
Ne passez pas par la case Départ. Ne recevez pas 200 $.
Certaines de nos précieuses espèces aquatiques meurent en plein élan, en cours de migration. Barrages, ponceaux, digues et franchissements routiers sont autant d'obstacles pour ces espèces depuis des décennies. À la Fédération canadienne de la faune, nous estimons que cette situation est problématique pour les animaux du Canada et nous savons que la question de ces obstacles doit être abordée – à commencer par celle des barrages hydroélectriques. Alors qu'une minorité de barrages hydroélectriques comportent des passes à poissons (qui laissent passer les poissons), la majorité d'entre eux nuisent sérieusement aux poissons migrateurs.

Anguille d'Amérique
Autrefois extrêmement abondantes dans tous les affluents du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, les populations d'anguilles d'Amérique ont connu un déclin spectaculaire. En 2006, l'abondance des anguilles dans ces eaux a reculé de plus de 99 %. En 2007, cette espèce a été classée comme étant en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition de l'Ontario. La Fédération canadienne de la faune, en collaboration avec le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario, les Algonquins of Ontario et le Arnprior Fish and Game Club, suit et étiquette les anguilles d'Amérique de la rivière des Outaouais depuis 2007. L'objectif à long terme est de rétablir des voies de migration sécuritaires pour les anguilles d'Amérique en collaboration avec les communautés locales et les producteurs d'hydroélectricité.

Esturgeon jaune
Poissons d'eau douce, les esturgeons jaunes se déplacent des eaux peu profondes vers des eaux plus profondes à mesure que la température augmente. Chaque année, ces poissons migrent vers le même lieu pour frayer. Ce voyage peut les amener à des centaines de kilomètres. Malheureusement, les barrages menacent cette espèce en l'empêchant d'accomplir son voyage annuel pour frayer. Cette fragmentation de l'habitat ne peut être résolue que par une restructuration de nos barrages facilitant la migration des esturgeons jaunes. Jusque-là, nous continuerons à constater une baisse de leurs effectifs.

Saumon quinnat
Les saumons quinnats naissent en eau douce, dans les ruisseaux et les rivières de Colombie-Britannique et du Yukon. Dans les régions côtières, ils migrent vers l'ouest après seulement trois mois, mais ceux qui sont nés plus en amont demeurent sur leur lieu de naissance pendant un hiver entier avant de migrer vers la mer. Enfin, les saumons quinnats nagent jusqu'à l'océan Pacifique pour ne revenir frayer que deux à sept ans plus tard. Étant donné que cette espèce est en déplacement une grande partie de sa vie, les barrages peuvent vraiment lui nuire. La question est de savoir si toutes les échelles à poissons aident cette espèce. Le verdict n'a pas encore été rendu. Les chercheurs ont constaté que les saumons quinnats n'utilisent pas tous les échelles à poissons, et certains ont été retrouvés morts juste en dessous de celles-ci. Cela dit, la Fédération canadienne de la faune est très intéressée à découvrir quelles échelles peuvent aider les saumons quinnats et aussi où ceux-ci s'aventurent après avoir franchi ces échelles.

Quelle est la réponse?
Je ne sais pas ce que vous en pensez, quant à moi je suis d'avis que nous ne devons pas bouder l'invention de Benjamin Franklin. Mais nous devons donner à ces espèces migratrices la possibilité de se déplacer entre les plans d'eau. Cela suppose de travailler avec les compagnies hydroélectriques pour mettre en place des solutions comme des échelles à poissons, et de s'assurer que celles-ci fonctionnent correctement. Nous devons également encourager notre gouvernement à faire le nécessaire pour protéger nos espèces de poissons en péril ‒ avant qu'il ne soit trop tard.
Inscrivez-vous!
Joignez-vous à la communauté virtuelle des sympathisants de la Fédération canadienne de la faune pour avoir accès à des volets exclusifs du site Web et recevoir des nouvelles et des offres exclusives par courriel gratuitement! Tu peux me désabonner en tout temps.