Par l’équipe de Biosphère
Rosemary Pauer croit que le jardinage va bien au-delà de l’horticulture. Certaines de ses plus belles récompenses surviennent avec la faune qui accompagne les plantes.
Avec ce numéro de Biosphère, nous lançons une nouvelle chronique de jardinage qui comporte des entrevues avec des membres du programme de certification Habitat arrière-cour de la FCF. Dans notre première entrevue, vous rencontrerez Rosemary Pauer, de Brampton, en Ontario, qui crée toute une différence pour la faune locale.
D’abord, parlez-nous de votre jardin et de son histoire.
Mon jardin est dans la cour d’une petite maison jumelée de Brampton. Quand nous sommes arrivés ici il y a presque 40 ans, il n’y avait qu’un mauvais tapis de tourbe mal posé par l’entrepreneur. J’ai planté des arbres et des rosiers, mais j’ai vite constaté que le gazon était posé sur de l’argile compacte. J’ai commencé à enrichir le sol de compost, puis j’ai créé des plates-bandes relativement profondes, même si l’argile est toujours présente en dessous. Les arbres ont grandi et les oiseaux ont commencé à les fréquenter. Aujourd’hui, j’ai quelques grands arbres, quelques conifères, des buissons, un petit espace ouvert — avec du couvre-sol et non du gazon —, deux petits étangs et une vingtaine de petits bains d’oiseaux où ceux-ci peuvent se rafraîchir et se désaltérer pendant l’été. Je n’utilise pas de produits chimiques, seulement du compost et un engrais liquide à base de poisson.
Accordez-vous une attention spéciale aux plantes indigènes?
Oui, autant que je le peux. Je veux avoir des plantes qui nourrissent les oiseaux. La vigne vierge et le chèvrefeuille les attirent beaucoup. Les amélanchiers et aronia melanocarpa produisent des fruits nourrissants à la fin du printemps. C’est évident qu’il vaut beaucoup mieux faire pousser des arbres et des plantes indigènes, et mes saules à chatons attirent les parulines de passage au printemps.
Qu’est-ce qui vous apporte le plus de plaisir dans votre jardin?
Un jardin, c’est un travail qui ne se termine jamais, et la réussite d’une année ne laisse pas présager de ce qui se passera l’année suivante. Je crois que c’est en attirant un grand nombre d’oiseaux que je me rends le plus utile. J’adore observer les oiseaux migrateurs de passage, mais on dirait que, malheureusement, il y en a moins d’année en année. C’est gratifiant de me souvenir de l’époque où il n’y avait rien dans le jardin, puis de regarder ce que c’est devenu aujourd’hui et de penser à ce que cela signifie pour les créatures qui le visitent.
Avez-vous des conseils pour les autres jardiniers?
Ne vous laissez pas décourager par la taille de votre jardin. Même dans un petit espace, vous pouvez planter un arbre ou quelques arbustes et installer un bassin et une mangeoire pour attirer les oiseaux. Si le terrain est assez grand, plantez quelques arbres qui pousseront en hauteur et quelques buissons et conifères qui permettent aux oiseaux de se cacher des oiseaux de proie.
Soyez patients.
Ça peut demander des années avant qu’un jardin prenne sa forme. Apprenez tout ce que vous pouvez des jardiniers expérimentés et visitez votre voisinage pour comprendre ce qui pousse bien. Par-dessus tout, renouvelez souvent l’eau de vos bassins pour que les oiseaux en profitent. Remplissez aussi vos mangeoires, les oiseaux vous remercieront.
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