Sauvez les espèces sauvages
Avez-vous déjà pense devenir gardien des espèces sauvages? Chaque fois que vous améliorez un habitat, vous aménagez un milieu essentiel à une foule de bêtes sauvages. Par exemple, améliorer un habitat pour les oiseaux aide aussi les abeilles, les coléoptères, les castors, les chauves-souris et les ours! La diversité est la clé du bien-être de la faune. Voici quelques points à retenir:
- Un mélange d'arbres, d'arbustes, de fleurs, d'herbages et de vignes attirera une grande variété d'amis à plumes. Par exemple, le merle d'Amérique construit souvent son premier nid de l'année dans les branches denses d'un conifère, et ce, parce que les feuillus sont encore nus au début de l'année. Toutefois, un érable, un chêne ou un buisson feuillu lui offrira un endroit idéal pour se construire un second nid.
- Les arbustes sont de formes variées. Un de taille moyenne, tel le chèvrefeuille, peut fournir un abri, de la nourriture et un milieu favorable a la nidification. Offrez des plantes qui ont un rôle à la fois d'abri et de garde-manger, comme le murier, le vinaigrier et le cormier. Les épinettes offrent un abri en hiver et un endroit où nicher en été.
- Plantez en fonction des saisons. Avec un peu de recherche, vous pouvez fournir aux oiseaux et aux autres espèces sauvages une réserve continuelle de nourriture tout au long de l'année. Le groseille piquant et l'amélanchier fournissent des fruits pendant l'été. Le cormier, le cornouiller et l'érable du Manitoba offrent des fruits, des graines et un abri. Les plantes les plus utiles aux espèces sauvages seraient celles qui portent des fruits et des graines en hiver, lorsque la nourriture se fait plus rare. L'aubépine, le pommier sauvage, la shépherdie du Canada, l'épinette blanche et le vinaigrier fournissent des fruits, des graines et un abri tout au long de l'hiver et tôt le printemps.
Opération chouette des terriers
Autrefois, la chouette des terriers était une espèce commune des prairies de l'Ouest du Canada. Malheureusement, leur nombre a diminué progressivement au cours des dernières décennies. Cette espèce a été désignée comme « espèce menacée » par le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (CSEMDC). Ces charmantes petites chouettes de la couleur du sable se dressent sur de longues pattes dénudées ou presque et vivent dans les terriers abandonnes par les blaireaux, les spermophiles et les autres petits mammifères fouisseurs. Ces chouettes sont imbattables quand vient le temps de chasser les espèces nuisibles telles que les souris et les sauterelles.
Le programme « Opération chouette des terriers » vise à protéger cette espèce, en collaboration avec les propriétarise fonciers, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta. Les structures de nidification artificielles offrent à la chouette des abris sécuritaires et encouragent les propriétarise fonciers à protéger son habitat. Votre classe pourrait peut-être aider cette espèce unique en construisant un nid-terrier. Souvenez-vous qu'un biologiste du programme doit superviser le projet. Pour plus de renseignements au sujet de ce programme, visitez le site Web de Nature Saskatchewan.
Offrez un abri aux oiseaux qui hivernent
Plusieurs espèces d'oiseaux attendent a l'intérieur des creux des troncs d'arbres et des morceaux de bois flot- tant que le mauvais temps passe. Pendant les nuits d'hiver, lorsque la température chute, les oiseaux peuvent avoir de la difficulté à trouver des endroits convenables ou ils peuvent se réfugier. Même les conifères les plus épais peuvent ne pas être suffisants pour empêcher les oiseaux de mourir de froid. Même si les oiseaux se regroupent en volée autour de votre mangeoire, il n'y a peut-être pas assez d'espace pour qu'ils puissent tous se percher à cet endroit.
Pourquoi ne pas rendre service aux oiseaux qui hivernent en leur construisant un « dortoir »? Voici quelques trucs pour en fabriquer un:
- La boîte mesure habituellement de 35 à 46crude largeur sur 40 à 50 cm de hauteur sur environ 30 cm de profondeur (les dimensions de l’ensemble importent peu).
- Faites plusieurs perchoirs avec des chevilles de bois de 0,7 cm (1/4 po) ou 1 cm (3/8 po) de diamètre, et installez-les a hauteurs variées, à l'intérieur de la boite.
- Puisque l’air chaud a tendance à monter, faites le trou de l'entrée près du bas de la boite pour empêcher la chaleur de sortir. Il n’est pas nécessaire de construire une boite pour chaque espèce. Une boite pour les petits oiseaux et une pour les plus gros seront suffisantes. Comme pour les nichoirs, des trous de différents diamètres attireront des espèces différentes.
- Construisez votre boite aussi étanche que possible, sans percer de trous de drainage ou d'aération.
- Installez des charnières sur l'un des cotes de la boite, plutôt que sur le dessus, afin de permettre a quelqu'un de l'ouvrir et de la nettoyer, une fois l'hiver terminé.
- Vous pouvez installer un crochet pour garder la porte fermée.
- Installez votre boîte bien à l'abri, du côté sud d'un édifice ou d'un gros arbre.
- Lorsque l'été arrive, fermez la boite et rangez-la si vous voulez empêcher les hirondelles et les souris de s'y installer.
Les batraciens : une situation alarmante
Certaines espèces de grenouilles disparaissent à un rythme alarmant au Canada et autour du monde. Personne ne sait exactement pourquoi. Les espèces communes, tout comme les espèces rares, disparaissent. Les populations de grenouilles-léopards du Nord, par exemple, fluctuent toujours en Alberta et déclinent au Manitoba. Les scientifiques parlent des batraciens comme étant des «indicateurs », parce qu'ils semblent servir de système d'alarme en ce qui concerne les pro- blêmes environnementaux. Presque tous les batraciens passent une partie de leur vie sur terre et l'autre partie dans l'eau. Leur peau absorbe facilement les produits chimiques. Donc, si quelque chose ne va pas chez les grenouilles, nous devrions y être attentifs; ce pourrait être un signe que l'environnement (terre, eau, air ou tous les arbres) fait face à de sérieux problèmes. C'est pourquoi les scientifiques observent des grenouilles à l'aide d'un réseau d'inventaires partout au Canada et autour du monde.
Les salamandres sont aussi des batraciens. Quatre espèces de salamandres vivent dans la région de Covey Hill, au Québec: la salamandre pourpre du Nord, la salamandre a quatre doigts, la salamandre des montagnes et la salamandre bistrée du Nord. On a rarement la chance d'observer ces insectivores. En tout, 15 espèces de batraciens vivent dans la région grâce à sa diversité d'habitats humides. Parmi les autres espèces inhabituelles que l'on retrouve dans cette région, mentionnons le dindon sauvage, le lynx roux et l'utriculaire a scapes gémines, une plante carnivore se nourrissant de minuscules espèces aquatiques. Les environnementalistes travaillent présentement à protéger cet habitat unique contre le développement et la pollution pour que les espèces sauvages de cette région puissent y vivre bien et longtemps.
Venez en aide à un batracien
Ne serait-il pas intéressant de savoir s'il y a des batraciens dans votre région?
- Invitez un spécialiste des batraciens à parler à votre classe. Découvrez combien d'espèces vivent dans votre région. S'agit-il d'espèces rares ou communes? Est-ce que leurs populations augmentent ou diminuent? Cherchez à savoir pourquoi.
- Planifiez une excursion dans un habitat propre aux batraciens. Prenez le temps de vous familiariser avec l'endroit. Quelles autres espèces y vivent? Est- ce un endroit sain sur le plan environnemental ou devrez-vous y apporter des modifications?
- Vous pouvez probablement aider les batraciens en ramassant les débris ou en installant des affiches informatives.
- Faites un expose devant votre école ou un groupe communautaire au sujet de l’importance des batraciens et sur ce que nous pouvons faire pour les aider à survivre.
Un point d’eau pour les espèces sauvages
A flanc de colline se trouvent parfois des sols spongieux. Même si vous n'y voyez pas d'eau, la terre est humide, et des carex, des joncs et des quenouilles y croissent. Vous pourriez faire en sorte que l'eau souterraine soit accessible aux espèces sauvages.
- Obtenez d'abord la permission du propriétaire si vous êtes sur une propriété privée, celle de la ville ou encore cette d'un organisme gouvernemental si vous êtes sur un terrain public. Expliquez-leur ce que vous projetez y accomplir.
- En utilisant un déplantoir, creusez, avec soin, dans la pente, en suivant son inclinaison vers le haut, un trou étroit et profond.
- Chaque fois que vous enlevez une pelletée de terre, vérifiez si l'eau s'accumule dans le trou.
- Lorsque l'eau commence à remonter, cessez de creuser pour la journée.
- Le lendemain, si l'écoulement d'eau a augmenté, ne creusez plus. S'il a diminué, creusez encore un peu.
- Une fois que l'eau s'écoule de façon régulière, avec soin, mettez du gravier dans le fond du trou pour l’empêcher de s'affaisser, ou insérez-y un bout de tuyau perce de trous le long du cote inferieur.
- Voilà! Avec de la chance, cet endroit deviendra un magnifique point d'eau pour les espèces sauvages.
Allez-y, plantez un jardin « indigène »
Et pourquoi pas un jardin « indigène »? En effet, les fleurs sauvages et les arbustes indigènes attirent les espèces sauvages et requièrent généralement très peu d'eau.
Pour découvrir les espèces de plantes et d'herbages indigènes qui pourraient croitre dans le jardin de votre cour d'école, examinez un terrain couvert de plantes sauvages, tout près de là. Notez ce qui y pousse. Est-ce que les plantes y poussent en touffes ou clairsemées? Certaines plantes sont-elles regroupées en différents endroits? Préfèrent-elles le soleil ou l'ombre? Lorsque vous aménagerez votre refuge, recréez cet endroit sauvage! Vous obtiendrez un jardin très naturel qui nécessitera peu d'eau et qui attirera beaucoup d'espèces sauvages.
Certains mélanges de graines de fleurs sauvages pourraient ne pas convenir à votre région. Lisez l'emballage pour vous assurer que le mélange contient un pourcentage minimal d'espèces non indigènes.
Idéalement, les plates-bandes et les parterres à fleurs sauvages sont préparés deux ou trois mois avant l'ensemencement pour donner au sol le temps de s'acclimater. L'automne est la meilleure saison pour semer les graines. Râtelez légèrement le sol pour couvrir les graines et arrosez. Une fois que les plants s'enracinent, vous pouvez habituellement cesser l'arrosage. Soyez patient. Vous pourriez attendre deux saisons avant que certaines espèces ne fleurissent.
L'agencement d'espèces indigènes d'herbages et de fleurs sauvages formeront un couvert dense, éloignant ainsi les mauvaises herbes et empêchant l'érosion du sol. Évitez le gazon qui demande beaucoup d'eau comme celui de la plupart des pelouses. Souvenez-vous, ce n'est pas parce que vous avez opté pour un jardin « sauvage » qu'il doit avoir une apparence inculte et négligée. Vous pouvez aussi y aménager des sentiers, des aires de jeu et d'autres espaces pour les humains.
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