Protégez les plantes
Vous vous rappelez de la biodiversité? Cela signifie tout simplement une variété d'espèces vivantes qui ont besoin les unes des autres pour leur survie. Pour aider les espèces sauvages, nous devons sauvegarder la biodiversité canadienne, et un moyen d'y parvenir, c'est de protéger les plantes. Voyez-vous, si une seule espèce de plante disparaît, nous risquons de perdre une foule d'autres espèces qui dépendent de cette dernière pour leur nourriture ou leur abri. Alors, lorsque nous prenons soin d'une plante, nous prenons également soin de l'habitat des grenouilles, des tortues, des insectes, des oiseaux et plus encore.
Il existe un très grand nombre d'espèces de plantes rares qui ont besoin de votre aide I Le lis de Philadelphie n'a été repéré qu'à neuf endroits dans tout le Manitoba, la Saskatchewan et l'Alberta. Il pousse le long des routes, où il risque d'être éliminé par des équipes de construction.
On retrouve certaines plantes très rares en Nouvelle-Écosse comme le rossolis filiforme, qui pousse dans des tourbières. Il est au nombre d'un petit groupe d'espèces appartenant à la flore rare de la plaine côtière de la Nouvelle-Écosse. Plusieurs plantes de ce groupe comme l'hydrocotyle à ombelle, le coréopsis rose et le sabatia de Kennedy ne poussent nulle part ailleurs au Canada. La plupart se trouvent autour des tourbières et le long des grèves de gravier et de sable qui bordent les étangs et les cours d'eau, près de la côte Est. Ces espèces de la plaine côtière comprennent, entre autres, le céphalanthe occidental, le platanthère blanchâtre, le rhexie de Virginie, l'asclépiade incarnate, le scirpe de Long et la lophiolie d'Amérique.
Sauvegardez ces plantes! Si vous connaissez un rivage où poussent l'une ou l'autre de ces espèces, annoncez-le. Préparez et distribuez une fiche d'information pour sensibiliser les propriétaires fonciers et les utilisateurs des lacs à l'importance de ces habitats riverains. Faites les suggestions suivantes :
- Apprenez à reconnaître ces plantes d'un coup d'œil.
- Marchez avec soin le long des rivages exposés ou à l'orée des bois, pour éviter d'écraser ces plantes.
- Interdisez l'accès des véhicules tout terrain (VTT) aux grèves et aux terres humides.
- Évitez de ratisser les grèves ou d'aménager des plages artificielles en éliminant tout ce qui y pousse.
- Incitez les propriétaires fonciers à remplacer les quais traditionnels par des modèles moins dommageables pour l'environnement.
Autoroutes et chemins de la faune
Les bordures autour des cours d'école, des maisons, des hôpitaux, des entreprises, des centres commerciaux, des fermes, des parcs et des terrains boisés servent d'autoroutes aux espèces sauvages. Les lapins, les belettes, les tamias et beaucoup d'autres espèces les utilisent pour se déplacer d'un endroit à l'autre. Les biologistes les appellent les voies ou corridors de déplacement.
Les haies, les clôtures naturelles, les brise-vent et les rideaux-abris sont tous des voies de déplacement formidables pour les petits animaux. Les clôtures naturelles peuvent facilement être adaptées pour attirer les faisans, les porcs-épics et une foule d'autres animaux. Un bon moyen est d'y laisser pousser des herbages. Plantez des vignes, des arbustes ou même un arbre ça et là, et vous offrirez ainsi une plus grande diversité de nourriture et de gîte. Vous pouvez également empiler des pierres ou des brindilles pour créer des repères pour les serpents, les musaraignes ou d'autres petits animaux.
Le brise-vent est constitué d'un à cinq rangs d'arbres et d'arbustes, tandis que le rideau-abri en compte davantage. Les deux servent de voies de déplacement à toute une gamme d'animaux, allant des souris et du cerf de Virginie aux oiseaux chanteurs et oiseaux de proie. Ces pare-vent vivants aident à atténuer l'érosion du sol. Ils retiennent la neige et préviennent les amoncellements. Ils peuvent également réduire le coût du chauffage de votre domicile.
Pourquoi ne pas améliorer un ancien brise-vent ou en planter un nouveau pour les espèces sauvages? Consultez d'abord votre bureau provincial ou territorial de protection des espèces sauvages pour vous assurer que le brise-vent convient à votre région.
L'aménagement d'un brise-vent
- Votre brise-vent devrait être constitué de trois rangs ou plus d'arbres et d'arbustes indigènes. Il devrait avoir au moins sept mètres de large.
- Plantez des rangs d'arbustes à l'extérieur, et des arbres plus élancés à l'intérieur. (Vu de l'extrémité, votre brise-vent devrait avoir le profil d'un « V » à l'envers.)
- Plantez des essences résineuses et des essences feuillues, afin d'offrir alimentation et abris variés.
- Espacez les arbustes et les arbres de sorte qu'ils puissent pousser en offrant beaucoup de protection.
- Plantez les arbres ou les arbustes de chaque rang de manière à créer un motif qui alterne avec ceux des rangs voisins. Plantez les rangs perpendiculairement au vent dominant et contre le vent par rapport à l'espace ou au bâtiment que vous désirez protéger..
Embellissez un ancien brise-vent
- Ajoutez des feuillus à un brise-vent de conifères, ou vice versa. La diversité assure nourriture et abri tout au long de l'année.
- Laissez les chicots (arbres morts) en place pour que les oiseaux et les petits animaux puissent s'y abriter.
- Plantez des arbustes à fruits entre les arbres mûrs d'un brise-vent constitué d'un seul rang d'arbres.
- Ajoutez un ou plusieurs rangs d'arbustes du côté du vent ou sous le vent. Évitez les brise-vent à deux rangs. Les animaux peuvent mourir de froid ou de suffocation si de la neige s'amoncelle entre les rangs.
Les espèces sauvages en ville
Saviez-vous qu'une révolution de l'accueil des espèces sauvages est en cours dans plusieurs villes canadiennes? Les pelouses des parcs, autrefois bien entretenues et traitées aux pesticides, ont cédé la place à une diversité de fleurs et d'herbes sauvages. Au cœur même des villes grouillantes d'activités, des arbustes et des arbres indigènes offrent un vaste choix de nourriture et d'abri à beaucoup d'animaux sauvages. On appelle « naturalisation » cette nouvelle tendance en matière d'entretien des parcs.
Avantages des zones naturalisées!
En plus d'être d'un grand secours aux espèces sauvages, les zones urbaines naturalisées offrent beaucoup d'autres avantages :
- Le sol est protégé contre l'érosion.
- Les herbes hautes absorbent le bruit, servent d'écran visuel et éliminent les polluants en suspension dans l'air.
- Les espèces indigènes exigent peu ou pas d'eau.
- La diversité des espèces sauvages est accrue.
- L’argent économisé sur la tonte du gazon peut servir au contrôle plus naturel des mauvaises herbes ou à l'achat de semences de végétaux indigènes.
- Les parcs naturalisés sont également utiles à l'éducation en plein air.
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