Chaque printemps, salamandres, grenouilles, crapauds, couleuvres et tortues se réveillent d'un long sommeil hivernal. Ces animaux abandonnent leurs gîtes d'hibernation, par exemple les abris de crapauds sous le couvert forestier et les hibernacles où s'entassent des centaines de couleuvres, et ils parcourent de courtes distances sur terre. Pour parvenir à leurs habitats de reproduction comme des prés, des rives et des mares printanières (des milieux humides temporaires formés par la pluie ou la neige fondante), des millions de ces animaux doivent traverser des routes, et cette migration est souvent désastreuse.
Plus de 10 000 grenouilles léopards ont été écrasées par des voitures au cours d'un été le long d'une route à Long Point, en Ontario, sur une distance de quatre kilomètres. Une nouvelle bordure de route dans le parc national des Lacs-Waterton, en Alberta, représentait un obstacle infranchissable pour des milliers de salamandres à longs doigts, et bon nombre d'entre elles ont été victimes de la route alors qu'elles tentaient de se rendre à leurs aires de reproduction. Depuis, on a aménagé des rampes d'accès, le long de cette route, tout spécialement pour les salamandres migratrices. De même, des tunnels ont été construits sous des autoroutes pour les couleuvres rayées à flanc rouge, dans l'Ouest canadien, et pour des crapauds, à Madingley, en Angleterre.
Vous pouvez assurer la sécurité de déplacements de couleuvres et d'amphibiens sur la terre ferme.
- Découvrez si une micromigration a lieu dans votre région. Recherchez des signes de déplacements au printemps et à l'automne. En principe, les reptiles sont plus actifs durant les journées chaudes et ensoleillées, et les amphibiens, durant les nuits tièdes et humides. Consultez des biologistes de la faune pour obtenir des détails sur les migrateurs locaux et des suggestions pour assurer leur sécurité.
- Travaillez en collaboration avec les agents de protection de la nature locaux lorsque la migration est en période de pointe. Vous pourriez ériger des clôtures de protection des reptiles et des amphibiens le long des parties dangereuses de la route. Ces barrières temporaires fabriquées de filet fin — de 35 à 50 cm de haut, enfoncées de 10 cm dans le sol — sont maintenues en place par une série de piquets (voir l'illustration). Demandez à des bénévoles adultes de recueillir dans un seau les petites bêtes qui ne peuvent franchir la route et de les relâcher dans un lieu sûr sous un couvert végétal près d'un milieu humide, de l'autre côté du chemin.
- Un autre moyen d'aider les migrateurs pendant cette période est de placer des filets protecteurs sous les grilles des bouches d'égout, qui sont des pièges mortels pour les reptiles et les amphibiens qui doivent traverser des routes.
- Dans les zones où beaucoup d'animaux migrateurs se font écraser par des voitures, essayez de persuader les autorités municipales de construire des tunnels sous les routes.
- La solution probablement la plus efficace est de recommander d'interdire l'accès à certains lieux et de détourner la circulation jusqu'à la fin de la migration.
- En principe, pour protéger une migration locale, il faut éveiller l'intérêt des gens de votre localité. Pour obtenir la participation du public en vue d'assurer la voie libre aux reptiles et aux amphibiens, présentez la situation de manière positive. Organisez une activité qui célèbre la migration au lieu de mettre l'accent sur la mortalité animale causée par les voitures.
- Divers projets d'habitats aquatiques favorables aux micromigrateurs sont mentionnés ici.
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