Par April Overall
Comment réduire sa consommation énergétique
- Laissez votre vaisselle sécher à l’air. En ouvrant la porte de votre lave-vaisselle, vous réduirez votre consommation énergétique de 15 %.
- Débranchez tous vos appareils électroniques lorsque vous ne les utilisez pas. Même si votre télé est éteinte, elle tire quand même du pouvoir.
- Utilisez un étendoir à linge ou une corde à linge au lieu de la sécheuse.
- Calfeutrez vos portes et fenêtres pour garder la chaleur à l’intérieur. Cette simple mesure peut réduire votre consommation énergétique de près de 25 %!
- N’utilisez pas des ampoules à incandescence. Les ampoules DEL se sont beaucoup améliorées. Il est possible d’obtenir un éclairage doux et chaleureux avec les DEL. Et elles sont de 75 à 90 % plus écoénergétiques que les ampoules à incandescence.
- Utilisez de l’eau froide pour laver vos vêtements. Cette option pourrait économiser jusqu’à 90 % de l’énergie utilisée par votre machine à laver.
L’énergie éolienne peut-elle répondre à nos besoins énergétiques?
J’aimerais bien être une de ces personnes qui peut vivre hors réseau. Mais à vrai dire, l’idée de renoncer à mon simple séchoir m’horripile. Vaniteux, je sais. Et pourtant, je ne suis pas seule. La plupart d’entre nous tenons trop au confort de la vie moderne pour y renoncer. Quelle est donc la solution? Nous savons tous que le changement climatique est une énorme menace et que nous devons agir immédiatement. Et nous savons qu’il faut absolument réduire l’émission de carbone. Mais quelle option est la meilleure? L’énergie hydroélectrique, solaire ou éolienne? Il s’avère que nous les avons toutes besoin. Ce dont nous avons réellement besoin, c’est d’un ensemble d’options d’énergie propre. Examinons de plus près l’une de ces options – l’énergie éolienne.
Effets de l’énergie éolienne sur la faune
L’importance de l’énergie éolienne est indéniable. Il s’agit d’une option essentielle pour réduire l’émission de carbone. Les scientifiques prédisent que le Canada utilisera 3,5 fois plus d’énergie éolienne au cours des 15 prochaines années. Mais ce n’est pas une option parfaite, et l’utilisation accrue de l’énergie éolienne peut avoir des effets négatifs sur la faune – en particulier, les oiseaux et les chauves-souris.
Les éoliennes tuent beaucoup d’oiseaux chaque année et, évidemment, elles ne discriminent pas. Ainsi, nous courons le risque de perdre des oiseaux chanteurs, des rapaces et même des sauvagines. Cela étant dit, les turbines posent une moins grande menace aux oiseaux que les collisions avec les immeubles et les voitures et la prédation par les chats.
Or, les éoliennes posent une énorme menace aux chauves-souris. Quelque 47 400 chauves-souris sont tuées annuellement par des éoliennes au Canada. Cinq espèces de chauves-souris migratrices sont les plus durement touchées par les éoliennes : la chauve-souris cendrée, la chauve-souris argentée, la chauve-souris rousse, la petite chauve-souris brune et la grande chauve-souris brune. Bon nombre de ces chauves-souris se font happer par les pales des éoliennes, mais bien d’autres meurent en raison d’un barotraumatisme. Les chauves-souris n’ont pas la même capacité pulmonaire que les oiseaux. Lorsqu’une chauve-souris vole trop d’une éolienne, elle peut subir une hémorragie interne. Et puisque la croissance de leur population est si lente (elles ont généralement qu’un petit par année), la perte d’une seule chauve-souris peut avoir de vastes conséquences pour l’espèce.
Importance de l’emplacement
Il s’avère que l’endroit où nous plaçons les éoliennes peut faire une grande différence. Bon nombre d’éoliennes sont situées sur les voies migratoires puisqu’il s’agit des meilleurs endroits pour obtenir de l’énergie éolienne. Mais il s’agit aussi des voies utilisées par les chauves-souris et oiseaux migrateurs.
De plus, lorsqu’on place des éoliennes sur le sol, on doit construire des routes pour les entretenir, ouvrant l’accès à des endroits antérieurement peu fréquentés par les humains et augmentant ainsi leur utilisation (pour faire du VTT, par exemple). Or, il s’agit souvent d’endroits peuplés par la faune. Ce sont des crêtes montagneuses, des forêts et des terres de la Couronne. L’augmentation du trafic pose problème pour les animaux sauvages puisque leurs habitats se voient fragmentés et transformés. Dans la forêt boréale du Nord, par exemple, ces routes deviennent des couloirs pour les prédateurs comme le loup et l’ours, ce qui a un effet sur la population de caribous. De plus, si les routes sont situées près de ruisseaux, l’installation de franchissements de cours d’eau nuit aux déplacements des poissons.


Quelque 47 400 chauves-souris sont tuées annuellement par des éoliennes au Canada.
Tandis que le Canada n’a pas encore investi dans des éoliennes en mer, beaucoup de pays européens l’ont fait. Mais les éoliennes en mer présentent aussi des désavantages pour la faune. Les éoliennes sur le sol fournissent des preuves que des animaux ont été happés. Mais lorsqu’il s’agit d’éoliennes en mer, les oiseaux et les chauves-souris happés ne font que s’enfoncer dans l’eau, ne laissant aucune preuve de leur mortalité.
Réduction de la vitesse
Une autre façon d’aider nos espèces migratrices est de réduire la vitesse des éoliennes et, dans certains cas, de les éteindre complètement durant certaines périodes. Il semblerait que les chauves-souris ont tendance à migrer lorsque le vent est faible. Ainsi, si l’industrie accepte d’éteindre les éoliennes dans ces conditions, on pourrait épargner de nombreuses chauves-souris. Si l’on tient compte du fait que plusieurs de ces espèces sont en péril et que les populations de chauves-souris augmentent très lentement, il pourrait valoir la peine de faire l’effort pour ce petit mammifère.
Options d’avenir
C’est clair que l’industrie de l’énergie éolienne est ici pour de bon. Il serait donc important que les chercheurs aient l’occasion de recueillir des données sur les espèces de chauves-souris et la densité de leurs populations à l’échelle du Canada pour obtenir une image plus globale des façons dont l’énergie éolienne risque de les toucher.
Une fois que nous connaissons les chiffres, nous pourrions trouver les régions canadiennes où l’on doit éviter d’installer des éoliennes. Il pourrait s’agir des voies migratoires habituelles des chauves-souris et des oiseaux ou les endroits ayant des habitats d’espèces en péril.