Par l’équipe de Biosphère

Plus tôt cet automne, des agents de la faune de Nouvelle-Écosse ont découvert les restes d’un orignal de l’Est âgé de quatre ans, près d’une route. Le cervidé était tombé sous les balles de braconniers, qui en avaient récolté la viande et avaient laissé la peau et la tête. L’orignal continental de l’Est est considéré comme une espèce menacée selon la Loi néo-écossaise sur les espèces en péril. Les autorités demandent maintenant à la population de les aider à retracer les braconniers, un rappel pertinent que des programmes efficaces de conservation ne peuvent fonctionner qu’avec l’appui de la communauté à tous les niveaux.
L’ENJEU |
LE RISQUE |
MESURES D’ATTÉNUATION |
Les orignaux étaient abondants en Nouvelle-Écosse à l’époque de la colonisation européenne. Mais à la fin du XIXe siècle, la chasse excessive avait amené les populations indigènes au bord de l’extinction. Un programme de réintroduction, mené dans les années 1940 avec des orignaux d’Alberta, a rétabli une population aujourd’hui robuste sur l’île du Cap-Breton. Mais les orignaux du continent ne s’en sont pas aussi bien tirés. Leur population est aujourd’hui estimée à environ 1 000 individus, qui vivent en poches isolées un peu partout dans la province. |
Les populations d’orignaux de l’Est font face à diverses menaces, dont des maladies et les pertes d’habitats. Le braconnage est aussi une menace majeure, dont l’impact est difficile à quantifier. Mais les efforts continus pour mettre en vigueur l’interdiction de la chasse promulguée il y a trente ans montrent que le braconnage constitue toujours un risque substantiel pour la viabilité à long terme des populations d’orignaux. À cela s’ajoutent d’autres pressions, notamment l’accès plus facile des humains aux habitats à cause de l’ouverture de routes et de la popularité de véhicules hors route comme les motoneiges et les VTT. | Les lacunes dans nos connaissances constituent l’un des principaux défis pour l’élaboration de programmes de rétablissement pour l’orignal de l’Est en Nouvelle-Écosse. Et le public a un rôle important à jouer pour combler ces lacunes. Des gestes simples, comme de rapporter les observations d’orignaux, procurent une information de grande valeur sur l’utilisation et les déplacements des cervidés dans leurs habitats clés. La mobilisation du public joue aussi un rôle important dans la prévention du braconnage. Les agents de la faune ont utilisé diverses stratégies dans le passé, y compris le déploiement d’orignaux-leurres pour attraper les braconniers. Les programmes de dénonciation par le public demeurent toutefois un pilier des efforts pour contrecarrer ceux qui chassent illégalement ou qui violent d’autres lois de conservation. |
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