Par Anthony Joseph

En février, la Fédération canadienne de la faune et William Winram, détenteur d’un record mondial de plongée en apnée et écologiste des milieux marins, ont fait une tournée de cinq jours en Ontario pour parler des requins, ces animaux marins méconnus dont on dit tant de mal.
Intitulé « Wild About Sharks », ce projet éducatif visait à permettre à des élèves et à des adultes de conseils scolaires et de collèges partenaires de la FCF, à Ottawa, à Gatineau, à Pembroke et dans la région du Grand Toronto, d’approfondir leurs connaissances en matière de conservation marine et plus particulièrement de conservation des requins.
Pendant la tournée, M. Winram s’est adressé à des groupes appartenant à des tranches d’âges variées, et notamment à des enfants plus jeunes que tous ceux à qui il avait pu s’adresser auparavant. « C’est toujours surprenant d’entendre les questions que peuvent poser les petits enfants; ce sont eux d’habitude qui posent les questions auxquelles on ne sait pas quoi répondre, dit M. Winram. Les présentations de ce type dans les écoles, qui permettent aux enfants de rencontrer des personnes qui s’occupent de conservation de la nature, sont des moyens de sensibilisation importants. »
Au moyen de ces présentations, M. Winram cherche à dissiper certaines choses, notamment l’idée que les requins sont des méchants, des psychopathes qui se cachent dans les profondeurs, prêts à nous chasser. « Il semble que nous n’acceptions pas la nature pour ce qu’elle est; nous lui prêtons volontiers un sens fabuleux », dit-il. En fait, ce sont plutôt majoritairement les humains qui chassent les requins. D’après les estimations, l’humanité est chaque année responsable de la mort de 75 millions à 100 millions de requins, une donnée statistique que nous souhaitons voir changer.