Toutes les plantes ne sont pas productrices de graines (c'est-à-dire spermatophytes), mais la plupart se rangent dans un des deux principaux groupes : les plantes à fleurs et les conifères. Parmi les quelque 230 000 espèces végétales connues dans le monde, environ 200 000 entrent dans la catégorie des plantes à fleurs et 500, dans celle des conifères. Les autres sont des fougères ou des mousses. La plupart des plantes à graines doivent en partie leur succès à la pollinisation.
Les plantes à fleurs (dont le nom scientifique est angiospermes) comprennent les arbres à feuilles caduques et tous les légumes familiers du jardin, ainsi que le riz, le blé et d'autres grains. De fait, presque toutes les plantes dont nous nous nourrissons. Ces plantes cachent leurs organes reproducteurs derrière des pétales souvent très spectaculaires. Les anthères qui surmontent les étamines produisent la semence mâle : le pollen. Les ovaires, qui produisent les cellules germinales femelles, se trouvent à la base du pistil (celui-ci est coiffé des stigmates, où vient se poser le pollen). Le processus de pollinisation des plantes à fleurs consiste à amener le pollen des anthères vers les stigmates, d'où il s'acheminera vers les œufs des ovaires, en descendant le long du pistil. Les œufs ainsi fécondés produiront des graines et l'ovaire se transformera en fruit.
Les conifères (ou gymnospermes) comprennent des arbres comme le pin, l'épinette et le sapin, qui dominent de nombreux paysages canadiens. Les gymnospermes ne produisent pas de fleurs, mais des cônes mâles et femelles. Les graines se forment quand le pollen des cônes mâles féconde les œufs des cônes femelles. Les graines se développent nues dans les cônes sans produire de fruit
Certaines plantes sont autofécondes (c'est ce qu'on appelle l'autogamie); d'autres produisent des graines viables quand la pollinisation est croisée (syngamie). Chez les autogames, le pollen se transporte de la partie mâle à la partie femelle d'une même fleur ou d'une même plante et féconde l'œuf. Chez les syngames, les graines ne se développent que si le pollen d'une plante se combine à l'œuf d'une autre plante de la même espèce. Ces plantes doivent donc avoir un partenaire à proximité Par ailleurs, certains végétaux, comme le pissenlit, peuvent produire des graines sans pollinisation
Bonne entente
Le pollen ne peut se déplacer seul Différents types de plantes dépendent de différents agents pour transporter le pollen mâle sur les œufs femelles Les agents vivants, que l'on nomme pollinisateurs biotiques, effectuent environ 80 % du travail. Les insectes tels que les abeilles, les papillons et les coléoptères sont les principaux agents biotiques. Au Canada, d'autres espèces, par exemple les colibris, apportent également leur contribution.
Les agents non vivants (abiotiques), comme le vent et l'eau, jouent un rôle non négligeable dans la pollinisation de certaines plantes. Les graminées, le maïs et certains arbres, comme les pins, sont pollinisés grâce au vent. Ces plantes produisent d'énormes quantités de pollen pour maximiser les probabilités de pollinisation. Les pins en rejettent une telle abondance qu'on peut percevoir de longs nuages jaunâtres s'étirant à partir des arbres les jours de grand vent L'eau, qui est un moyen moins courant de transporter le pollen, est surtout utile aux plantes aquatiques
Adaptation
Au fil du temps, les plantes à graines se sont adaptées et spécialisées pour tirer parti des divers agents pollinisateurs. Les plantes dont la pollinisation repose sur le vent, par exemple, émettent généralement un pollen fin, léger et très exposé, qui peut s'envoler facilement. De plus la production de pollen survient à un moment où il y a peu de feuilles pour faire obstacle au vent.

Dans un esprit de partenariat, les pollinisateurs vivants, comme les insectes et les colibris, se sont adaptés à leurs plantes préférées. Les végétaux qui dépendent d'insectes ou d'autres animaux pour la pollinisation possèdent souvent un pollen collant qui adhère aux becs, aux corps ou aux ailes de leurs visiteurs. Ils ont également recours à des stratégies pour attirer ces pollinisateurs et les fidéliser. À cet égard, les fleurs sont championnes pour capter l'attention d'éventuels « passants » et offrent même des récompenses aux clients loyaux : du pollen riche en protéine et du nectar. Voici quelques stratégies employées :
- Couleur : La plupart des fleurs se servent de couleurs particulières, ou de combinaisons de teintes, pour susciter l'intérêt des pollinisateurs. Chaque animal voit les couleurs à sa façon et manifeste ses préférences. Par exemple, l'abeille perçoit les ultraviolets; la plupart des insectes préfèrent les fleurs bleues, mauves, pourpres ou jaunes, tandis que le colibri a un faible pour le rouge Le motif des pétales revêt aussi son importance Certains pétales présentent des raies de couleur qui, comme les projecteurs d'une piste d'atterrissage, conduisent tout droit au pollen.
- Forme : La forme des fleurs détermine en grande partie les espèces de pollinisateurs capables d'atteindre le nectar. Celles dont la corolle s'ouvre largement, comme les asters et les marguerites, offrent une plage d'atterrissage aux papillons Les fleurs tubulaires, comme les ipomées, accueillent le colibri qui peut voleter tout en plongeant son long bec au cœur de la corolle. La forme tourmentée du muflier favorise les minuscules insectes qui peuvent se glisser dans ses replis L'aconit possède des fleurs fermées que seuls les plus puissants pollinisateurs, comme le bourdon, peuvent forcer Certaines espèces arctiques et alpines arborent des pétales de couleur claire et de forme elliptique qui attirent les pollinisateurs en concentrant la chaleur au cœur de la fleur.
- Odeur : L'odeur des fleurs peut aussi exercer un attrait sur les pollinisateurs. Les papillons de jour préfèrent les parfums subtils, tandis que les papillons de nuit raffolent des odeurs fortes. Certaines fleurs dégagent une odeur qui nous apparaît carrément fétide. Le trille dressé, par exemple, s'est spécialisé de façon à attirer les mouches. C'est ainsi que ses pétales de couleur rouge et sa mauvaise odeur évoquent la nourriture favorite de ces insectes : la viande en décomposition
- Synchronisation : Certaines fleurs sont de couleur pâle et ne s'ouvrent que la nuit en vue d'attirer des pollinisateurs nocturnes. Il existe des orchidées qui déploient leur corolle le jour mais n'émettent leur parfum qu'au crépuscule, moment où leurs pollinisateurs sont à l'œuvre
Nombre de pollinisateurs butinent une grande diversité de plantes, tandis que d'autres, extrêmement spécialisés, dépendent d'une seule espèce. Le papillon du yucca, par exemple, ne se nourrit que de la plante dont il porte le nom. En retour, le yucca dépend entièrement de ce papillon de nuit pour sa pollinisation
Les plantes à fleurs (dont le nom scientifique est angiospermes) comprennent les arbres à feuilles caduques et tous les légumes familiers du jardin, ainsi que le riz, le blé et d'autres grains. De fait, presque toutes les plantes dont nous nous nourrissons. Ces plantes cachent leurs organes reproducteurs derrière des pétales souvent très spectaculaires Les anthères qui surmontent les étamines produisent la semence mâle : le pollen. Les ovaires, qui produisent les cellules germinales femelles, se trouvent à la base du pistil (qui comporte les stigmates, où vient se poser le pollen). Le processus de pollinisation des plantes à fleurs consiste à amener le pollen des anthères vers les stigmates, d'où il s'acheminera vers les œufs des ovaires, en descendant le long du pistil. Les œufs ainsi fécondés produiront des graines et l'ovaire se transformera en fruit
Certaines plantes sont autofécondes (c'est ce qu'on appelle l'' autogamie); d'autres produisent des graines viables quand la pollinisation est croisée (syngamie) Chez les autogames, le pollen se transporte de la partie mâle à la partie femelle d'une même fleur ou d'une même plante et féconde l'œuf. Chez les plantes syngames comme celle de l'illustration, les graines ne se développent que si le pollen d'une plante se combine à l'œuf d'une autre plante de la même espèce Ces plantes doivent donc avoir un partenaire à proximité!
Le cycle de vie de l'abeille comporte quatre stades : l'œuf, la larve, la nymphe et l'adulte La femelle construit, au sein du nid, des cellules qu'elle tapisse Elle pond ensuite des œufs dans chaque cellule, où la larve se développera en toute sécurité Puis, elle approvisionne la larve en nectar et en pollen.
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