Baleine noire de l'Atlantique Nord

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Contexte

La baleine noire de l’Atlantique Nord est l’espèce de grande baleine la plus menacée de la planète. Historiquement, on la retrouvait partout dans l’océan Atlantique. Elle porte le nom anglais « right whale » (bonne baleine), car sa forte corpulence et son épaisse couche de graisse la rendaient attirante pour les chasseurs. Elle peut peser jusqu’à 70 000 kilogrammes et mesurer 18 mètres, raisons pour lesquelles elle a été surexploitée pendant plusieurs siècles.

Protégée mondialement contre la pêche commerciale depuis 1935, on retrouve maintenant la baleine noire de l’Atlantique Nord uniquement le long de la côte occidentale de l’océan Atlantique, de la Floride jusqu’au Canada atlantique. De plus en plus de baleines noires sont tuées par des activités humaines, limitant ainsi le rétablissement des populations et menaçant la survie globale de l’espèce. Les baleines noires sont particulièrement à risque de collisions avec des navires et d’empêtrent dans des engins de pêche puisque les industries de la pêche et de l’expédition sont fortement présentes dans son habitat. Cette situation, combinée aux faibles taux de mise bas depuis 2010, limite la capacité de rétablissement de l’espèce et la met à risque de disparition d’ici 20 ans.

À la lumière du risque grandissant de collisions entre les baleines et les navires et d’empêtrement dans des engins de pêche, nous travaillons avec les gouvernements et l’industrie pour mieux quantifier les risques et trouver des approches innovatrices pour réduire la menace d’empêtrement et améliorer les mesures de gestion des pêches.

whale with baby whale

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Données sur l’espèce

Baleine noire de l’Atlantique Nord


(Eubalæna glacialis)

Inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC). C’est une espèce protégée par le gouvernement fédéral à titre d’espèce en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril et du Règlement sur les mammifères marins de la Loi sur les pêches (fédérale). Aux États-Unis, la baleine noire de l’Atlantique Nord est protégée par le gouvernement fédéral et inscrite comme espèce en voie de disparition et d’espèce en déclin en vertu de l’Endangered Species Act et de la Marine Mammal Protection Act

La baleine noire de l’Atlantique Nord (Eubalæna glacialis) est une des grandes baleines les plus rares et menacées de la planète. On la reconnaît par son robuste corps noir, l’absence de nageoire dorsale et les taches blanches rugueuses sur sa tête (callosités). La baleine noire de l’Atlantique Nord peut peser jusqu’à 70 000 kilogrammes (70 tonnes) et mesurer jusqu’à 18 mètres.

La majorité des baleines noires de l’Atlantique Nord tentent de rester dans les eaux côtières peu profondes, mais nous savons très peu sur leurs autres besoins en matière d’habitat.

Historiquement, on la retrouvait dans l’ensemble de l’océan Atlantique, mais on la retrouve désormais que dans le nord de la Floride, jusqu’au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à Terre-Neuve-et-Labrador, à l’Île-du-Prince-Édouard et dans le nord du Québec.

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right whale family



dead whale



dead calf



timeline
(Source: Brillant & Davies, 2019)


whale breach sunset

Histoire récente

C’est à l’été 2017 que de nombreux Canadiens ont réalisé pour la première fois l’épouvantable tort causé aux baleines lorsqu’elles sont heurtées par des navires. Des vidéos de nouvelles du golfe du Saint-Laurent ont été diffusées à plusieurs reprises, presque chaque semaine, informant directement les Canadiens du nombre de collisions. En seulement trois mois, 12 baleines noires ont été retrouvées sans vie, un nombre incroyable, compte tenu d’une population mondiale totale à ce moment-là de seulement 356 individus; il y en a encore moins aujourd’hui. Sept autres baleines étaient enchevêtrées dans de l’équipement de pêche; deux sont mortes, et une mort lente et douloureuse attendait les cinq autres, à moins d’être libérées.

À la suite d’autopsies sur sept des baleines mortes, des vétérinaires spécialisés ont conclu que quatre d’entre elles étaient décédées des suites d’un traumatisme contondant – c’est-à-dire d’avoir été heurtées par un navire — et que deux d’entre elles avaient été tuées à la suite d’un enchevêtrement. Il faut savoir que, contrairement à la plupart des espèces de baleines, les carcasses de baleines noires flottent en raison d’un degré de flottabilité plus élevé; cela signifie qu’elles peuvent être récupérées et étudiées. Lorsqu’elles meurent, la plupart des baleines coulent immédiatement au fond de l’océan, ce qui signifie qu’il n’y a aucun moyen d’étudier de manière significative l’effet des collisions, ni même de pouvoir enregistrer un décès.

Les spécialistes du domaine étaient déjà au courant; entre 1988 et 2014, on a compté au moins 14 carcasses de baleines noires et jusqu’à 20 baleines noires blessées ont été aperçues dans les eaux canadiennes (dont certaines dans le golfe du Saint-Laurent). Tout cela malgré quelques efforts de la part des gouvernements fédéraux de l’époque pour protéger les baleines noires : les voies de navigation ont été modifiées autour de deux habitats connus, soit l’un dans la baie de Fundy (2003) et l’autre dans le bassin Roseway, situé sur la plate-forme néo-écossaise (2008). Ces changements s’étaient avérés assez efficaces pour protéger les populations locales. Cependant, en 2010, la population de baleines noires a commencé à diminuer dans ces endroits. Cela était probablement attribuable à la diminution de la disponibilité de la nourriture (en raison de l’activité humaine et du réchauffement climatique) dans les régions du golfe du Maine et de la plate-forme néo-écossaise. En moins de cinq ans, on apercevait un grand nombre de baleines noires dans le sud du golfe du Saint-Laurent.

Un programme de rétablissement d’espèce en péril officiel avait été publié par le gouvernement du Canada en 2009. Aucune autre mesure importante n’a été prise par le fédéral pour protéger les baleines noires jusqu’à la crise de 2017. Cette inaction a été signalée dans une vérification de 2018 par le Bureau du vérificateur général du Canada, qui a conclu que le gouvernement canadien et ses quatre ministères responsables n’avaient « pas suivi les politiques ni utilisé les outils existants pour gérer de manière proactive les menaces pesant sur les mammifères marins causées par la pêche commerciale et les navires », et que jusqu’à l’été catastrophique de 2017, les efforts pour s’acquitter de cette responsabilité avaient été « insuffisants ».

Cependant, en 2017, Pêches et Océans Canada et Transports Canada ont agi rapidement et de manière décisive pour tenter de résoudre le problème. Quelques semaines après les premières découvertes de baleines mortes, une surveillance était effectuée et une nouvelle réglementation de réduction des risques était mise en place. À la suite de consultations avec divers experts de groupes non gouvernementaux et d’autres intervenants, des limites de vitesses furent établies pour les navires de plus de 20 m de long dans une grande partie du golfe du Saint-Laurent. Bien que l’intervention ait été rapide, la majorité des décès et des blessures avaient déjà eu lieu. Alors qu’une vitesse lente obligatoire était appliquée dans les zones clés 63 jours plus tard, les carcasses de trois autres baleines avaient été récupérées.

Dans les mois suivant la crise, le gouvernement canadien a travaillé avec des ONG, des chercheurs et d’autres scientifiques pour trouver des moyens de minimiser la possibilité de futures collisions dévastatrices. À la fin d’avril 2018, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur en vue de l’arrivée printanière de la population de baleines noires dans les eaux canadiennes. Les grands navires ne pouvaient pas voyager à plus de 10 nœuds dans certaines zones, bien en deçà de l’ancienne limite de vitesse, et des politiques ont été mises en place pour une gestion dynamique des vitesses dans d’autres zones. La pêche fut interdite dans une grande partie du golfe du Saint-Laurent, et si on avait observé des baleines à d’autres endroits, on y aurait également interdit la pêche. Des mesures accrues de surveillance et de notification furent aussi établies. Autrement dit, les fonctionnaires fédéraux ont été habilités, en se basant sur les données de la surveillance active des emplacements des baleines, à imposer des limites strictes ou même à fermer les zones de navigation et d’autres activités industrielles dangereuses pour les baleines, comme la pêche en plein essor du crabe des neiges et la pêche au homard.

En 2018, les nouvelles avaient été encourageantes et certains signes indiquaient que les mesures draconiennes résultant de la crise de 2017 avaient eu un effet positif. Aucun décès de baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent et ses environs n’a été documenté et la navigation commerciale est demeurée pratiquement inchangée tandis que la pêche au crabe des neiges a pu atteindre son quota complet. (Il y eu toutefois trois cas de baleines enchevêtrées, mais ceux-ci semblent être survenus après la fin de la saison de la pêche au crabe.) Cependant, le problème est revenu en 2019, avec un nombre inquiétant de décès.

Faits intéressants

sailboat icon
10 nœuds

La limite de vitesse qui devrait être envisagée pour les navires de plus de 13 mètres dans la zone d’accès restreint du sud du golfe du Saint-Laurent.
whale tail icon
94

Le nombre de décès de baleines noires de l’Atlantique Nord depuis 2017 en raison d’activités humaines. Il y a eu 17 décès en 2017, trois en 2018 et 10 à ce jour en 2019.
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356

Le nombre estimatif de baleines noires de l’Atlantique Nord qui restent dans le monde (2022).
humpback whale

Ce que fait la FCF

Programme de conservation des baleines de l'Atlantique

La Fédération canadienne de la faune s’attaque à la conservation de la baleine noire de l’Atlantique Nord sur différents fronts. Les projets (ci-dessous) se concentrent sur l’empêtrement des baleines, la gestion des pêches, la pêche sans cordage et les collisions avec les navires.

Les résultats principaux des projets incluent la participation des pêcheurs et des collectivités autochtones dans des rôles actifs pour diriger la création et l’évaluation d’engins de pêche qui réduiront le risque d’empêtrement; l’évaluation des effets des mesures de gestion des pêches sur l’industrie et sur les facteurs de risque pour améliorer les stratégies de prévention d’empêtrement; et l’acquisition de connaissances sur la répartition, la santé et les risques d’empêtrement des baleines noires de l’Atlantique Nord dans les eaux canadiennes. Nous examinons aussi l’effet de la taille du navire et de la vitesse sur les blessures causées aux baleines afin d’être en mesure de fournir des conseils sur les trajets des navires et les limites de vitesse dans le but de réduire les décès causés par des collisions avec des navires.

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Comment le changement climatique affecte les baleines du Canada

L’océan se réchauffe à un rythme sans précédent en raison du changement climatique qui résulte des activités humaines. L’océan est le plus grand puits de carbone de notre planète : il absorbe l’excès de chaleur et d’énergie de l’atmosphère. Les niveaux de carbone actuels entraînent des effets en cascade sur notre écosystème marin, allant de la fonte de la banquise à l’élévation du niveau de la mer, en passant par l’augmentation de la température de l’eau dans le monde entier. Ces changements ont des répercussions considérables sur la vie marine et la biodiversité, notamment les grandes baleines du Canada.

Certaines zones du nord-ouest de l’océan Atlantique se sont réchauffées plus rapidement que la plupart des océans à l’échelle planétaire. La baleine noire de l’Atlantique Nord, une espèce gravement menacée de disparition qui vit dans cet océan, est l’un des exemples les plus révélateurs des conséquences du changement climatique sur la biodiversité. Historiquement, les baleines noires de l’Atlantique Nord passaient les mois du printemps et de l’été à rechercher des espèces de copépodes d’eau froide riches en huile, présentes dans l’ensemble du golfe du Maine et de la baie de Fundy. Mais, vers le début des années 2010, ces baleines ont commencé à bouder ces aires d’alimentation estivales et se sont déplacées vers le nord, jusqu’au golfe du Saint-Laurent. Les vagues de chaleur océaniques, de même que le réchauffement généralisé du golfe du Maine, ont en effet poussé les copépodes à rechercher des eaux plus froides. À mesure que les baleines noires de l’Atlantique Nord ont suivi leurs proies et modifié sensiblement leur parcours migratoire et leur habitat au Canada, elles se sont sérieusement exposées à des risques supplémentaires liés aux activités humaines, en particulier à l’enchevêtrement dans les engins de pêche commerciale et aux collisions avec les navires dans certaines des voies de navigation les plus fréquentées au monde. Le déplacement des baleines noires de l’Atlantique Nord vers le golfe du Saint-Laurent a entraîné au cours des dernières années plusieurs événements de mortalité massive, des blessures récurrentes et de faibles taux de reproduction, qui ont eu des conséquences sur la capacité de cette espèce à se rétablir.

Les espèces de l’océan Pacifique modifient également leurs aires de répartition en raison du changement climatique et du déplacement des proies dont elles se nourrissent. Les baleines grises du Pacifique sont en mauvaise condition physique et s’échouent le long de la côte de la Colombie-Britannique à un rythme élevé. Des études ont montré qu’il existe un lien entre l’état de la banquise et la santé des baleines grises, car leurs proies dépendent en effet de la banquise pour se développer. En raison de la raréfaction de la banquise, les proies sont moins abondantes et en moins bonne santé : les baleines grises ne s’alimentent ainsi plus efficacement et sont plus maigres. Comme les baleines noires de l’Atlantique Nord, les baleines grises sont également amenées à explorer d’autres habitats pour trouver de la nourriture, s’exposant ainsi à de plus grands risques d’enchevêtrement et de collisions avec les navires, là où elles n’étaient pas présentes auparavant.

Ce ne sont ici que deux exemples d’espèces de baleines qui subissent les conséquences de l’évolution de l’écosystème océanique, mais des schémas similaires ont été observés chez d’autres espèces. On prévoit de plus qu’en raison de l’impact du changement climatique sur le milieu marin, les espèces marines vont continuer à modifier considérablement leur répartition. Les travaux menés par la Fédération canadienne de la faune contribuent à trouver des solutions aux changements d’habitat actuels et futurs des baleines, par l’amélioration de la capacité de nos industries maritimes à s’adapter rapidement et la création d’environnements sécuritaires pour la coexistence des baleines et des humains.

Humpback whales near ice

North Atlantic Right Whale trailing smaller animals

North Atlantic Right Whale near Greenland

Ressources additionnelles

Rapport

  • Brillant & Trippel 2010. Elevations of lobster fishery groundlines in relation to their potential to entangle endangered North Atlantic right whales in the Bay of Fundy, Canada.
  • Brillant et al. 2015. Quantitative estimates of the movement and distribution of North Atlantic right whales along the northeast coast of North America.
  • Brillant et al. 2017. A timely opportunity to protect North Atlantic Right Whales in Canada.
  • Cockeron et al. 2018. The recovery of North Atlantic right whales has been constrained by human-caused mortality.
  • Davies & Brillant 2019. Mass human-caused mortality spurs federal action to protect endangered North Atlantic right whales in Canada.
  • Knowlton et al. 2012. Monitoring North Atlantic right whale entanglement rates: a 30 yr retrospective. Analysis of entanglement rates.
ocean

Dirigeant du programme

Sean Brillant, PhD

Sean s’est joint à la FCF en 2010 à titre de gestionnaire des programmes de conservation marine. Il a dirigé l’élaboration et la mise en œuvre globales des programmes de conservation marine. Il a aussi été le porte-parole de la FCF sur la conservation marine auprès du public, des administrations publiques et d’autres partenaires. Après avoir obtenu son doctorat, Sean a été un boursier de recherches postdoctorales de WWF-Canada à l’Université Dalhousie. Il a créé un modèle de déplacement pour les baleines noires afin de prédire où et quand elles sont à risque d’empêtrement. Sean est également l’ancien directeur administratif du Programme d'action des zones côtières de l'Atlantique de Saint John, un organisme environnemental à but non lucratif au Nouveau-Brunswick. Il a enseigné au niveau universitaire pendant plusieurs années.

« La survie des baleines noires de l’Atlantique Nord nécessitera l’appui de tous les Canadiens. La FCF continuera de travailler avec tous ses partenaires pour diriger des initiatives de soutien des interventions en situation d’urgence, mener des recherches pour réduire les risques d’empêtrement et sensibiliser le public sur ce majestueux animal faisant partie de notre patrimoine marin. »

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