Par April Overall

Participez à la Journée de réduction des collisions d'oiseaux contre les bâtiments de la FCF le 12 avril
À l’occasion de la Semaine nationale de la conservation de la faune, la FCF s’associe à FLAP Canada pour la Journée de réduction des collisions d'oiseaux contre les bâtiments, journée qui vise à sensibiliser la population au problème des collisions d’oiseaux contre les bâtiments et à permettre la diffusion d’information sur les moyens à prendre pour lutter contre cette menace qui affecte les espèces ailées. Le mardi 12 avril, nous demanderons aux responsables des immeubles de bureaux et des tours des grandes entreprises d’éteindre leur éclairage pour une soirée comme marque d’appui à la sécurité et au bien-être de nos oiseaux migrateurs. Les propriétaires de maison peuvent aussi prendre certaines mesures pour éviter la mort d’oiseaux. Pour en savoir davantage et pour connaître tous les détails de la Journée de réduction des collisions d'oiseaux contre les bâtiments de la FCF, visitez le www.semainedelafaune.ca.
La migration des oiseaux suit des routes très précises depuis des siècles. Malheureusement, alors que nos villes et banlieues ont pris de l’expansion et que nos immeubles ont atteint des hauteurs sans précédent, les oiseaux ont continué d’emprunter le même parcours — à leurs risques et périls.
Selon le Programme-alerte aux lumières meurtrières du Canada (FLAP, pour son acronyme anglais), les ornithologues considèrent maintenant les collisions avec des structures construites par les êtres humains comme la principale cause de décès d’oiseaux en Amérique du Nord. C’est la triste vérité : au Canada, chaque année, environ 25 millions d’oiseaux meurent après s’être heurtés contre les fenêtres de logements, de bureaux, de magasins, de chalets et d’immeubles. Réfléchissez un instant à ce nombre. Vingt-cinq millions.
Quand on vole à 50 kilomètres à l’heure, les chances de survivre à un impact direct contre le verre sont minces. En fait, la plupart des oiseaux meurent sur le coup de lésions au cerveau. Les chiffres sont aussi tragiques que renversants. Cela dit, vous pouvez contribuer à résoudre ce problème. Vous pouvez agir. Lisez les paragraphes qui suivent pour savoir comment.
Désastre diurne
Combien de fois avez-vous observé votre reflet dans les vitrines des magasins en passant, pour vous assurer que vous aviez bonne apparence ? Comme tout le monde, c’est une chose que vous faites parce que vous êtes conscient qu’il s’agit de votre reflet. Les oiseaux, par contre, n’ont pas la capacité de comprendre que ce qu’ils voient réfléchi dans ces panneaux de verre — les arbres, le ciel ou l’eau — ne fait pas réellement partie de leur habitat. Par conséquent, ils poursuivent leur vol comme si de rien n’était jusqu’à ce qu’ils percutent les fenêtres. Bien que plusieurs meurent immédiatement, nombreux sont ceux qui ne font que se blesser, devenant alors la proie des prédateurs. D’autres encore restent étourdis et tombent au sol. Quand ils reprennent connaissance, ils se retrouvent prisonniers d’un labyrinthe de fenêtres réfléchissantes et peuvent même aller s’écraser de nouveau dans une vitrine en tentant désespérément d’éviter les êtres humains.
Frayeur nocturne
Quand les oiseaux migrateurs rentrent au Canada, ils voyagent souvent sous le couvert de la nuit. Par mauvais temps — en particulier si la couverture nuageuse est dense et les précipitations ou le brouillard sont particulièrement élevés —, ils doivent toutefois voler à plus basse altitude. Ils risquent alors d’être attirés par de grands immeubles illuminés, par des tours de transmission, par les faisceaux lumineux des aéroports, par des phares ou par tout autre obstacle éclairé. À Toronto, le FLAP a recensé plus de 140 espèces d’oiseaux victimes de collisions contre des bâtiments, dont des bruants à gorge blanche, des parulines couronnées et des parulines masquées. La moitié des oiseaux qui en sont victimes meurent à cause de traumatismes à la tête, de leur bec brisé ou de leur plumage endommagé. Les chanceux qui y survivent restent souvent pris entre les faisceaux de lumière artificielle, désorientés, battant follement des ailes jusqu’à s’effondrer d’épuisement.
Donnez un coup de pouce aux oiseaux
À faire : Fermez les stores pendant la journée en laissant les lamelles ouvertes.
À ne pas faire : Ne laissez pas d’appareils d’éclairage de courtoisie (des projecteurs de toit, par exemple) allumés toute la nuit pendant les périodes de migration. Si vous n’avez pas le choix de le faire, choisissez des lampes stroboscopiques rouges, qui attirent moins les oiseaux selon les chercheurs.
À faire : Installez des systèmes d’éclairage à détecteur de mouvement.
À ne pas faire : Ne placez pas vos mangeoires et vos bains d’oiseaux trop loin de vos fenêtres. La distance idéale est d’un demi-mètre ou moins. Ainsi, les oiseaux ne seront pas en mesure de prendre beaucoup de vitesse s’ils se lancent vers la fenêtre et ils ne se blesseront pas.
À faire : Éteignez les plafonniers et utilisez un éclairage direct.
À ne pas faire : N’allumez pas les plafonniers sans fermer les stores.
À faire : Remplacez les ampoules à vapeur de mercure par des ampoules au sodium — l’éclairage jaune attire moins les oiseaux chanteurs en déplacement que la lumière au ton blanc-bleu.
À faire : Faites campagne pour que le système d’éclairage de votre immeuble de bureaux ou d’habitation soit éteint de 23 heures à 7 heures toutes les nuits.
À ne pas faire : Ne placez pas vos plantes d’intérieur juste à côté des fenêtres. Les oiseaux pourraient y voir un bel endroit pour atterrir.