalist.

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UN MERCI TOUT PARTICULIER À CÉCILE ANTOINE, Ph. D., POUR SON AIDE INESTIMABLE AVEC CE TEXTE.

SOURCES :

HOLM, Heather. Bees – an Identification and Native Plant Forage Guide, 2017.

HOLM, Heather. Pollinators of Native Plants, 2014.

WILSON, Joseph S. et CARRIL, Olivia M. The bees in your backyard: A guide to North America’s bees, Princeton University Press, 2016.

CARRIL, Olivia M. et WILSON, Joseph S. Common bees of eastern North America, Princeton University Press, 2021.

ASCHER, J. S. et PICKERING, J. Discover Life bee species guide and world checklist (Hymenoptera: Apoidea: Anthophila), [En ligne], 2021. http://www.discoverlife.org/ mp/20q?guide=Apoidea_species