Par Niki Wilson

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L’extraordinaire faculté d’adaptation de la couleuvre rayée
Nous avons tous vu des couleuvres serpenter dans le gazon, en agitant la langue. Peut-être faites-vous partie des personnes qui aiment les tenir dans vos mains, sentir leurs mouvements quand elles essaient de vous échapper? Ou alors, c’est un contact qui vous répugne et la pensée de tenir un serpent vous rend inconfortable. Au Canada, on voit des couleuvres partout, d’un océan à l’autre et jusque dans les territoires arctiques. Et pourtant, même si elles nous semblent familières, nous connaissons peu de choses de leur physiologie et de leur comportement.
La couleuvre rayée — aussi appelée serpent-jarretière — qui vit dans les T. N.-O. peut aussi bien prospérer dans le sud de la Californie, jusqu’à la frontière mexicaine. Comment la même espèce peut-elle survivre dans des environnements extrêmes si différents? Il apparaît que les couleuvres sont beaucoup plus capables d’adaptation que ce que l’on en savait jusqu’à maintenant. La même espèce peut afficher des comportements alimentaires diversifiés et croître à des rythmes différents d’une population à l’autre. Elles forcent les scientifiques à marcher sur des oeufs, tant il est difficile de faire la part des facteurs génétiques, des comportements et de l’environnement.
On nous enseigne à l’école que les serpents et les autres reptiles sont des animaux à sang froid : les scientifiques emploient le terme « ectotherme », à partir des racines grecques qui signifient « extérieur » et « température ».
Leurs sources internes de chaleur sont faibles ou négligeables, de sorte que les serpents ont besoin de sources extérieures de chaleur. « Si vous déposez un chandail sur un serpent, il ne se réchauffera pas parce qu’il ne génère pas suffisamment de chaleur métabolique », dit Patrick Gregory, biologiste à l’Université de Victoria.
Mais les serpents jouent quand même un rôle actif dans la régulation de leur température corporelle. « Les gens ont tendance à croire que la température du corps d’un serpent monte et descend avec la température de l’air, mais ce n’est pas vraiment le cas, dit Gregory. S’il fait 15 °C dehors avec un soleil radieux, la température d’un serpent pourra monter à 25 °C. »
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