16 décembre 2025
OTTAWA, 16 décembre 2025 – Quelques photos d’une plante rare, prises par des membres de la communauté dans le sud de l’Ontario, ont poussé le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) à réévaluer le statut de l’espèce. Cette espèce faisait partie des 39 réévaluations récemment effectuées par le COSEPAC, une première étape essentielle pour assurer la conservation des espèces menacées.
« Nous nous réjouissons de la redécouverte de la desmodie d’Illinois au Canada grâce aux observations locales consignées sur iNaturalist, et encore davantage du fait que cette trouvaille appuie le travail indispensable du COSEPAC », a déclaré James Pagé, spécialiste des espèces en péril et de la biodiversité à la FCF. « Cette plante reste en situation précaire au Canada, car il ne subsiste en Ontario qu’une faible étendue de prairies indigènes. Toutefois, cette découverte met en lumière l’importance de la participation du public à sa protection. »
Cette plante à fleurs, de la famille des pois, est courante aux États‑Unis, mais n’avait pas été observée au Canada depuis 1978. Une photo mise en ligne en 2018 sur iNaturalist Canada a déclenché un débat entre spécialistes, qui ont finalement conclu qu’il s’agissait d’une espèce non observée depuis quarante ans. On dénombre maintenant 30 observations de cette espèce dans la région de Brantford, en Ontario, ce qui a conduit à la récente réévaluation du COSEPAC.
« L’ancienne aire de répartition de cette plante au Canada demeure inconnue, puisque les observations d’époque ont été réalisées avant l’arrivée du GPS, ce qui souligne aussi l’importance de la technologie pour la conservation », ajoute James Pagé. Cette herbacée vivace, haute d’environ 10 cm, présente des tiges duveteuses et des fleurs violettes qui s’ouvrent brusquement au moindre contact, libérant ainsi leur pollen. Pour transmettre des observations de cette espèce et d’espèces similaires, il est important de réaliser des photos nettes et rapprochées des fleurs, des feuilles et de la tige, afin de pouvoir distinguer cette plante des trèfles plus courants.
Selon James Pagé, bien que plus de 21 millions d’observations aient été réalisées au Canada, près de 500 espèces végétales mentionnées dans des documents historiques n’apparaissent toujours pas dans la base de données d’iNaturalist Canada, tout comme environ 3 500 espèces de champignons, 900 vertébrés, 300 mollusques et 700 arachnides. Mais la principale lacune concerne les insectes, dont 10 000 espèces ne sont toujours pas répertoriées.
Les scientifiques continuent de faire appel au public pour trouver ces espèces non répertoriées, en l’invitant à partager des photos ou des enregistrements sonores d’espèces sauvages grâce à l’application gratuite iNaturalist ou au site Web iNaturalist.ca.
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Communiqué de presse du COSEPAC : https://www.cosewic.ca/index.php/fr/nouvelles-et-evenements-a-venir/communique-de-presse-decembre-2025.html
