
En matière de conservation des oiseaux — et des rapaces en particulier —, peu de gens atteignent une réputation à la hauteur de celle de David Bird de l’Université McGill. À titre de directeur du Centre de science et de conservation aviaire de l’université, il gère un programme d’élevage en captivité de crécerelles américaines depuis plus de 35 ans, ce qui lui a permis de mener d’importantes études dans des domaines allant de la nutrition à la génétique, et d’ainsi mettre la table pour du travail de conservation crucial pour les espèces en péril.
Membre fondateur de l’équipe nationale de rétablissement des faucons pèlerins, Bird a élevé et relâché autour de 50 oiseaux sur l’île de Montréal, et en a envoyé d’autres à relâcher dans d’autres centres nord-américains. Il a été le premier à réussir à produire un faucon par insémination artificielle. On lui doit une contribution similaire pour la conservation des piesgrièches
migratrices, en proposant d’abord la création d’une équipe nationale de rétablissement, puis en devenant le premier à les élever en captivité pour les relâcher dans la nature. Ces efforts — qui ne sont qu’un petit échantillon pour illustrer une brillante carrière — sont à la mesure de l’investissement de Bird dans l’éducation du public, qui s’ajoute à ses activités académiques aussi bien au premier cycle qu’aux études supérieures. Il est aussi reconnu comme auteur et éditeur de livres populaires d’ornithologie, dont The Bird Almanac et Birds of Canada. Il rédige une chronique hebdomadaire dans la Gazette, le plus grand quotidien anglophone au Québec, et contribue au magazine BirdWatcher’s Digest, de même qu’à diverses émissions de radio et de télévision.