
On trouve la tortue peinte de l’Ouest (Chrysemys picta bellii) dans les provinces canadiennes de l’Ouest, jusqu’à l’Ontario, à l’est. Mais la situation de cette espèce pittoresque est précaire. La Fédération canadienne de la faune subventionne des recherches visant à assurer une meilleure gestion des populations de tortues peintes de l’Ouest. La Loi sur les espèces en péril et le COSEPAC considèrent la situation de la population des Rocheuses comme préoccupante.
La Fédération canadienne de la faune a accordé la somme de 13 040 $ au Revelstoke Reach Western Painted Turtle Monitoring Program comme contribution aux études qui seront effectuées sur le terrain pendant l’été 2011, sous la conduite de Karl W. Larsen et N. Schiller. Ces travaux se dérouleront aux lacs Arrow, en Colombie-Britannique, en collaboration avec BC Hydro.
La tortue peinte de l’Ouest est la seule espèce de tortue d’eau douce indigène à la Colombie-Britannique et à l’Alberta. On croit que les populations de tortues de l’Ouest sont en décroissance en raison des perturbations d’origine humaine, par exemple la disparition de milieux humides, la construction de routes, la montée des activités récréatives et, potentiellement, les installations hydroélectriques.
Pertinence des recherches de Karl W. Larsen et N. Schiller
La tortue peinte de l’Ouest joue un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité à l’échelle de tout le Canada. On ne dispose que de peu de données sur ses populations, ses interactions avec son milieu et la fréquence à laquelle on peut l’observer. Les fonds accordés par la FCF serviront à mettre au point un outil de modélisation prédictive qui facilitera les recherches futures sur les populations de l’espèce. La population à l’étude est celle des lacs Arrow, près de la ville de Revelstoke, en Colombie-Britannique. Ces lacs sont formés par un barrage, et on s’intéresse ainsi particulièrement à cette population en raison des répercussions éventuelles que peut avoir l’activité associée à ce contexte sur la survie et la productivité des tortues.
Le projet prévoit l’examen sur le terrain des répercussions de l’exploitation du réservoir sur ces tortues, pendant une période de deux ans, et la formulation consécutive de recommandations visant l’amélioration de l’habitat. Les travaux de Karl W. Larsen et N. Schiller serviront de base au suivi à long terme de cette population particulière dans le but d’assurer sa survie, mais ils contribueront également de manière considérable à notre capacité de protéger l’espèce dans l’ensemble du pays.